Carla
Bley Quintet, Paris, Salle Pleyel, 25 avril 2010
Carla Bley Quintet, Paris, New Morning, 2 juillet 2008
Anouar Brahem à Rouen, 26 avril 2016
Daniele di Bonaventura et Giovanni Ceccarelli, Paris, Sunside, 18 janvier 2019
Fresu / Di Bonaventura / Morelenbaum à Cervo
Paolo Fresu / Daniele di Bonaventura, Messina, 12 novembre 2019
Paolo Fresu Quintet, Paris, New Morning, 8 octobre 2014
Paolo Fresu Quintet, Parc Floral de Vincennes, 7 juin 2014
Paolo Fresu Quintet, Paris, Sunside, 11 décembre 2010
Paolo Fresu et Ralph Towner, Montréal, 28 juin 2010
Jan Garbarek / Hilliard Ensemble, Paris, 1er décembre 2011
Tigran Hamasyan, Boulogne-Billancourt, La Seine musicale, 14 octobre 2017
Keith Jarrett Trio Paris, Salle Pleyel, 12 juillet 2011
Sarah Lancman à Paris, Bal Blomet, 29 mars 2018
Fabienne Marcangeli à Marciac, 31 juillet 2014
Giovanni Mirabassi Trio, Sunside, 17 juillet 2020
Giovanni Mirabassi, les 20 ans de carrière de Giovanni Mirabassi, oct 2018
Giovanni Mirabassi, Paris, Sunside, 18 mars 2017
Giovanni Mirabassi, Paris, Sunside, 15 avril 2016
Giovanni Mirabassi, Paris, Sunside, 2 fevrier 2013, Hommage à Bill Evans
Giovanni Mirabassi, Paris, Roland-Garros, 5 mai 2012
Giovanni Mirabassi, Paris, Théâtre de l'Athénée Louis Jouvet, 2 avril 2012
Giovanni Mirabassi Trio, Paris, Sunside, 25 août 2011
Giovanni Mirabassi Trio, Paris, Sunside, 21 décembre 2010
Sonny
Rollins à Marciac
(31 juillet 2009)
Andy Sheppard, Paris, Sunset, 14 mai 2011
Dhafer Youssef, Paris, Bouffes du Nord, 29 novembre 2013
Dhafer Youssef, Paris, Théâtre Musical de Paris-Châtelet, 7 avril 2016
Dhafer Youssef, Boulogne-Billancourt, Carré Belle Feuille, 5 avril 2018
8 août 2020
24 Jul 2020
Dans le cadre du festival Pianissimo, le trio Giovanni Mirabassi a donné un magnifique concert au Sunside.
Giovanni Mirabassi (piano), François Moutin (basse), Lukmil Perez (batterie), vendredi 17 juillet 2020
Instants fragiles et suspendus que ces concerts du mois de juillet (avec un public désormais masqué) dont on profite avec avidité tant les lendemains s’annoncent incertains : et l’on sent cela aussi chez les musiciens, une joie de jouer particulière, une générosité perceptible en termes de durée (le trio donne sans s’économiser deux concerts intenses d’une heure et demi). Bref les spectateurs ont soif d’entendre, les musiciens ont soif de jouer, tout cela crée les conditions d’une communion particulière.
Ce qui saute d’abord aux oreilles, quand on écoute Mirabassi (installé en France depuis une vingtaine d’années) c’est le caractère vocal de sa musique. Il aime le chant, c’est entendu, c’est un accompagnateur d’une infinie délicatesse très prisé des vocalistes (récemment Sarah Lancman, dans un très bel album, Intermezzo, ou encore, pour sortir du jazz, Cyril Mokaiesch dans Naufragés). Mais il n’a besoin de personne pour faire chanter son piano, et caresser les harmonies pourpres et dorées qui illuminent ses ballades, comme par exemple dans What Was that dream about. L’ombre de Bill Evans plane au-dessus de son clavier, père spirituel assumé dont il écoute (disait-il dans une interview récente) tous les jours l’album You must believe in Spring. Au milieu du concert, il donnera d’ailleurs une poignante version de Seascape, pour rendre hommage au pianiste mais aussi au compositeur Johnny Mandel qui vient de nous quitter. Il commente, avec cet humour sarcastique qui lui est propre : « D’habitude je ne reprends jamais du Bill Evans. Car c’est très dangereux de se confronter à un tel monument. Mais bon, je viens d’avoir cinquante ans, alors…maintenant je joue ce que je veux ! ».
Le chant, le caractère vocal de son jeu n’est pas incompatible avec l’intensité. Pianiste en recherche d’ivresse, il fait naître sous ses doigts une houle puissante, qui l’emporte, le chavire, et les spectateurs avec lui. On a le sentiment de quelque chose d’océanique dans la musique produite, et bien sûr ses partenaires contribuent puissamment à ces vagues de musique qui submergent les spectateurs masqués du Sunside.
François Moutin, qui n’est pas son bassiste habituel (c’est Gianluca Renzi) se révèle incroyablement inspiré. Quels magnifiques solos ! Echevelés, enflammés, rebondissants, pleins de surprises et de contrastes, et utilisant tout le spectre de la contrebasse y compris les notes les plus aigües.
Chacune de ses interventions fut un grand moment de musique. A ses côtés l’impeccable Lukmil Perez, dont l’écoute et la justesse sont impressionnantes.
Quand les trois musiciens mettent leur fougue et leur énergie à l’unisson, comme dans le très bel Hommage à Ennio Morricone, (une composition de Mirabassi ) à la fin du concert, la musique décolle de manière impressionnante. C’est un moment d’ivresse à trois. En rappel Giovanni Mirabassi joue Body and Soul qu’il arpente par mille chemins différents. Musique inspirée, foisonnante, généreuse. On ressort du concert dégoulinants de musique…
Texte : JF Mondot
Dessins : AC Alvoët
Les 17 et 18 juillet derniers, dans l’atmosphère tamisée du Sunset Sunside, le pianiste de jazz italien Giovanni Mirabassi, au toucher de velours et aux improvisations fantastiques, était accompagné de ses acolytes de longue date François Moutin à la contrebasse et Lukmil Perez à la batterie, pour quatre représentations dans le cadre du Festival Pianissimo à Paris. Les musiciens ont offert à leur public un concert d’exception avec en première mondiale les derniers titres composés par le pianiste pendant le confinement.
Le visage masqué, les mains désinfectées, les oreilles aux aguets, nous nous installons guillerets dans le fameux club de jazz de la rue des Lombards, où Giovanni Mirabassi partage avec son trio et le public sa joie de revenir sur scène après la période étrange que nous venons de vivre. Il remercie avant tout l’audience d’être aussi nombreuse et démarre le set tout en douceur avec What was that dream about (Album No Way Out, 2015).
Les notes de jazz résonnent avec élégance, le style fluide et raffiné du pianiste nous emporte, magnifié par le jeu de François Moutin qui nous interpelle immédiatement : cet autodidacte inspiré est clairement un être à part qui ne fait qu’un avec sa contrebasse et qui mouille allègrement sa chemise au fil des titres. Evoquons également le chic impérieux de Lukmil Perez, derrière sa batterie, où la beauté du geste rejoint une rythmique impeccable, tout en nuances et force l’admiration de tous.
Giovanni, recroquevillé sur son piano à la façon de Glenn Gould, le nez pratiquement sur les touches, semble comme en tête à tête avec son instrument ; on l’entend murmurer quelques mélodies comme s’il conversait avec le piano.
Le coronavirus ayant été aussi une source d’inspiration, le morceau Healing Waltz écrit par Giovanni pendant le confinement devient un message d’espoir en attendant le vaccin… Les notes de la main gauche, tel un balancement régulier nous hypnotisent presque et donnent le tempo quand la main droite part en envolée lyrique avant de laisser la contrebasse s’exprimer pleinement. Le titre No way out fait écho aux mois confinés récents.
A dirty job, Summer’s gone et de très jolies nouvelles compositions se succèdent avec style et élégance, enthousiasmant nos oreilles ravies. Les morceaux sont tantôt langoureux, tantôt énergiques, toujours expressifs et gracieux.
Le rappel provoqué par la frénésie des applaudissements est véritablement la cerise sur le gâteau de cette soirée jubilatoire : le talentueux trio nous sert une improvisation magistrale du titre All the things you are et le public repart heureux de ce beau moment partagé.
Nous sommes sous le charme du trio, définitivement.
Crédit photos : (c) Gilles Baumont
Geraldine Elbaz
Nous avons assisté au concert de 19h le vendredi 17 et partageons intégralement les commentaires de Géraldine Elbaz.
