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L'actualité corse

Dernière mise à jour : 05/12/2022

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NOVEMBRE 2022

PdC  inc


DÉCEMBRE

Décè de Jacques Nobili

Le communiqué du CNCM de Pigna et les mots de Jérôme Casalonga : « U nostru amicu granˋmusicante e cumpositore Jacques Nobili se n’hè andatu per l’eternu incu a so musica cusi creativa e fertile. Sarà sempre vicinu a noi !
Jacques, compositeur et musicien à l’imagination débordante, tromboniste de haut vol, improvisateur lumineux, s‘en est allé dans d’autres lieux pour chanter ses mélopées et se moquer des dogmes » - Jérôme Casalonga

Tristezza infinita, si n’hè andatu l’amicu Jacques Nobili. Ùn sinteremu più a fantasia di u so trombone è a so risa zitella ! Riposa in pace o caru ! - A Filetta

Vannina Bernard-Leoni rejoint l'Odissea Bastia-Corsica

Vannina Bernard-Leoni rejoint l'Odissea Bastia-Corsica 2028 comme nouvelle cheffe de projet, benvenuta Vannina !

Agrégée d’italien et diplômée en sciences sociales, elle dirige, de 2010 à 2016, la Fondation de l’Université de Corse; puis directrice du Pôle Innovation et Développement de l’Université, elle crée et développe au Palazzu Naziunale un tiers-lieu qui mêle FabLab, pépinière d’entreprises, ateliers et résidences de création et d’expérimentation.

Également autrice et éditrice, elle contribue à de nombreuses aventures dans le domaine de la création et de la réflexion en Corse.

Elle prendra ses fonctions au plus vite pour mener à bien la candidature de Bastia aux côtés de Pierre Lungheretti, commissaire général, et de l’équipe de Bastia-Corsica 2028 !

Bastia-Corsica 2028 entend proposer un véritable projet de société original et partager la culture corse au-delà de ses frontières terrestres et maritimes. Avec de nombreux artistes et projets, des rencontres se créent, des liens culturels et humains avec l’ailleurs se nouent.

La démarche de Bastia-Corsica 2028 s’inscrit dans un idéal d’humanité et de diversité, faisant de la Corse le lieu de tous les possibles, le lieu rêvé pour être une terre d’expérimentation. Elle s’inscrit dans le sillon d’une Europe porteuse d’un rêve d’humanité et de diversité.

Le territoire insulaire se veut le creuset de nouvelles utopies ancrées dans une singularité, un lieu de production artistique et d’innovation, ouvert à l’invention de nouvelles solidarités inter-insulaires.

Cette dynamique créatrice a vocation à être portée par et pour la Corse, résidents de l’île ou d’ailleurs. La culture est alors le pilier d’une société juste, inclusive, et respectueuse de la nature, prônée par des collectifs d’artistes, créateur·ice·s, associations, citoyen·ne·s, habitant·e·s, chercheur·euse·s, commerçant·es·, acteurs économiques, élu·e·s et Collectivités.

La candidature Bastia-Corsica 2028 est porteuse de valeurs communes en une culture fondatrice d’égalité, de développement durable, économique et social, touristique et urbain, génératrice de valeurs de développement durable, économique et social, touristique et urbain, génératrice de valeurs humanistes et émancipatrices.

En savoir plus sur les chantiers qui vont embellir Bastia en 2022

NOVEMBRE

Chapelles à fresques, à l'heure de la valorisation patrimoniale

Par: Noël Kruslin
Publié le: 10 novembre 2022
à 18:23 Dans: Culture - Loisirs / Patrimoine

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Comment valoriser ce qui a été restauré ? Telle est la question que se posent désormais les services de la Collectivité de Corse et les communes propriétaires de ces édifices religieux. Ceux de la communauté de communes Pasquale-Paoli vont faire l'objet d'une opération pilote

Le patrimoine ne vaut que s'il s'inscrit dans une dynamique de développement, surtout dans le rural de Corse qui en a bien besoin. Chacun des participants à la réunion tenue mercredi, à Corte, dans les locaux du Musée de la Corse, avait à l'esprit cette conviction. D'autant qu'il s'agit désormais de capitaliser sur une opération de restauration d'envergure qui, sur 12 chapelles à fresques de l'île, vient de s'achever à l'issue d'un chantier qui s'est étalé sur une bonne quinzaine d'années.