Cesare GallaNella città di Rossini, sotto le insegne del ROF, lo storico festival a lui dedicato. E al cospetto del grande capolavoro sacro, quella Messa “piccola e solenne” che oltre la civetteria dell’autore, che la definì il suo “ultimo peccato di vecchiaia”, afferma ancora oggi un’originalità così prepotente da risultare quasi sconcertante. Aveva tutto, la Petite (jazz) messe solennelle realizzata in prima assoluta a Pesaro, per costituire l’evento dell’anno nell’ambito sfuggente e complesso, eppure sempre più frequentato, in cui il jazz incrocia la musica cosiddetta colta. C’era la singolarità un po’ provocatoria dell’iniziativa, portata nel “santuario” del compositore, quel teatrino ottocentesco eponimo che dai lontani anni Ottanta del secolo scorso è il cuore del rossinismo internazionale. Ma soprattutto c’era l’originalità del progetto: una sfida temibile, mai osata prima, che metteva in campo da un lato un monumento della vocalità sacra del XIX secolo, solistica e corale, sostenuto peraltro da una scrittura pianistica di originalissima quanto singolare cifra stilistica e dall’altro tre musicisti di punta della scena jazz internazionale. E se la connotazione pianistica dell’approccio era doverosamente quanto inevitabilmente salvata (ed anzi, come vedremo, per molti aspetti esaltata) grazie alla presenza di Uri Caine, la rimanente combinazione strumentale sembrava fatta apposta per disegnare traiettorie solo apparentemente comode e naturali, costituita com’era dal flicorno (a volte sostituito dalla tromba) di Paolo Fresu e dal bandoneón di Daniele Di Bonaventura.
La sfida si deve a quest’ultimo – forse non a caso dei tre l’unico conterraneo di Rossini, essendo marchigiano di Fermo. Sua l’idea di affrontare una buona volta il periplo della partitura rossiniana – suddividendosi poi il lavoro specialmente con Uri Caine – per trarne una cartografia musicale che riuscisse ad essere nello stesso tempo fedele e innovativa. Riesecuzione e riscrittura, come postilla Fresu. Sua la convinzione che la tanto sbandierata “modernità” della scrittura pianistica rossiniana nella Petite Messe potesse diventare il terreno di confronto (e magari anche scontro) per una rivisitazione arricchita dalla dialettica fra gli strumenti a fiato e il bandoneón, vedi caso strumento nato proprio in ambito religioso, prima di conoscere e assumere la dimensione etnica e tanguera che è oggi la sua più conosciuta.
L’ascolto ha dato l’impressione che questa musicale navigazione abbia appena spiegato le vele, nello stesso tempo fornendo suggestioni tali da far sperare che il “work in progress” non sia abbandonato, che l’elaborazione continui e si prenda il tempo necessario per crescere nel confronto con la monumentale partitura rossiniana e nella rilettura dei suoi mille dettagli. Forse, il punto principale riguarda proprio la natura della “riscrittura”, assodato che l’approccio della “riesecuzione” è risultato sostanzialmente fedele al modello, eliminando solo (si fa per dire) tre numeri del Gloria: i primi due e la conclusiva doppia Fuga, “Cum Sancto Spiritu”.
Il versante improvvisatorio ed elaborativo in senso profondo è sembrato infatti procedere un po’ a corrente alternata. Fluiva libero e suggestivamente provocatorio nella tastiera di Uri Caine, un musicista integrale che conosce bene quanto sia complesso ma quanti succosi frutti possa dare il confronto con la scrittura degli autori “classici” (dai lui lungamente e ampiamente frequentati non solo nell’ambito pianistico). Lo si coglieva subito – e l’attacco era affascinante – nello spostamento degli accenti dentro all’introduzione pianistica del Kyrie, lo si notava nella fremente libertà di spaziare da un capo all’altro della tastiera, un po’ meno nelle pur accattivanti ma forse un po’ manierate accensioni swing, anche perché il problema della drammaticità possibile dentro allo swing resta aperto. Ma non si poteva non apprezzare la colta consapevolezza stilistica rossiniana del pianista americano, che ad esempio lo ha portato, nella pagina per solo pianoforte (così è l’originale) del Preludio religioso, a inserire il suo apporto improvvisatorio laddove nel belcanto di Rossini sono previste le variazioni, cioè nelle ripetizioni o nei “da capo”.
Questo meccanismo è parso evidente anche nell’apporto di Fresu, che si è confermato strumentista di gran vaglia e di sensibilità musicale decisamente inclusiva e comunicativa, all’interno tuttavia di una prova più manierata e prevedibile. Non era facile: toccavano a lui le trasposizioni più dirette e immediate (quelle di cui ogni rossiniano tradizionale, in questi casi, resta in attesa) delle melodie vocali, e se è innegabile che siano state in genere risolte con eleganza, ci è parso però che il loro trattamento fosse un po’ quello riservato a certi “standard” usurati: magari suggestivo, ma solo a tratti in grado di lasciar leggere una riscrittura davvero alternativa, che andasse a costruire una dimensione nuova oltre quella naturalmente costituita dal rifacimento in chiave più o meno “calligrafica”.
A bilanciare gli elementi di questo difficile equilibrio è stato Di Bonaventura con il suo bandoneón: il suo apporto al trio e soprattutto i suoi dialoghi con il flicorno o la tromba di Fresu hanno costruito spesso una dimensione sonora inedita e poetica, capace di disegnare un pensiero originale dentro alla voluta fedeltà al punto di partenza, regalando sottigliezze timbriche e sottili trine armoniche e melodiche che molto hanno giovato anche alla dimensione solistica di Fresu, arricchendole di una dimensione dialettica intrigante.
Teatro “Rossini” al gran completo, esecuzione contrappuntata da numerosi applausi e salutata alla fine da vivo entusiasmo, che ha spinto il trio a un duplice bis. Come doveva essere, la rilettura del “Domine Deus” e del “Quoniam” dal Gloria si è svolta con l’apporto di ulteriori improvvisazioni e non senza una musicale boutade da parte di Uri Caine, il quale a un certo punto ha fatto risuonare alla tastiera anche la celeberrima “galoppata” che chiude la Sinfonia del Guillaume Tell. Una firma e un omaggio allo stesso tempo.
Foto © Studio Amati Bacciardi – Rossini Opera Festival
12 novembre 2019
– di Corrado Speziale –
Il concerto di sabato sera, al Palacultura Antonello, dei due grandi musicisti, insieme a Messina per la seconda volta, com’era nelle previsioni, si è rivelato un successo. L’evento era inserito nel cartellone della 71.ma Stagione concertistica dell’Accademia Filarmonica di Messina, allestito insieme all’Associazione “V. Bellini”.
La simpatia del trombettista berchiddese, in virtù della fama di Daniele di Bonaventura col suo bandoneon: “Non toccheremo l’Argentina… Stasera niente tango!” Col compagno di palco che di tanto in tanto accennava al famoso ballo argentino. E alla fine il duo in un passaggio ha “ceduto” alla tentazione di El Choclo di Villoldo, così come da programma, per la soddisfazione del pubblico.
“Da Capo Cadenza” di Daniele di Bonaventura, come consuetudine, ha aperto la serata. E sono già brividi. Paolo Fresu riscalda l’ottone e gli effetti del suo flicorno mentre il suono del bandoneon esalta al meglio la melodia del primo brano di “In Maggiore”.
A seguire, con “O Que Será” di Chico Buarque, che si aggancia a “El Pueblo Unido Jamàs Serà Vencido” di Sergio Ortega per gli Inti-Illimani, si sbarca in America Latina, con le atmosfere e le sensazioni che flicorno e bandoneon regalano alla perfezione grazie al sentimento e al trasporto di Fresu e di Bonaventura.
Dall’Italia all’Uruguay: “Se va la Murga”, di Jaime Roos, segnerà il cambio di passo della serata. Ritmo, energia, virtuosismi, effetti, caratterizzeranno una fusion con improvvisazioni che entusiasmerà la platea. Finale in dissolvenza a cadenza ritmica. Brano bellissimo.
Ancora Sud America: “Un Vestido Y Un Amor” dell’argentino Fito Páez è stata colta da Paolo Fresu nella versione brasiliana di Caetano Veloso con direttore d’orchestra Jaques Morelenbaum, violoncellista ospite in vari album del trombettista sardo.
Il 26 Luglio 2019, lo ricorderete come il giorno più caldo, con punte torride nelle grandi capitali e non solo, con l’avviso meteo di improvvisi temporali e l’allerta gialla. Io, lo ricorderò per altro.
Circa un mese fa, durante un weekend fuga dal lavoro, scopro con la mia amica Brambilla, briantea per antonomasia, il concerto di Paolo Fresu, l’ennesimo per me, con Daniele Di Bonaventura e Jaques Morelenbaum – sgrano gli occhi come un’invasata e acquistiamo i biglietti, scrivendomi sul petto quella data come il verso migliore di Pedro Salinas – non perderli, custodiscili con cura, dissi con incauto timore.
E venne il giorno, a dispetto dell’alfa, della giornata in spiaggia e della pennica pomeridiana.Visitare Cervo, antico borgo medievale era d’obbligo, anche la foto con Fresu che rincorriamo fra vicoli e scalinate, infine una ripresa veloce alle prove dei maestri che lasciamo rispettosamente.
Alle 21.30, sulla Piazza dei Corallini antistante la Chiesa di San Giovanni – ringraziamo i pescatori di corallo per aver contribuito, nel seicento, alla edificazione della stessa – gremita di gente in ossequiosa attesa, con l’elegante rumore dei ventagli, Fresu e Di Bonaventura aprono il concerto con O Que Sera – tromba e bandonéon – e la piazza si tinge di magia, il ritmo iberna ogni pensiero, fino all’arrivo di Morelenbaum che completa il trio come la più significativa scultura del Canova.
Tre Grazie trasformano in eterna melodia la musica brasiliana, italiana, le lodi medievali e un canto finale di rivolta. Tutto porto al pubblico con parole e toni gentili, con suadente umiltà, quella che fa grandi gli uomini.
Non basta il rumore dei palmi con l’applauso, bisognerebbe abbracciarli, dire mille volte grazie, chiedere un altro bis e ancora un altro, per bisogno e per quella bellezza rara che solo alcuni maestri sanno donare.
Grazie.
Source : blogger distinto
6 fé́vrier 2019
Gianluca Renzi Trio feat. Mike Lee + Lukmil Perez "Simone" @ Le Taquin Toulouse.
09/02/2019
Une video : E penso a te
Daniele
di Bonaventura et Giovanni Ceccarelli étaient en concert le 17 janvier au Sunset Sunside à l'occasion de la sortie de leur album "Eu Te Amo - Tribute to Tom Jobim".
Au cours des deux sets de ce concert, les deux musiciens nous ont présenté de larges extraits de cet album d'hommage à Antonio Carlos Jobim. Giovanni (qui vit à Paris et s'exprime parfaitement en français) explique le choix d'un répertoire un peu méconnu de l'artiste brésilien. On a pu apprécier la parfaite osmose entre le pianiste, au jeu précis et dépouillé, et le bandonéiste, qui explique dans une interview que, pianiste de formation, le style et les conceptions de Giovanni correspondent parfaitement à ce qu'il a en tête. Un duo tout en grâce et en subtilité, avec de splendides envolées de Daniele.
En bonus, le duo Musica Nuda (Petra Magoni et Ferruccio Spinetti) a rejoint Daniele et Giovanni pour un morceau de Jobim chanté en italien, un autre en anglais (How Insensitive) puis Que reste t-il de nos amours à la fin du 2e set.
Un très beau concert que j'ai trouvé trop court !
Pour conclure, un petit message amical à Stéphane Portet, le dynamique patron du Sunside/Sunset : depuis qu'il invite des artistes italiens (Flavio Boltro, Paolo Fresu, Giovanni Mirabassi...), comment n'a t-il pas appris à bien prononcer leur nom ? En tout cas cela a bien amusé Giovanni et Daniele de s'entendre appeler "Giovanní Sécarellí et Daniele di Bonaventurà".
Quelques extraits vidéo :
"Estate" version exceptionnelle avec un plateau ALL STARS : Sarah Lancman (voix), Sylvain Luc (guitare), Giovanni Mirabassi (piano), Christos Rafalidès (vibes), Gianluca Renzi (contrebasse) au Pan Piper à Paris pour les 20 ans de carrière de Giovanni Mirabassi.
Pour ce concert à Boulogne-Billancourt, le personnel n'était pas celui annoncé sur le programme ; si Matt Brewer assurait bien la partie de contrebasse, Isfar Sarabski remplaçait Aaron Parks et un jeune batteur français, Nicolas Viccaro, prenait la place de Justin Faulkner.
Le répertoire de ce soir est en majeure partie issu du dernier disque de Dhafer, "Diwan of Beauty and Odd".
Comme à l'accoutumée le quartet joue une musique très contrastée : des moments planants où Dhafer chante, passant avec facilité de l'extrême grave à l'extrême aigu, et des moments presque rock où les instrumentistes s'en donnent à cœur joie.
Pour ma part j'ai nettement préféré les passages plus calmes, le groove - incontestable - du batteur manquant un peu de subtilité.
Encore une fois, à noter la prestation remarquable du jeune pianiste azerbaïdjanais déjà entendu voilà deux ans. À suivre !
Sarah Lancman était au Bal Blomet pour présenter son dernier disque, « À contretemps ». Accompagnée (et comment !) par Giovanni Mirabassi, Thomas Bramerie et Lukmil Perez et rejointe par Toku, Sarah a donné un splendide concert. En voici quelques bribes :
Auditorium quasiment plein pour le magnifique concert donné par Tigran Hamasyan hier soir 14 octobre à la Seine musicale.
Utilisant parfois un petit synthétiseur ainsi qu'une beatbox, Tigran nous fait entendre des morceaux de son dernier album, « An Ancient Observer ». Une musique aux multiples influences (baroque, romantique, postromantique, pop, métal, intelligent dance music... sans oublier la musique brésilienne et avant tout la musique arménienne) mais en même temps très personnelle, son sens artistique extraordinaire lui permettant d'intégrer toutes ces influences. Un toucher très délicat et une technique époustouflante (il est capable de jouer un rythme avec le beatbox, un autre rythme à la main gauche et deux rythmes différents en alternance à la main droite !!) qui poussent très loin l’utilisation du piano, de son corps et de sa voix, communiquant une émotion pure et intense.
Le concert se termine par un long morceau dédié au poète arménien Yéghiché Tcharents, victime des répressions staliniennes des années 30.
Après une longue ovation du public, Tigran revient pour un premier rappel et nous livre une version fabuleuse de Someday my prince will come, puis encore deux morceaux en rappel.
Un petit échantillon provenant d'un autre concert : "Fides tua".
Giovanni Mirabassi était de retour au Sunside pour une série de quatre concerts ; en solo le jeudi, en duo avec Flavio Boltro le vendredi et enfin en trio le samedi. C'est dans cette formation (notre préférée) que nous l'avons vu ce samedi. Le bassiste habituel du trio, Gianluca Renzi, était ce soir remplacé par Thomas Bramerie. Encore une fois, les trois musiciens nous ont offert un concert sublime, et l'on a peine à croire qu'ils n'avaient pas répété auparavant !
Le Monde | 26.04.2016 à 14h48 | Par Francis Marmande (Rouen (Seine-Maritime)
Anouar Brahem, compositeur et improvisateur tunisien, pratique « le oud » (que l’on préfère à « l’oud », pour mieux coller à son origine arabe de al-oud) – le luth oriental. Lequel se joue au Maghreb, en Arménie, Grèce, Turquie… Cordes pincées, sonorité puissante, sombre et veloutée ; infiniment plus ductile, moins tempéré que la guitare, le oud se fond particulièrement bien avec les graves (Björn Meyer, Klaus Gesing, guitare et clarinette basses). Le très subtil François Couturier – malgré la rigidité harmonique du piano –, complète à la perfection un quartet (Souvenance) consacré par le label taillé sur mesure, à moins que ce ne soit l’inverse, ECM.
A Rouen (Seine-Maritime), vous aviez le Hangar 23. Docks, embruns, frégates, quatre-mâts et goélettes, filles et matelots olé-olé, reconverti dans le jazz sophistiqué et la musique des mondes aussi. Toute une histoire. Depuis février, la programmation du Hangar 23 (direction, Sébastien Lab) a rejoint celles dont le lieu d’accueil, désormais – sous la houlette de la ville et de la région – est la Chapelle Corneille. Ancienne chapelle du lycée Corneille qui, des Jésuites à la Wehrmacht, en passant par l’Ecole Centrale rompue à la pensée des Lumières et le modèle napoléonien toujours en vigueur, en aura connu des vertes et des pas mûres. Remarquablement rénovée, la « Chapelle Corneille » – le nom est marrant – est désormais l’auditorium à l’acoustique de Place royale, du port de Flaubert et Maupassant.
Au lycée Corneille, se seront succédé Hector Malot, Maurice Leblanc, Antoine Blondin, Georges Dubosc, Michel Guérard, Jean Prévost, Rivette et l’ineffable Jean Lecanuet. A défaut des pierres dont on sait qu’elles ne parlent pas pour de vrai, on aimerait bien entendre la voix des confessionnaux. Alain et Paul Guth y ont enseigné. Le Hangar 23 prenait, dans la nuit des docks, des airs de squat et de coursives parfumés de goudron. La Chapelle Corneille est ciselée gothique, classique, d’un baroque sobre et majestueux propre à la dignité.
En tenue noire, compositions aussi millimétrées que la sonorité, le quartet de Souvenance produit une musique de méditation et d’hypnose « light ». Parfaitement dans la note du programme concoté par Hangar 23 : entre Galliano & Fresu (31 mars), et la violoncelliste Sonia Wieder–Atherton employée à célébrer avec sa profondeur habituelle Nina Simone qu’elle rend d’un geste très émouvant à la musique classique (26 avril), on aura du mal à glisser ici du drone métal ou quelque amoureuse extragance (sous-titre de La Place royale, de Corneille).
Deux rappels, standing ovation (ce qui est devenu, un peu partout, le standard régulier), recueillement du public à la mesure du lieu, les quatre musiciens de Souvenance, s’octroyant une part très comptée d’improvisation, déclenchent une émotion aussi justifiée que bienséante. Ce qui permet de penser et dépenser les tours et détours d’une carrière de musicien : Couturier avec Celea, Thollot, François Jeanneau, Eddy Louiss, Wolfang Reisinger ou McLaughlin, ça fait soudain drôle. Pas moins que Klaus Gesing (de l’écurie ECM) dans ses antécédents coltraniens, « fusion » et autres. Ou le Suédois Björn Meyer dans ses passés afro-cubains et flamencos… Anouar Brahem le sait et le sent bien, qui entraîne son monde dans une rêverie pleine de sagesse. Il y faut une grande science et beaucoup de liberté aussi.