Les services compétents de la Collectivité de Corse et les élus des territoires concernés se sont penchés sur ces perspectives, éclairées par le rendu d'une étude menée sur le terrain par le cabinet "Objectif Patrimoine".

LIRE AUSSI. Centre Corse : la splendeur de la fresque de San Tumasgiu ressuscitée

Celle-ci donne encore plus de relief à une richesse patrimoniale déjà révélée par un colloque tenu en 2018 sur ces chapelles médiévales. Les actes de ces événements scientifiques demeurent aujourd'hui encore le document témoin, ils cernent malgré tout les limites d'un contenu qui se doit d'être vulgarisé pour relever les défis d'une véritable valorisation.

D'où une démarche, désormais initiée par tous les partenaires, à partir de quelques axes, en premier lieu la nécessité de définir d'autres outils de communication. "Voilà pourquoi nous nous attachons à mettre en place d'autres supports pédagogiques et didactiques", souligne Antonia Luciani, conseillère exécutive territoriale en charge du patrimoine. Des outils qui s'inscriront forcément dans une stratégie de mise en tourisme, et sur ce plan-là, la Collectivité de Corse et les communes propriétaires ont d'ores et déjà arrêté une stratégie en guise de première étape.

Rendre lisible un premier itinéraire autour de 7 édifices

De l'avis des professionnels, un produit touristique existe dès l'instant où il est concentré à l'échelle d'un territoire, et qu'il se révèle sous la forme d'un itinéraire patrimonial réalisable en l'espace d'une journée. Il s'agissait d'identifier, dès lors, cet itinéraire potentiel au regard des territoires sur lesquels se dressent les 12 chapelles restaurées. La communauté de communes Pasquale-Paoli s'est imposée tout naturellement avec ses 7 édifices*.

Du Rustinu à la Casaluna, en passant par le Boziu ou encore l'Aghja Nova, les territoires les plus marqués par la désertification se voient donc offrir une perspective de développement grâce à leur patrimoine et à la proximité des chapelles restaurées. Ils vont faire l'objet d'une opération pilote dont se réjouit François Sargentini, le président de la communauté de communes.

"Nous sommes conscients de la valeur de ce patrimoine et de l'enjeu que représente sa valorisation. L'accompagnement dont nous bénéficions de la part de la Collectivité de Corse est un atout. De notre côté, sur le terrain, nous sommes prêts à jouer le jeu et à répondre aux attentes."

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De son côté, la CdC compte sur les échanges avec les élus locaux pour savoir ce qu'il convient de mettre en œuvre. "Notamment le meilleur moyen d'ouvrir ces chapelles aux visites. En tenant compte des impératifs de protection et de gestion des flux de visiteurs", confie Antonia Luciani tout en annonçant que le public scolaire sera ciblé en premier lieu pour tester ce dispositif de mise en tourisme dans le cadre de l'opération pilote dont le Musée de la Corse pourrait être la porte d'entrée.

"Parmi les axes que nous avons retenus, il y a également celui qui concerne les abords de ces monuments", ajoute la conseillère exécutive en reconnaissant que l'état des lieux n'est pas toujours favorable. "Autour des édifices, il y a souvent des tombes, des sentiers qui ne sont pas réouverts. Les questions de l'accès ou encore du stationnement se posent forcément. L'idée, c'est de sélectionner quelques édifices pour proposer des orientations architecturales paysagères qui pourraient faire l'objet d'une charte commune à l'ensemble des édifices, et disposer ainsi de critères dès qu'il y a des aménagements à faire."

La mise en œuvre de cette opération pilote sur la communauté de communes Pasquale-Paoli constitue donc la première étape du calendrier de cette phase de valorisation patrimoniale. Elle passera, dès janvier, par la première réunion d'un comité de projet auxquels l'Agence du tourisme de la Corse et l'Office de l'environnement seront associés.

* San Tumasgiu à Castellu di Rustinu, San Pantaleon à Gavignanu, San Quilicu à Cambia, Santa Maria Assunta à Favalellu, San Nicolao à Sermanu et San Michele à Castirla.

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SETTEMBRE/SEPTEMBRE

Décès d'Antone Sicurani.