Après tout, puisque l’heure est au « cross over » et à l’improvisation, on notera, non sans témérité ceci : Brahma est celui des Trimurti, la Triade Hindoue, qui fait passer l’inarticulé (ànrita) au stade articulé (rita). Tiens donc ! Mais l’anagramme d’Anouar Brahem n’est elle pas : Brahma à Rouen ?
Le trio de Giovanni Mirabassi était de retour au Sunside pour une série de quatre concerts les 15 et 16 avril 2016. Nous avons assisté au second concert du vendredi. Les commentaires et la mine réjouie des spectateurs à la sortie du 1er concert nous laissaient présager une excellente soirée. Ce fut le cas. Giovanni Miranassi, Gianluca Renzi et Lukmil Perez nous ont offert un concert sublime.
Premier morceau : "What was the dream about". Fil conducteur des interventions parlées du pianiste, le pessimisme des titres était heureusement contredit par la luminosité de la musique. Outre quelques compositions de Giovanni pour le récent CD No Way Out (Canzone, Two Fingers Snaps, No Way Out), le trio a interprété une composition de Kenny Barron (Twilight song) et, en rappel, Aucun regret, un morceau composé pour "Caprice", le film d'Emmanuel Mouret, et enfin La mélodie du désastre.
Un trio très complice et vraiment équilatéral : le jeu de Giovanni Mirabassi allie richesse mélodique et rythmique et inventivité des improvisations, avec de longues envolées lumineuses et un phrasé toujours élégant ; Gianluca Renzi est impérial sur sa contrebasse électrique "Travel Bass Signature", aussi bien dans les lignes de basse très mélodiques de son accompagnement que dans ses solos très bien construits ; et enfin Lukmil Perez est toujours étonnant à la batterie, très précis et subtil, alternant moments de détente et furie percussive maîtrisée.
La salle du Châtelet était pleine pour accueillir Dhafer Youssef avec un orchestre remanié par rapport à sa dernière prestation parisienne : un nouveau pianiste, le tout jeune (26 ans) Isfar Sarabski, originaire d'Azerbaidjan, et un nouveau batteur d'origine hongroise, Ferenc Nemeth. Avec toujours les deux "anciens", le bassiste Phil Donkin et le merveilleux guitariste Eivind Aarset.
Le concert, construit autour du répertoire de "Birds Requiem", fait alterner passages apaisés et lumineux où les aigus stupéfiants de Dhafer rejoignent les sons étirés de la guitare, et passages "groovy" où basse et batterie se déchaînent. Au milieu du concert, un bel hommage au poète tunisien Sghaier Ouled Ahmed qui s'est éteint le 5 avril et avec qui Dhafer s'était produit sur scène à Carthage. Le concert se termine avec Les Ondes Orientales réclamé par le public puis par un long et magnifique morceau. Le public est debout at applaudit à tout rompre.
Concert enthousiasmant.
Une mention particulière pour l'excellent pianiste qui semble danser pendant qu'il joue. Seul petit bémol pour moi, la batterie au son un peu trop "sec" à mon goût.
En première partie du concert, deux musiciens dont on reparlera : Luca Aquino (trompette) et Carmine Ioanna (accordéon). Un duo étonnant, impressionnant, jubilatoire.
Le concert du quintet commence très fort, avec T.R.E.A.P. (acronyme de Tino, Roberto, Ettore, Attilio, Paolo, explique Paolo, qui ajoute que le titre de l'album, P.A.R.T.E., remet les choses dans le bon ordre, s'attirant les protestations de Roberto), suivi de Till the end et de Chiaro. Après Trasparente, Paolo présente longuement (trop longuement selon Roberto) le morceau suivant, Giallefoglie, dans lequel on entend la voix de son fils Andrea. Après On second line, un morceau assez ancien d'Attilio la participation du public est demandée pour Gufo, qui donne lieu à de longues et brillantes improvisations. Et c'est déjà la fin du concert. Mais Paolo propose soit un rappel "long, un peu triste, en tonalité mineure", soit "deux courts en majeur", ajoutant "on peut faire aussi rapide en mineur ou lent en majeur". Finalement, ce sera Sono andati, extrait du 3ème acte de La Bohème de Puccini, et … Only Women Bleed d'Alice Cooper, pour lequel Luca Aquino, Carmine Ioanna et Dino Rubino rejoignent le quintet. Et tout finit par un court Gufo réclamé par le public.
Un concert magique, dans une ambiance très détendue. Il faut dire que ces amis de trente ans aiment plaisanter, se chambrer, tel Roberto Cipelli ajoutant des commentaires sarcastiques aux explications de Paolo.
Quelques images du concert :
Source : Journal de Jazz à Marciac, 31 juillet 2014
Pour l'ouverture du 20e Paris Jazz festival, le programme était très alléchant : d'abord le trio de Colin VALLON puis, le soir, le quintet de Paolo FRESU, concert auquel j'ai assisté. Beaucoup de monde à l'espace Delta, même la Garde des Sceaux était là ! Le quintet nous a offert un beau concert, avec des thèmes de son dernier CD, i30! mais aussi des thèmes plus anciens, comme T.R.E.A.P. ou Songlines, et pour le rappel, un extrait du 3e acte de La Bohème de Puccini, "Sono andati" . Somptueux !
Je n'avais pas encore écouté Birds Requiem, le dernier CD de Dhafer Youssef sorti récemment. A la lecture des compte-rendus, je m'attendais à un concert plus sage, plus mélancolique que le précédent CD Abu Nhawas Rhapsody et surtout que le concert d'anthologie donné à Coutances avec Tigran au piano. Erreur : ce fut un concert de feu !
Assisté des excellents Kristian Randalu (piano), Eivind Aarset (guitare électrique), Phil Donkin (contrebasse), Chander Sardjoe (batterie), Dhafer a alterné les climats, passant de la douceur extrême à l'énergie rythmique la plus débordante, avec un batteur explosif et un guitariste évoquant le Terje Rypdal de la grande époque, tantôt rugissant, tantôt déployant de grandes nappes sonores. La seule (légère) frustration au sortir du concert est de ne pas avoir entendu davantage la voix extraordinaire de Dhafer s'élever sans effort apparent du grave aux sons stupéfiants qu'il produit dans l'extrême aigu. Je précise pour ceux qui ne connaissent pas encore Dhafer Youssef qu'il n'y dans sa façon de chanter aucun caractère démonstratif, aucun aspect de recherche de la performance. C'est tout simplement envoûtant, captivant, galvanisant. De la beauté à l'état pur.
Le Soir 3 proposait ce samedi le portrait de Dhafer Youssef page officielle). Il est l'un des virtuoses, sinon le virtuose de l'oud, cette guitare ronde typique des pays arabes. Rencontre avec le musicien.
Vendredi 1er, samedi 2, lundi 4 et mardi 5 février, Giovanni Mirabassi était au Sunside pour un hommage à Bill Evans. Le trio, avec Gianluca Renzi à la basse, intégre pour l’occasion Eliot Zigmund qui fut l’un des batteurs de Bill Evans entre 1976 et 1979.
Nous étions le samedi au Sunside pour le concert de 20h, et nous avons passé une magnifique soirée. Giovanni Mirabassi est tout simplement fascinant. Un jeu d'une estrême fluidité, sachant être tour à tour swinguant et lyrique.
A ses côtés, Gianluca Renzi est le partenaire idéal. Les regards et sourires échangés en disent long sur la complicité qui lie les deux hommes. Eliot Zigmund a assuré une prestation impeccable, peut-être un peu trop attendue face à l'inventivité des deux italiens.
Di Daniela Floris.
Giovanni Mirabassi non viene spesso a suonare in Italia. Eppure è uno degli artisti italiani più amati in Francia, suo Paese di adozione, e non solo in Francia. L’occasione era da non perdere dunque: quasi tutti brani tratti dall’ultimo cd “Live at the Blue Note Tokyo”… e, in effetti, al Bebop (brillantemente ripresosi dopo i danni subiti per l’ alluvione del 19 ottobre scorso, della qual cosa ci rallegriamo perché è uno spazio adeguato e piacevole per ascoltare Jazz) è stata una bella serata di musica.
Giovanni Mirabassi al pianoforte, Gianluca Renzi al contrabbasso, Lukmil Perez alla batteria : questo il Trio che ha regalato un Jazz pieno d’inventiva, di spunti nuovi, di momenti anche complessi dal punto di vista dell’intreccio dei suoni, ma senza mai perdere il filo logico di quello che si usa definire “lirismo” e che possiamo descrivere anche come una tensione irresistibile di Mirabassi a un notevole “pathos melodico”.
Questo fil rouge fa si che in ogni episodio di ogni brano, anche nel momento potenzialmente più ostico, la musica di Mirabassi sia emotivamente intellegibile, fruibile, persino cantabile … eppure è proprio Jazz quello che si ascolta, e non certo un jazz suonato per essere mellifluamente adattabile ai gusti del pubblico.Il trio è coeso. Gianluca Renzi, altro italiano “espatriato” a NY è prodigo di note, sia durante i soli sia durante le parti insieme. Molto bravo, tecnicamente preparatissimo, è talmente strutturato da essere complementare alle belle divagazioni di Mirabassi, che ha un modo di suonare sorprendentemente istintivo: istintivo, non casuale. Sa bene a cosa tendere ma si lascia aperte tutte le possibili vie per arrivarvi. Le ballad sono quasi dolorosamente drammatiche, ma sanno diventare anche aspre con ostinati e dialoghi serrati con la batteria di Perez (sanguigno e presente ma in ascolto continuo).
Se durante una ballad in ¾ il tema viene affermato con decisione ripetendolo a lungo con un unisono tra pianoforte e contrabbasso, quando poi si entra nel vivo quello stesso tema viene come progressivamente interiorizzato, celato, i volumi si assottigliano fino a un poderoso solo di contrabbasso di Renzi.
C’è anche il Blues, in cui Perez alla batteria dà un apporto ritmico molto creativo ed energico sia con le spazzole sia con le bacchette.
In questa complementarietà dei componenti del Trio è entrato con voluta misurata disinvoltura, per due brani, il sax di Paolo Recchia, all’inizio solo apparentemente intimidito, in realtà da subito inseritosi nel fitto dialogo di musicisti tra loro molto affiatati.
Non si può che augurarsi di ascoltare più spesso Giovanni Mirabassi in Italia, per adesso questa di Roma è stata una delle uniche tre date di quest’anno dopo un tour che ha toccato Europa, Giappone, Corea, Cina e Stati Uniti.
Décidément, vivre en région parisienne n'a pas que des inconvénients, puisque les apparitions du talentueux pianiste pérugin y sont fréquentes. Cette fois, un mois après le concert Adelante ! de l'Athénée, ce n'était pas au Sunside mais dans les locaux de la Fédération Française de Tennis que Giovanni Mirabassi donnait ce concert solo.
Stéphane Portet introduit les deux sets - comme au tennis - qui dureront environ une heure chacun, la soirée devant s'achever vers 23h30. Le premier set commence. On reconnaît au passage The Partisan, El Pueblo Unido Jamas Sera Vencido, mais on oublie les titres pour vite se laisser entraîner par le lyrisme de Giovanni. Il faut dire que nous sommes idéalement placés, juste face au magnifique Fazioli. Après une courte pause, le premier set se conclut avec Le Déserteur. Après l'entracte, le 2e set voit se succéder L'Estaca, Hasta Siempre, Lili Marleen, Libertango. Et l'apothéose finale : Le Chant des Partisans...
En rappel, après une petite introduction, Giovanni annonce, en cette veille de 2e tour de la Présidentielle, un morceau dédié au président sortant : La Valse des Adieux, et enchaîne avec L'Internationale. Magnifique !
Exceptionnel, annonce l'affiche, et nous n'avons pas été déçus ! Giovanni commence en solo avec une petite sélection de "morceaux qu'il avait envie de jouer", comme il l'annoncera au cours du concert. On reconnaît au passage El Pueblo Unido Jamas Sera Vencido, Le Déserteur, L'Estaca, mais surtout on est emporté par le flot des notes du piano. Sans interruption, Giovanni enchaîne avec Lili Marleen puis, un des sommets de la soirée, un Libertango d'anthologie où les passages très rythmiques alternent avec une fluidité extraordinaire du jeu.
Une petite pause, et Gianluca et Lukmil, les deux copains, font leur entrée pour un magnifique Viva Verdi, composé en hommage à l'attitude de Riccardo Muti face à Silvio Berlusconi un soir à la Scala. Puis vient une belle composition de Gianluca, intitulée A Song for Sabrina si ma mémoire est bonne, un ou deux autres morceaux, puis les invités font leur entrée. Tout d'abord Mélanie Dahan pour Alfonsina y el mar. Quelques mots sur cette belle composition du compositeur argentin Ariel Ramirez. Le texte est du poète Félix Luna et évoque le suicide par noyade de la grande poétesse Alfonsina Storni. Giovanni en avait déjà donné une version sur Terra Furiosa et le joue souvent en concert. Après Mélanie, "on passe aux choses sérieuses", dit Giovanni à l'entrée de Yaité Ramos. La chanteuse et flûtiste nous donne sa version de Hasta Siempre puis est rejointe par un bassiste et un percussionniste pour Yo me Quedo. Enfin, le Gracias a la vida de Violetta Parra (rendu célèbre par les versions de Mercedes Sosa et de Joan Baez). Une merveille qui conclut le concert dans un déluge d'applaudissements. Bien sûr, Giovanni revient pour un rappel. Les demandes du public sont multiples, Giovanni fait une drôle de mimique et démarre L'Internationale puis enchaîne sur Le Chant des Partisans, bientôt rejoint par Gianluca et Lukmil.
Une soirée splendide !
Après Officium, qui a rencontré un immense succès et Mnemosyme, Officium Novum, aborde notamment la musique arménienne à partir d’adaptations de l'ethnomusicologue Vardapets Komitas et le chant byzantin ainsi que des oeuvres d’Arvo Pärt et de Perotin et deux compositions de Garbarek. Une musique qui ne rentre dans aucune des catégories sans lesquelles en France critiques et producteurs se sentent perdus. Saluons donc l'ouverture des organisateurs. Il est vrai que le seul nom de Garbarek remplit les salles dans le monde entier...
Le concert commence (avec un peu de retard) par Jan Garbarek seul. Le son de son saxophone soprano recourbé est magnifique. Bientôt l'on perçoit d'autres sons, sans au début pouvoir déterminer s'il s'agit de sons électroniques ou de voix. Ce sont bien les voix du Hilliard Ensemble. Les quatre hommes font leur entrée lentement, solennellement et s'installent sur le côté gauche. Dans la suite du concert, Garbarek restera rarement à côté des chanteurs. Au contraire il se déplacera dans le fond du choeur, veillant à ne pas couvrir les voix et usant de la réverbération des lieux avec une grande maîtrise.
Le moment le plus fascinant du concert est celui où les cinq hommes se déplacent dans toute la nef, créant un effet spatial étonnant.
Une musique qui nous entraîne dans un voyage étrange et lointain. Une autre forme de métissage et une expérience hors du commun.
" Ce n'est ni du jazz ni de la musique classique, elle n'est ni nouvelle ni ancienne, cette musique existe tout simplement, pour que chacun s'en émerveille et s'en nourrisse. "
Geoff Brown • The Times
Ov zarmanali – KOMITAS
Svjete tihij – BYZANTINE CHANT
Allting finns – JAN GARBAREK
Litany – NIKOLAI N. KEDROV
Otche nash – FROM THE LIPOVAN OLD BELLEVERS TRADITION
Dostoini est – ANONYMOUS
Surb, surb – KOMITAS
Most Holy Mother of God – ARVO PART
Tres morillas – SPANISH ANONYMOUS
Sirt im sasani – KOMITAS
Hays hark nviranats ukhti – KOMITAS
Alleluia.Nativitas – PEROTIN
We are the stars – JAN GARBAREK
Nu rein Weniges noch - GIORGOS SEFERIS
En cette fin du mois d'août, le trio de Giovanni Mirabassi était de retour au Sunside pour quatre concerts (jeudi, vendredi et deux samedi). Après une longue attente, le concert commence enfin, et allait durer près de quatre heures pour finir à deux heures moins le quart du matin ! Mais cela valait la peine tant la musique était bonne et l'engagement des musiciens intense.
Le premier set reprenait en grande partie le répertoire du CD Live à Tokyo : NY #1, Worlds Changes, It's Us, Six for Sex, et aussi une nouvelle composition, Somewhere in Seoul ainsi qu'un standard, If I Should Lose You. C'est un régal d'observer les regards entre Giovanni et Gianluca, véritablement habité par la musique.
Après une première pause, le deuxième set débute sur une nouvelle composition Viva Verdi, évoquant une soirée récente à la Scala au cours de laquelle le nom de Verdi est devenu le symbole de l'opposition des Italiens à leur Premier ministre. Après le thème de Gold and Diamonds, c'est un standard du bop, Billie's Bounce, qui est interprété. Suivent une belle ballade (probablement My Broken Heart) puis Here's the Captain. Nouvelle pause, il est près d'une heure du matin, mais peu de spectateurs ont envie de rentrer chez eux.
Le dernier set démarre par une nouvelle composition, The Ancient Oak, puis vient une ballade un peu dans le style d'Enrico Pieranunzi, et le concert se termine par une très longue version d'Autumn Leaves. Malgré l'heure tardive, les spectateurs réclament - et obtiennent - un rappel. Quelqu'un demande à Giovanni de jouer Les passantes. Il hésite, disant qu'il ne s'en souvient plus très bien, dit à Gianluca qu'il commencera tout seul, et que pour la suite, on verra, et se lance. Bientôt le thème se transforme en ... Someday my prince will come !! Le concert s'achève par une ovation méritée. Trois heures d'une musique sublime. Giovanni a montré toutes les facettes de son talent, passant de la ballade la plus délicate aux déluges de notes les plus fous, mais toujours pleins de musicalité et sans démonstrativité, créant des atmosphères profondément personnelles. Deux acolytes hors de pair, plus complices qu'accompagnateurs : Gianluca Renzi nous a montré son extrême virtuosité, notamment dans It’s Us, Ludmik Perez, relativement discret en début de concert, se déchaînant au fil des morceaux.
Merci aux trois musiciens qui ont visiblement pris un grand plaisir à jouer ensemble. Encore une merveilleuse soirée dans ce club phare du jazz parisien.