L'équipe des Rencontres de Calenzana a l'immense douleur de vous faire part du décès d'Antone Sicurani.
Les obsèques se dérouleront le lundi 12 septembre, à 11h, en l'église Sainte Marie Majeure de Calvi.
Nous adressons nos condoléances attristées à son père Jean Sicurani et à toute sa famille.

Le jeune chef d'entreprise de « Sonu è lumi » évoluant dans le secteur d'activité de la culture a été retrouvé sans vie à son domicile, route de Pietramaggiore à Calvi, ce jeudi 8 septembre.

C'est avec une immense tristesse que l'on a appris ce jeudi à la mi-journée le décès de Antone Sicurani. Ce sont ses proches qui, inquiets de ne pas avoir de ses nouvelles, ont donné l'alerte.

Les secours sont rapidement arrivés sur place, à son domicile de la Route de Pietramaggiore à Calvi, mais malheureusement, il était trop tard. Antone Sicurani était décédé, sans doute depuis la veille. Selon les premiers éléments, il aurait été victime d'une crise cardiaque.

Âgé de 39 ans, Antone était un garçon d'une grande gentillesse, très serviable, à l'écoute de tous. Il était passionné par tout ce qui concernait l'activité de la culture mais aussi de musique. Il y a une dizaine d'années, il a décidé de créer sa propre entreprise et à travailler dans l'événementiel pour tout ce qui concernait le son et la lumière. Au fil des années, avec beaucoup de sérieux et de compétence, il a contribué à la réussite de nombreux concerts, pièces de théâtre, festivals...

Cet été, nous l'avions notamment rencontré en Balagne sur les Rencontres Musicales de Calenzana, dont l'organisateur n'est autre que son père Jean Sicurani, ancien chanteur du Groupe « A Filetta » ou encore le festival « Corse en Scène » de Véronique Genest. Cette dernière très touchée a tenu à lui laisser un message :

« En plus d'être un ami, il était jeune et talentueux directeur technique du festival Corse en Scène ainsi que de nombreuses autres manifestations dans la région.
Mardi soir nous avons passé la soirée chez lui autour d'un délicieux repas qu'il avait préparé. Nous avons parlé de nos futurs projets.
C'est si soudain! je suis sous le choc! Effondrée.
Mes très sincères condoléances à toute sa famille ».

Sa maman, Joëlle, est employée à la Mairie de Calvi.

Antone nous avait fait part de ses intentions de développer encore plus son entreprise, en investissant dans du matériel de haute technologie. Tous ceux qui ont fait appel à lui n'ont eu qu'à se louer de ses services.

Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux à lui rendre hommage.

Bien que la cause du décès d'Antone ne fasse pas le moindre doute, comme le veut la procédure, après les constatations des gendarmes, une autopsie du corps devrait être pratiquée au CH de Bastia, afin de connaître la cause exacte du décès.

Pour l'heure, la date et l'horaire des obsèques ne sont pas connues.

En cette douloureuse circonstance, la rédaction de Stampa Paese présente à toute sa famille, aux proches et amis ses sincères condoléances.

Qu'il repose en paix.

Gilbert Guizol

Stampa Paese - Journal numérique Corse par Vià Télé Paese

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Disparition de José Lorenzi, peintre de l'âme corse

Par: Fabrice Laurent
Publié le: 17 août 2022
Dans: Corse Matin

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le peintre José Lorenzi laisse derrière lui une grande œuvre picturale. Il a su également transmettre sa passionà de nombreux artistes. Archives Gérard Baldocchi

La peinture, c'était sa vie. Sa vie, c'était la peinture. Elle l'a accompagné et guidé depuis son plus jeune âge, lorsque du haut de ses six ans, il peignait des aquarelles, inspiré par le Cap Corse, où se trouvait une partie de ses racines insulaires.

José Lorenzi a continué à peindre presque jusqu'à son dernier souffle, dans son atelier, sur les hauteurs de Bastia, cette ville qui lui était si chère et qu'il a su restituer d'une manière à nulle autre pareille, et à Aix-en-Provence, cité tout aussi pittoresque où il aimait aller chercher l'inspiration au côté de son épouse Marie-Thérèse.

José Lorenzi vient de s'éteindre à l'âge de 93 ans.

Avec lui, se referme un chapitre majeur de l'art corse contemporain.