Paris, Salle Pleyel, 13 juillet 2011 : L'invitu y était !
Nous étions ce mardi 13 juillet Salle Pleyel pour l’événement que constitue le passage à Paris, après trois ans d'absence, de Keith Jarrett, Gary Peacock et Jack DeJohnette.
Depuis 1983, ce trio explore les standards avec une complicité inouïe et sans doute inégalée dans l’histoire du jazz.
J’avais un peu oublié l’architecture de la salle : les premiers balcons sont en fait très haut (de l’ordre de trois étages) mais même si l’on est loin, la visibilité est bonne partout, et l’acoustique est excellente. Après l’annonce traditionnelle sur les téléphones portables et la demande expresse de ne faire aucune photo, même pendant les applaudissements, les trois hommes font leur entrée, Keith chaussant une paire de lunettes noires avant de s’asseoir devant le clavier.
Une longue introduction solo, puis basse et batterie entrent en jeu, et c’est LE trio tel qu’on le connaît. Mise en place impeccable, belles interventions de Gary Peacock, jeu impérial de Jack DeJohnette, et le maître officie, assis sur son tabouret ou plus souvent debout, dansant devant les 88 touches d’ivoire, chantonnant, gémissant…
Déjà l’entracte, les quelques 50 minutes de la première partie ont passé comme un éclair. Au retour des trois musiciens, la tension monte avec quelques interprétations de standards. Keith nous offre d'autres standards, une belle ballade, un morceau rythmé… et c’est déjà la fin ! Le public applaudit à tout rompre, et le trio revient pour un long et magnifique God Bless the Child. Nouveau rappel de la salle debout, Jack DeJohnette fait mine de sortir et s'empare du micro pour demander : « Please, NO photographs ! ». En effet, quelques spectateurs ont pris des photos malgré l'interdiction, et au flash !! La musique reprend pour un final hors pair.
Le spectateur critique dira que cette mécanique bien huilée (plus de 30 ans !) est sans surprise et manque un peu de folie. Il n’aura pas entièrement tort. Mais quelle belle mécanique !
"Le" trio commence son grand chelem estival par le Festival de jazz de Strasbourg
Le Monde, 08.07.11
Cérémonie. Liturgie estivale. A Strasbourg, jeudi 7 juillet, le premier concert de la tournée européenne du trio - Keith Jarrett, piano, Gary Peacock, contrebasse, Jack DeJohnette, batterie - démarre sur deux pattes. Bascule d'un coup. Affiche un Keith Jarrett en pleine forme, amoureux. S'emballe vers un Django à pleurer (composition de John Lewis). Après quoi, pour la route, God Bless The Child. La messe est dite. Juste avant la mort de Franco (1975), sévissait génialement dans l'ABC, journal madrilène conservateur mais pas franquiste, un critique de messe. Tous les lundis, il exerçait les catégories du jugement kantien sans déchoir : cloches, heure, fleurs, orgue, chants, affluence, exactitude du rite, homélie. Plus le petit point d'émotion singulier.
Le trio Jarrett, Peacok, DeJohnette, c'est pareil. Chaque été, il appareille. Chaque été, ils calent sept dates de luxe : Copenhague, Paris (12 juillet), Juan-les-Pins (16), Naples, Milan, Barcelone, Londres. Ils ne se parlent guère. Se retrouvent. Choisissent à l'amiable, le temps de la balance, quelques standards piochés dans la Bible. Dînent végétarien avec un demi-verre d'eau minérale. Entrent en scène tels des sprinters sur la piste. Ressemblent soudain, du côté jardin au côté cour, à un Chaplin grisonnant (piano), Pascal Quignard juché sur tabouret de 74 centimètres (contrebasse), Jesse Owens à la démarche "of course" féline (batterie).
Leur cirque magique
Après quoi, office, simple joie de la musique, les voilà qui jouent comme des fous. Pause de quatorze minutes (abricots, eau minérale). Triomphe. Se retirent seuls en loge, quittent la place par limousines séparées, prennent un avion privé pour la Méditerranée, lisent des livres, nagent, et disparaissent. Leur cirque magique dure depuis trente ans.
Moyenne d'âge, 68 ans. Auriez-vous l'imprudence de fureter dans un dico pour savoir avec qui ils ont joué ? Qui ils ont rencontré ? Vous tomberez sur 6 284 noms de chanteuses et musiciens, trois quarts de siècle de musique classique américaine (le "jazz"). Ils auront connu cent fois moins d'amoureuses que de partenaires. Ensemble, ils procèdent à l'inventaire. Exaspérants pour les exaspérés de profession. Passionnants pour les passionnés de la passion. Tous les soirs, ils innovent, parfois ils se plantent.
Point d'orgue d'un festival de luxe à Strasbourg (Jeff Beck, Mike Stern, Esperanza Spalding, George Benson), "le trio" attaque comme on débouche un Château Palmer 2005 : astringent au début, épanoui dans un style d'abricot secret, fantastique, et finalement inoubliable pile au moment où il n'en reste plus. Ainsi va la vie.
Des trios, en jazz, on en a connu, et de vraiment géniaux (Ellington, Mingus et Roach sur African Flowers ; Phineas Newborn ; Thelonious Monk ; Ray Bryant ; Hank Jones ; Joachim Kühn ; Bob Vatel...). Ils se multiplient aujourd'hui, genre multiplication des petits pains. La formule est si tentante. Tous les trios actuels, sans exception, jouent mieux que "le trio" de Jack, Gary et Keith. Mais aucun, il s'en faut, aussi bien.
Francis Marmande
Article paru dans l'édition du 09.07.11
Samedi 14 mai à 21h30 | ||||
Andy SHEPPARD / Michel BENITA / Sebastian ROCHFORD | ||||
Andy Sheppard – saxophones ; Michel Benita – c.basse ; Sebastian Rochbord – batterie | ||||
Andy Sheppard est considéré comme un des solistes majeurs du jazz européen. Depuis plus de vingt ans, Andy Sheppard travaille régulièrement avec la grande compositrice Carla Bley. Pour ce nouveau trio r, il s’est entouré d’une nouvelle équipe avec deux fidèles compagnons, le contrebassiste Michel Benita, compagnon de Aldo Romano, Erik Truffaz qui fleurte entre jazz, world et musique électronique... Et le batteur anglais Sebastian Rochford découvert au côté de Bojan Z et leader du groupe acoustic Ladyland. Un trio en couleur et feux. |
Le nouveau trio "Trio Libero" réuni autour d'Andy Sheppard, composé du batteur Sebastian Rochford et du contrebassiste Michel Benita, se produisait au Sunset le 14 mai.
Le concert commence par Libertino avec Sheppard au ténor, qui expose le thème avant de passer la main à Benita. Le bassiste français, à la bonne humeur contagieuse, s'est avéré le parfait complément du sax d'Andy.
Ensuite, ce fut "Land of Nod," au cours duquel Sheppard passe au soprano pour une mélodie très fraîche.. Le dialogue entre le soprano et la basse est captivant, renforcé par le drumming de Rochford. Après Let me tighten you up, un morceau "futuriste", "Space Walk part 1" voit Andy, à l'instar de Paolo Fresu, son compère chez Carla Bley, s'aider de l'électronique, avec delay et écho, un peu dans la veine de Jan Garbarek.
Une entente palpable entre les musiciens, Andy très décontracté et plein d'humour, le jeune batteur fixant le bassiste; Seb Rochford fut pour moi la surprise de la soirée, avec une technique éblouissante, une touche exquise sur les cymbales, et un rythme implacable sur la grosse caisse et les toms
Le premier set s'achève sur un long morceau, Unconditional secret.
Nous avons droit à un second set avec une belle ballade, "When We Live On The Stars", avec plusieurs solos de basse, puis des morceaux de Benita et Rochford et la seconde partie de Spacewalk, et enfin un rappel. Près de deux heures de bonne musique !.
Un trio passionnant, avec un Andy Sheppard au jeu plus "acide" qu'à l'accoutumée, évoquant parfois Sonny Rollins, Joe Lovano voire fugitivement Ornette Coleman.
Décidément, nous avons pris goût aux soirées au Sunside, puisque nous y retournons dix jours après avoir vu Paolo Fresu. Il faut dire que l'accueil est sympathique, les cocktails délicieux, et que pour peu d'arriver suffisamment tôt on peut être très bien placé.
Nous étions ainsi juste en face de cet autre Italien de Paris, Giovanni Mirabassi, et nous avons pu suivre tous les détails de son jeu, non sans jeter un coup d'oeil aux deux autres protagonistes de la soirée, le bassiste Gianluca Renzi et le batteur Lukmil Perez, excellents tous les deux.
Giovanni attaque un standard, magnifique, et nous admirons déjà son jeu élégant. Puis le trio joue de larges extraits du dernier album "Live at the Blue Note, Tokyo". Que ce soit dans les ballades ou dans les morceaux plus rythmés, le trio nous régale. Le sommet, pour moi, My broken heart. En rappel, à la demande d'un spectateur, Giovanni joue Le Chant des Partisans. Beauté, raffinement, limpidité, lyrisme. Encore une soirée enthousiasmante !
© J.C. Casanova
Pour la sortie de l’album “Songlines - Night & Blue” (chez Tukmusic) et également à l'occasion des dix ans du Sunside, Paolo Fresu se produisait avec son "quintette italien". En ce froid samedi de décembre, c'était particulièrement réconfortant de se serrer dans la petite salle du club parisien pour réchauffer en dégustant cette belle musique. Dès le premier morceau, "Que reste-t-il de nos amours" et "T.R.E.A.P." enchaîné directement après, on sent la parfaite entente entre ces musiciens qui jouent ensemble depuis pas moins de 26 ans. Nous entendrons successivement Ninna Nanna per Andrea/Inno alla Vita, Eterninna,d'autres morceaux encore. Très belles interventions du pianiste Roberto Cipelli et du saxophoniste Tino Tracanna au ténor et au soprano, Paolo quant à lui alternant, au sein d'un même morceau, le bugle et la trompette avec ou sans sourdine. Attilio Zanchi à la contrebasse et Ettore Fioravanti assurent un soutien parfait aux solistes, auxquels se joint en fin de concert le jeune saxophoniste Raffaele Casarano, d'abord à l'alto sur un morceau très free, puis au soprano. Un musicien très prometteur qui vient d'enregistrer son premier CD, Argente, sur le nouveau label de Paolo, Tuk music.
Peu avant le rappel, Paolo annonce "une mauvaise nouvelle" : Attilio vient de casser une corde, celle de ré, ce qui occasionne un petit échange comique : quelqu'un déclare "si può fare a meno del rè", ce à quoi quelqu'un ajoute "anche del presidente", plaisanterie compréhensible seulement par les italophones !
Même sans ré et sans basse, le quintette assure. Il nous régale d'un dernier rappel en trio, avec Lascia ch'io pianga d'après Haendel. Une merveilleuse soirée. Merci Paolo, merci le quintet !
IMPORTANT : Ce concert était diffusé en direct par FIP. Il peut être écouté (avec en prime une interview de Paolo) pendant une semaine à cette adresse : http://sites.radiofrance.fr/chaines/fip/jazz/index.php
Malheureusement, ce concert est incomplet et diffusé en 32 kb. Si quelqu'un l'a enregistré en direct, je serais très intéressé par une copie !
Je rappelle que les informations sur Paolo Fresu se trouvent désormais, non pas en page "jazz", non plus en page "invités", mais sur sa propre page !
Samedi soir dernier, dans le cadre de la Série Invitation du Festival International de Jazz de Montréal, le trompettiste italien Paolo Fresu était accompagné du guitariste américain Ralph Towner. Au menu, la plupart des pièces de Chiaroscuro, leur plus récent album lancé sur étiquette ECM. Le duo débute avec Punte Giara, une musique sarde qui fait référence à la rencontre de ces deux musiciens 20 ans plus tôt. Towner alterne entre une guitare classique et une guitare baryton, Fresu entre la trompette et le bugle. La majorité des morceaux sont des compositions de Ralph Towner tel Wistful Thinking ou Sacred Place. Plus bas, une vidéo d'un concert similaire à Innsbruck avec la pièce Chiaroscuro.
Il règne dans la salle du Gésu une atmosphère feutrée, presque méditative. La musique est simple, mais de cette simplicité à laquelle atteignent les grands au sommet de leur art. La richesse harmonique, la vibration qui se dégagent du jeu de Towner, amplifié par l'excellente acoustique de la salle, donnent le frisson. De son côté, la sonorité de Fresu est une merveille de subtilité et de retenue. Quelques standards émaillent la soirée, Blue in Green, la très jolie Beautiful Love. Le duo dialogue avec une connivence assumée. Un grand moment du festival, assurément!
Source : http://jazzfrisson.blogspot.com
Beau programme en ce dimanche
ensoleillé d’avril
("April in Paris",
rappellera Carla Bley en introduction) avec, comme l’écrit Alex Dutilh
dans le programme, « la gomme et le
crayon » : l’un
(Uri Caine) se demandant « comment réécrire pour le
jazz »,
l’autre (Carla Bley) « comment écrire le jazz ».
Si
c'est sous l'angle de l'originalité que Carla Bley s'est imposée au
tournant des années 70, avec notamment Escalator over the Hill,
c’est aujourd’hui une musique en apparence beaucoup plus sage, mais
pleine de charme et non exempte de
malice qu’elle propose avec son « Banana Quartet » enrichi du
trompettiste sarde Paolo Fresu.
Les cinq morceaux (et demi) de la Banana
Suite s’enchaînent,
merveilleusement servis par Paolo Fresu et Andy Sheppard avec le
soutien discret mais indispensable de Billy Drummond et
de Steve
Swallow, sans oublier le piano de Carla. Après cette suite de près de
40 minutes, c’est Rut,
les
deux
souffleurs terminant par un « chjam’è rispondi »
instrumental
ponctué par un éclat de rire. Le temps de reprendre son sérieux et
Carla présente un vieux morceau, Vashkar :
« Imaginez un désert en Asie », puis le concert s’achève avec Ad
Infinitum. Et en rappel, le poignant Death of Superman.
Chaque intervention est ciselée, somptueuse, l'entente
est parfaite entre Paolo et Andy. Un magnifique concert.
Quelques mots sur le premier concert : Uri Caine s’installe au
piano et se lance dans une interprétation toute personnelle de Mozart.
On sent une belle technique, on est amusé, surpris. Puis les musiciens
font leur entrée : Jim Black (batterie),
John Hebert
(basse), Chris Speed (clarinette), Josefina
Vergara (violon),
Ralph Alessi (trompette) et Nguyen Lê (guitare électrique).
L'orchestre se lance dans la re-création (ou le dynamitage ?) de
quelques morceaux
de Mozart. Malgré tout le talent des musiciens, on est
partagé :
les improvisations sont bien menées, des passages sont magnifiques,
notamment les interventions de Nguyen Lê. Mais les meilleurs moments
sont justement ceux où les musiciens s’éloignent véritablement de
Mozart, telle
cette longue introduction arabisante retrouvant finalement le thème de
la Reine de la Nuit dans "La Flûte enchantée".
On touche là les limites de l'exercice : le hiatus est trop grand entre
les
styles. Du coup, l’exposé des thèmes « revisités »
est
finalement – fatalement – inférieur à l’original, et c’est dans
l’improvisation que se révèle le talent. Un bon moment néanmoins, et
globalement une excellente soirée.
Les caméras d'Arte étaient là et le concert de Carla Bley a été visible
dans son intégralité pendant un mois à cette adresse :
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Carla_Bley_a_la_Salle_Pleyel/
Sonny Rollins, saxophoniste ténor, né en 1930 à New York, colosse du jazz, donne en France deux concerts cet été. A Nice, le 25 juillet (Le Monde du 28 juillet), il met les choses en place. A Marciac, il confirme en très grandes largeurs. Rollins l'avait annoncé à Jean-Louis Guillaumon, inventeur du festival. Pas une promesse de Gascon. Il savait. Pour l'avoir vu deux cents fois ou presque depuis le 4 novembre 1965 à Paris, on l'annonce, on le claironne : le concert du vendredi 31 juillet, en ouverture de la 32e édition de Jazz in Marciac (JIM) comptera dans l'histoire du festival, comme dans celle du musicien.
Pourquoi ? Seule et unique raison, la musique, le jazz à l'état chimiquement pur. Balayés les enfantins fantasmes d'âge et de mort. Les liturgies de Rollins parfaitement réglées, exercice spirituel du souffle, touchent au coeur nucléaire de la musique. Ce 31 juillet, il l'a su. Les 6 527 auditeurs du chapiteau de Marciac, aussi.
Son
premier
morceau, Strode Rode, il le prend avec un engagement à la hauteur de
l'accueil somptueux que lui fait le public. Or ce Strode Rode, il vient
de le prendre à fond, deux heures avant le concert, en fin de balance,
ce réglage du son, des lumières, des micros. Pour un groupe rodé et un
colosse vieilli, la balance peut durer quinze minutes. Là, sans public,
en une heure et demie de minutie où chacun joue pour soi, il finit par
ce Strode Rode lancé à fond, comme si la vie de tous en dépendait. Les
vieux routiers du groupe, le tromboniste Clifton Anderson et le
bassiste Bob Cranshaw, n'en reviennent pas. Les techniciens non plus.
Quant
au batteur, excellent, Kobie Watkins, au guitariste Bobby Broom ou au
percussionniste Victor Y. See Yuen, ils n'ont plus assez, vu leur âge,
d'une vie, pour mesurer la statue très vivante qu'ils ont la chance
d'accompagner. Rollins vient de sortir des loges, un Algeco blanc d'où
s'échappait un son de cathédrale, un son de sirène et de ville, le son
du ténor, le son de Sonny Rollins. La chaleur est à crever. Il ne sue
pas. Personne à l'horizon. Il entre en répétition. Elégance peu
croyable, le corps défait par des hanches qui le tracassent. Au
saxophone, il change quatre fois d'anche.
L'orchestre
tourne
comme une horloge hors norme. Il va de l'un à l'autre, se plante sur
ses hanches, écoute bien en face. Psychiquement, ça doit faire drôle de
jouer devant six mille chaises encore vides sous le regard de Rollins.