Ses œuvres sont présentes sur les cimaises de la Galerie 31, sur le boulevard Paoli, sur laquelle veille depuis plusieurs années l'une de ses filles, Joséphine.

Des toiles peintes au couteau, à mi-chemin entre le figuratif et l'abstrait, des paysages de Corse et de Provence qu'il considérait comme le reflet de son paysage intérieur, des collines, des marines, des voiliers, mais aussi des ruelles, des édifices iconiques de Bastia comme l'église Saint-Jean - " C'est le premier visage de Bastia qui s'offre au regard de ceux qui arrivent par la mer", faisait-il remarquer - ou le kiosque à musique de la place Saint-Nicolas, des portraits de femmes...

L'aventure de la section artistique

La vie de José Lorenzi était placée sous le signe de la création mais aussi de la transmission.

Il rentre en Corse en 1957, trois ans après avoir obtenu son diplôme des Beaux-Arts à Paris. Voyant à son retour dans l'île le peu de place qui est accordé à l'enseignement des arts, ce jeune enseignant, ancien de l'école Normale, veut lui donner un nouvel élan. Il crée, au lycée de Bastia, la section artistique. Puis le collectif des "Centurions", un groupe de recherche.

Entre 1957 et 1971, José Lorenzi a fait découvrir, bénévolement, tel un sacerdoce, en dehors des heures de cours, hors des sentiers battus, les beaux-arts à toute une génération d'élèves. Cette section rencontre un grand succès.

Tous les soirs, durant deux heures, des lycéens s'initiaient à l'histoire de l'art, aux émaux grâce à un four, au dessin ou à la peinture. "Ils refaisaient le monde à leur manière et c'était passionnant", avait confié José Lorenzi à notre confrère Jean-Pierre Girolami, des propos que celui-ci reprend dans la préface du livre consacré au peintre, Insulaire.

Pédagogue dans l'âme, ce professeur d'arts plastiques a creusé les sillons qui ont conduit plusieurs de ses disciples à poursuivre sur cette voie : Ange Leccia, Jean-Paul Marcheschi, Dominique Degli-Esposti, Jean-Paul Pancrazi, Bernard Filippi...

En parallèle, José Lorenzi a suivi son propre itinéraire d'artiste. Sa première exposition personnelle remonte à 1962 à Paris où il avait été remarqué par Jacques Lassaigne, directeur du musée d'art moderne, commissaire des biennales de Venise et de Sao-Paulo, et bras droit du ministre de la Culture, André Malraux.

Ami de Daniel Buren, le peintre corse a puisé son inspiration au carrefour d'influences et a mené une très belle carrière d'artiste. Il est connu et reconnu en Corse, sur le Continent et à l'étranger.

En 1971, il avait passé le témoin de la section artistique parce qu'il "faut savoir se retirer" indiquait-il. Mais il avait continué à enseigner, avant d'être proviseur au lycée de Montesoro, et surtout à peindre. Même s'il avoue avoir connu une période d'interrogation existentialiste sur le sens de l'art qui l'avait poussé à remiser son chevalet avant de retrouver le chemin de l'inspiration et de peindre à nouveau, et ce, sans cesse, jusque dans ses derniers instants.

José Lorenzi a laissé une grande empreinte, cette passion qu'il a su faire partager et ses tableaux, une grande œuvre picturale que beaucoup continueront à suivre du regard, tels ces toiles de mer où, tel le peintre, un voilier vogue vers l'horizon. Très impliqué dans la vie associative locale et grand amateur de cinéma, il avait présidé le Jury du Festival italien de Bastia et réalisé l'une des plus belles affiches de cette manifestation en février 2007.

Les obsèques de José Lorenzi seront célébrées ce matin à 11 h 30 au cimetière d'Ondina.

Le musée de Mariana, un trait d'union entre Monaco et Lucciana

Par: Julie Quilici-Orlandi
Publié le: 08 septembre 2022 dans Corse Matin

Ouvert au public en juin 2021, le musée archéologique Prince Rainier III de Monaco a été inauguré mardi en présence de SAS le prince Albert II de Monaco et d'une délégation monégasque. De nombreuses personnalités politiques et institutionnelles ont participé à l'événement ainsi que des habitants de la commune de Lucciana.

En avançant vers ce bâtiment « passeur de mémoire », en longeant le site antique de Mariana, la foule de mardi devenait témoin d'un nouveau chapitre de l'histoire.

Celle entre Lucciana et la principauté de Monaco, liée par une même patronne, sainte Dévote, celle d'une amitié scellée il y a 13 ans mais dont les prémices sont plus anciennes. Celle à présent d'un nom, celui du prince Rainier III de Monaco à jamais gravé sur les façades du musée archéologique de Lucciana, le quatrième de l'île.

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Quinze mois après son ouverture au public, le bâtiment abritant les vestiges de la période antique et médiévale, a été inauguré en présence de SAS le prince Albert II de Monaco - CHRISTIAN BUFFA

Quinze mois après son ouverture au public, le bâtiment abritant les vestiges de la période antique et médiévale, a été inauguré en présence de SAS le prince Albert II de Monaco. Un événement local qui a réuni un parterre d'élus locaux, de parlementaires, d'institutionnels mais aussi des habitants de la commune attachés au lieu autant qu'au culte de sainte Dévote.

Des invités conviés au dévoilement de la plaque inaugurale et au traditionnel coupé des rubans : monégasque, corse et français, précédé de la bénédiction célébrée par Mgr Bustillo, évêque d'Ajaccio pour la Corse.

Entre deux poignées de mains officielles, des discours et une visite programmée, des « fans » du prince n'ont pas hésité à se glisser parmi la foule pour décrocher la photo souvenir.

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La bénédiction célébrée par Mgr Bustillo, évêque d'Ajaccio pour la Corse. - CHRISTIAN BUFFA

Dans le rang des premières admiratrices, se retrouve une mamie de la commune qui a su jouer des coudes pour se retrouver côte à côte du prince qui s'est spontanément prêté au jeu de la pause selfie, malgré un emploi du temps serré. Derrière la garde rapprochée, une jeune femme tente, à son tour, sa chance. Elle a hésité de trop.

L'étape suivante de la matinée se joue à l'étage, dans ces allées muséales dédiées à la vérité historique. Quinze mois après son ouverture au public, le bâtiment abritant les vestiges de la période antique et médiévale, a été inauguré en présence de SAS le prince Albert II de Monaco - CHRISTIAN BUFFA

En foulant ce lieu, en se frayant un chemin parmi la foule du jour, Joseph Galletti observe. Aux commandes de la commune depuis vingt-sept ans, il ne s'est pas seulement accroché à un dessein, il a su le concrétiser en convainquant tour à tour chacun des interlocuteurs sur son chemin afin que nul ne puisse lui barrer la route.

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Inauguration du musée Mariana Lucciana En présence du SAS Le Prince Albert II de Monaco vue de l'ancien musée - CHRISTIAN BUFFA

Un musée "indispensable"

D'aucuns ont douté, lui a défendu l'idée que les richesses patrimoniales devaient être sauvegardées et dévoilées au grand public. Il a ainsi souhaité, avec son équipe, conter l'histoire de ces hommes et femmes qui, il y a 2 000 ans, à six cents mètres de là, autour de la Canonica, cultivaient la terre. Mardi, c'est le défi d'une vie d'élu, le projet d'un homme, qui a atteint son épilogue.

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Quinze mois après son ouverture au public, le bâtiment abritant les vestiges de la période antique et médiévale, a été inauguré en présence de SAS le prince Albert II de Monaco - CHRISTIAN BUFFA

Non sans émotion, après avoir remercié ses partenaires, après avoir salué l'investissement qui fut celui de l'archéologue Geneviève Moracchini-Mazel dont le centre de recherches porte le nom, il a glissé à la tribune : « Ce musée était indispensable pour la sauvegarde de notre patrimoine. Il va nous permettre de mieux connaître notre histoire sur la période manquante. »

Étudier justement « ce chaînon manquant » pour combler les cases architecturales vides. Puis, le regard posé sur ce bâtiment épuré dans ses lignes mais riche de projets, Joseph Galletti a lancé : « Nous avons réussi le défi. E viva Lucciana ! »

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Quinze mois après son ouverture au public, le bâtiment abritant les vestiges de la période antique et médiévale, a été inauguré en présence de SAS le prince Albert II de Monaco - CHRISTIAN BUFFA

Et parce que derrière chaque histoire, il y a toujours celle d'un homme qui a soufflé les premiers mots ou donné le ton, mardi l'image paternelle était intacte dans les souvenirs.