Lui, mais il faudrait Hugo pour le décrire, il vient d'entrer en piste,
joue free sans complexe, aligne ses six mille mémoires, déambule et
parfois coupe court, fait trois remarques à voix calme : "La salle
renvoie beaucoup, vous savez. Ah, avec le public, ce sera absorbé ?
Espérons. Moi, je ne peux plus tout faire."
Au-dessus du
groupe, de petites caméras virevoltent, ce sont leurs essais, comme des
drones pompettes. Sonny Theodore Walter Rollins souffle soudain non pas
rageusement, première idée pauvre qui vient à l'esprit, mais en
connexion directe avec le cosmos. Il jette les yeux aux cintres, marche
à tâtons vers l'avant-scène, lance des uppercuts pour personne, devant
les chaises encore vides, joue à se vider avant le vrai concert, onze
minutes montre en main. Le temps ne fait rien à l'affaire.
Après
quoi, le vrai concert, il l'entame ou le suit du même Strode Rode.
Espèce de riff génialement productif, bombardé par l'orchestre,
cependant qu'il va, Sonny Rollins, dans toutes les directions pendant
près de trois heures, s'offre des traits que pas grand monde du haut
free jazz ne se fût permis, cite un instant, entre mille, un petit air
de Chaplin, se promène dans sa musique comme on arpente une galaxie. Du
coup la rejoint et l'entraîne, semble tout éberlué sous l'écroulement
de bonheur du chapiteau.
Avec, dans le
désordre, des
ballades, des solos, des folies, force calypsos, une version lente à
mourir d'In a Sentimental Mood, de Duke Ellington, des codas sans le
moindre venin, plus un triomphal St Thomas dont la joie exulte ; on le
chante en rentrant. à cette réserve près, que quand Sonny Rollins le
prend, depuis des siècles, c'est pour signaler la fin du concert. La
fin du carnaval. Comme la vie en somme.
Francis
Marmande
Hier soir, le New Morning était plein de poésie et d'esthétique: un choeur perdu y avait trouvé Paolo Fresu, une pièce prétendument rapportée. Jusqu'à six "Bananas Compositions" en passant par la fille qui pleure du champagne, le Quintet de Carla Bley, élégance féline sur corps squelettique, a déroulé, dans un extrême raffinement, des rythmiques épurées, voire minimalistes, sur lesquelles Paolo Fresu (tp) et Andy Sheppard (s) développaient, dans une très grande classe, mélodies entrecroisées et chorus ludiques. Environ deux heures et demi de luxe, calme et volupté conclues par un poignant "Death of Superman" Un fracas d'applaudissements les fit revenir et terminer en rappel par un (prémonitoire?) "Ad Infinitum" sur lequel Andy Sheppard, extraordinaire musicien, enleva un chorus de plusieurs minutes figeant la salle dans un silence admiratif. 00h.30, nous quittions la rue des Petites-Ecuries, quiets et ivres de mélodies.
GillesDans son disque The
Lost Chords (2004), la
pianiste, compositrice et chef d'orchestre Carla Bley, née à Oakland en
1938, contait les mésaventures vécues lors d'une tournée
européenne en 2003. Cette fois, c'est la basse de Steve Swallow qui
s'est
égarée entre New York et Vienne (Isère), ville où la
formation jazz donnait un concert, le 1er juillet, étape d'une
micro-tournée française. Peut-être cela donnera-t-il à la
subtile Carla l'idée d'une composition. L'instrument a fini par arriver.
Au New Morning, mardi 2 juillet, la basse de Swallow est bien là,
présence
forte jamais envahissante, soutien absolu de la musique de Carla Bley
depuis trente ans.
The Lost Chords, c'est aussi un quartette. Bley, Swallow, le
saxophoniste Andy Sheppard
et le batteur Billy Drummond. Un jour, The Lost Chords a rencontré le
trompettiste
sarde Paolo Fresu. Ce qui a donné un autre disque, The Lost Chords Find Paolo Fresu
en octobre 2007.
C'est ce qui est joué ce soir. Dont la longue pièce The Banana Quintet,
avec sa citation tournoyante
d'I Want You (She's So
Heavy), des Beatles, dans
l'album Abbey Road
(1969). Une suite qui
débute lentement, prend son tempo, sert d'inspiration pour les passages
solistes
de Fresu et Sheppard.
Rien de niais, ce n'est pas le genre de la maison. Un univers qui prend
au blues,
à des ambiances qui rappellent Nino Rota et les films de Fellini, à
l'étrangeté bancale de Thelonious Monk. Cette élégance et
cette énergie radieuse pourront s'entendre au Domaine de Fontblanche, à
Vitrolles, le 4 juillet, lors du festival Charlie Free. Vaut le voyage.
Le
concert
que donna
Carla Bley le 2 juillet au New Morning fut en tout
point captivant. Au programme,
la totalité de l'album « The Lost
Chords find Paolo Fresu », que Carla
et ses musiciens jouèrent dans l’ordre, allant jusqu’à offrir
en rappel Ad Infinitum, dernière plage du disque et
très ancienne
composition de la Dame. Tout au long de cette prestation brillante
divisée en deux
sets, les solistes tout feu tout flamme prirent de longs chorus
inspirés. Jouant
surtout du bugle, Paolo Fresu offrit une grande
variété de couleurs
à la musique, Andy Sheppard au saxophone ténor
complétant
hardiment les interventions lyriques et lumineuses du trompettiste. Le
batteur Billy
Drummond utilisa exclusivement ses cymbales pour nous offrir
un mémorable
solo, et Steve Swallow captiva par le jeu mélodique
de sa guitare basse.
Discrète au piano, Carla soutenait avec brio l’architecture sonore et
canalisait les solistes. Son prochain disque, "Appearing
Nightly",
enregistré en
big band les 17 et 18 juillet 2006 dans ce même New Morning, sortira le
25
août.
©Pierre
de Chocqueuse
Des
photos du concert donné dans le
cadre du festival "Le nuove ruote del Jazz" le 4 mai 2007 dans la salle
Tripcovich à Trieste
5 jours plus tard, le quintet se produisait à Rome, au Parco della
musica.
L'idea è venuta a Carla Bley. è lei che, in occasione di un concerto al Festival Jazz di Berchidda, ha individuato proprio nell'organizzatore del Festival sardo, Paolo Fresu, il quinto elemento – la tromba – da aggiungere al suo quartetto The Lost Chords in vista di un tour. è a lei, quindi, che si deve la possibilità del concerto di stasera e le siamo grati, perché è stato davvero un bel concerto. Certo, per il pubblico italiano, la proposta era intrigante: uno dei quartetti di maggior qualità oggi in circolazione, The Lost Chords appunto, e uno dei jazzisti italiani in assoluto più amati e seguiti, Paolo Fresu. La risposta di pubblico, infatti, non ha tradito le aspettative. Tuttavia, la proposta non è nata affatto per allettare il pubblico nostrano, non si è trattato del concerto del quartetto della Bley + la tromba di Fresu. Abbiamo, invece, assistito davvero al concerto di un quintetto. E, per chi sa come lavora Carla Bley, grande talento compositivo, che non lascia al caso neanche l'improvvisazione, non sorprende affatto.
Non
sorprende affatto, dunque, che ad
aprire il concerto sia stata una lunga suite, Banana
Quartet,
composta dalla
Bley
apposta per la presenza di
Fresu,
per esaltare il lirismo peculiare della sua tromba, quel tratto che già
al primo ascolto l'ha impressionata – "era elegante ed
eloquente, terrena e al tempo stesso eterea" – e spinta a
chiedere una collaborazione. E in effetti, nonostante la battuta della
Bley, che per spiegare il titolo
si autoescludeva dal maschile "quartetto di banane",
Banana Quartet è davvero una composizione per un
quintetto, da un quintetto magistralmente eseguita. La composizione
della
Bley
scommetteva sull'interplay tra il sax e il flicorno, che ha
entusiasmato il pubblico proprio per l'equilibrio e l'armonia tra le
due diverse sensibilità: sobrio, rigoroso, cristallino il suono di
Sheppard;
fantasioso e melodico quello di
Fresu.
L'interplay tra i fiati ha rappresentato il leit-motiv dell'intero
concerto: sia la Bley
che Swallow
hanno infatti ridotto al minimo i loro interventi solistici. Le
composizioni della
Bley
non hanno nemmeno sacrificato e ingabbiato la personalità jazzistica di
Fresu,
che, ad esempio, in un brano dalle suggestioni arabeggianti, vi ha
impresso il suo peculiare modo di orchestrare con il campionatore il
suono della tromba, sfidando
Sheppard
ad avventurarsi in territori per lui poco consueti.
Il concerto è durato circa due ore, senza mai
smettere di riservare sorprese, concludendosi con Ad Infinitum,
composizione della Bley
di trent'anni fa, che, grazie al suo tema semplice e accattivante, ha
conservato intatta la sua freschezza e la capacità di entusiasmare il
pubblico. In conclusione, speriamo che l'insistenza con cui il pubblico
ha richiesto inutilmente un ennesimo bis sia servita almeno a
convincere la
Bley
e Fresu
a non fare di questa collaborazione soltanto un episodio, seppur
straordinario.
di Dario
Gentili
Source
:
http://www.jazzitalia.net/iocero/CarlaBley_PaoloFresu.asp
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