« Mon émotion est grande aujourd'hui car je ne peux m'empêcher de penser à mon père, le prince Rainier III, dont le nom est donné à ce musée et dont nous célébrerons l'année prochaine à Monaco le centenaire de sa naissance », a confié SAS le prince Albert II de Monaco, accompagné d'une délégation monégasque composée d'une trentaine de convives. Des élus comme des sujets et amis. À noter également la présence de Mgr Bernard Barsi, archevêque émérite de Monaco qui avait fait le pèlerinage en Corse lors du déplacement du prince Rainier. Un symbole de plus.

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Quinze mois après son ouverture au public, le bâtiment abritant les vestiges de la période antique et médiévale, a été inauguré en présence de SAS le prince Albert II de Monaco - CHRISTIAN BUFFA

Après avoir rappelé au public l'origine du lien entre Lucciana et Monaco, après avoir livré des repères sur le culte de sainte Dévote qui a grandi au fil du temps, le regard du prince de Monaco s'est attardé sur « ce long balcon ouvert sur les vestiges des époques qu'il raconte. J'ai la conviction que l'histoire ne sera pas ici une célébration vaine du passé. Il est tout sauf une nécropole poussiéreuse, c'est donc une grande réussite. »

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Quinze mois après son ouverture au public, le bâtiment abritant les vestiges de la période antique et médiévale, a été inauguré en présence de SAS le prince Albert II de Monaco - CHRISTIAN BUFFA

Une fierté personnelle

Il n'a pas caché sa fierté d'avoir le nom de son père associé au projet. « Il s'intéressait beaucoup à l'archéologie et à la culture méditerranéenne. Un bel hommage et une belle fierté ».

« Le musée est le seul lieu du monde qui échappe à la mort », écrivait André Malraux. Une phrase qui a trouvé un écho mardi sur ce site antique.

Le préfet de la Corse, Amaury de Saint-Quentin, a d'ailleurs souhaité rappeler que l'État, cofinanceur du projet, « a toujours cru en la nécessité et l'ambition d'un tel projet. L'architecture du lieu est à l'image de son ambition, une archéologie moderne qui, depuis ses sous-sols transforme la matière historique pour la rendre accessible. C'est un espace ouvert aux savants comme aux voyageurs de passage ».

L'autre atout mis en exergue est la labélisation « musée de France », attribuée au musée de Mariana Prince Rainier III de Monaco qui permet, d'ores et déjà, des collaborations. Le Louvre serait d'ailleurs en train de transférer des œuvres afin de compléter cette collection.

Pour Gilles Simeoni, le président de la Collectivité de Corse, ce bâtiment c'est ce qui « permet au passé d'être notre avenir ».

Sur cette terre « baignée de religion et imprégnée de foi », mentionne le président de région, les changements n'ont pas tout emporté. En s'approchant de cette vaste façade vitrée, en observant la cathédrale Sainte-Dévote tout près et les terres arides qui la ceinturent, le visiteur plonge dans le passé pour mieux appréhender les lendemains.

Sur ce terrain-là aussi, entre projets environnementaux et tourisme durable, les partenariats entre l'île et la principauté semblent en train de s'écrire.

MAGHJU / MAI

21/05/2022

Les 40 ans de l'Université

univ

Jean-François Bernardini à l'espace Diamant

jfb

11/05/2022

L'entrepôt du Svegliu vandalisé

local

"Pinzutu" entre dans le Larousse

Le mot Pinzutu, surnom corse peu flatteur du Français sur l'île, est enfin reconnu officiellement et entre dans l'édition 2023 du dictionnaire Larousse

Si vous ne savez pas ce que c'est un pinzutu, le Larousse vous apportera la réponse. Ce mot tant cher aux insulaires pour designer les Français fait en effet partie des termes qui entrent dans l'édition 2023 du célèbre dictionnaire, l'un des deux de référence en France avec Le Robert, qui cette année fête ses 170 ans. Dans sa nouvelle édition, à paraître le 15 juin, il comptera plus de 64.000 mots et quelque 28.000 noms propres parmi lesquels  "150 nouveaux mots, sens, locutions et expressions témoignant tant de la vitalité que de la diversité de la langue française", a indiqué la maison d'édition dans un communiqué paru ce 9 mai. 

Si la définition exacte de la plupart de ces nouveaux mots n'a pas été dévoilée on retiendra qu'en plus de suivre les tendances à l’échelle mondiale en intégrant des mots tels que wikisme, chick lit ou flow, le Larousse met en avant les spécificités linguistiques des régions. Sont ainsi intégrés au dictionnaire les termes "baignassoute", un mot charentais qui désigne négativement le touriste ou encore l’adjectif "merveilleux,se", qui dans le Nord ou en Belgique qualifie une "pâtisserie composée de deux meringues soudées par de la crème Chantilly (ou de la crème au beurre) et parsemée de copeaux de chocolat" et... évidement Pinzutu, terme qui, selon Le Robert, "désigne celui qui vient de France continentale, autrement dit : « du continent ». Il y a ceux, aussi, qui sont montés à la capitale et qui, redescendant sur l'île de Beauté pour les vacances, se font magagner copieusement par leurs patriotes restés sur l'île. Et, dans ce cas, le sobriquet pinzutu finit toujours par sortir."

Donc, maintenant, comme ils disent I Kongoni, "ne nous demandez plus la définition de pinzutu, c'est dans le Larousse."

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APRILI / AVRIL

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30/04/2022

Décès de Michele Manzotti

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Con estremo dolore, Il Popolo del Blues piange la scomparsa, improvvisa e inimmaginabile, dell'amico Michele Manzotti.
Con una lunga carriera da giornalista per il quotidiano La Nazione e una passione sfrenata per la musica, Michele portava avanti con entusiasmo l'avventura del Popolo del Blues, dirigendo il sito internet e conducendo il programma dalle frequenze di Controradio.
Ci stringiamo con un sincero abbraccio alla famiglia.

Journaliste de grand talent, Michele Manzotti avait couvert à plusieurs reprises pour la revue "Il Popolo del Blues" les Rencontres polyphoniques de Calvi.

MARZU / MARS

22/03/2022

Yvan Colonna est décédé

Yvan Colonna : "J'ai jamais tué personne, j'ai jamais pensé tuer quelqu'un"

La rédaction de CorseNetInfos avec l'AFP le Lundi 21 Mars 2022

Yvan Colonna, 61 ans, avait été condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac. Mais ce berger, nationaliste corse convaincu, a toujours nié son implication. Violemment agressé à mains nues le 9 mars dernier à la maison centrale d'Arles où il était détenu malgré ses multiples tentatives de se rapprocher de la Corse et notamment de son deuxième fils, né alors qu'il était déjà en prison, il est décédé ce lundi soir 21 mars 2022 à l'hôpital Nord de Marseille où il était dans le coma depuis la sauvage agression dont il a été victime

Yvan Colonna : 'J'ai jamais tué personne, j'ai jamais pensé tuer quelqu'un'

Deuxième d'une fratrie de trois, Yvan Colonna est né le 7 avril 1960 à Ajaccio. Mais il va quitter l'île à l'adolescence, pour Nice, avec sa famille, ce qui restera une blessure pour lui.
Sur la Côte d'Azur, il passe un bac B et étudie pour devenir professeur d'éducation physique, comme son père, Jean-Hugues Colonna. Ce dernier, entré en politique, devient député socialiste des Alpes-Maritimes en 1981, puis conseiller au ministère de l'Intérieur.
L'amour de ce brun athlétique pour son île natale lui fait vite abandonner ses études pour retourner dans son fief familial de Cargèse, au nord d'Ajaccio, où il va alterner les petits boulots, comme maître-nageur, avant de s'installer en tant que chevrier.

Soupçonné par les policiers d'avoir été un "soldat" du Front de Libération nationale de la Corse (FLNC, clandestin), il admet simplement avoir été "un militant politique". De 1995 jusqu'à sa mise en cause dans l'assassinat du préfet, il ne fait pas parler de lui.
Le 6 février 1998, Claude Erignac, préfet en Corse depuis deux ans, est assassiné. Un acte "barbare... sans précédent dans notre histoire", dira le président Jacques Chirac.
En mai 1999, quand sont arrêtés les membres du groupe suspecté de l'assassinat et qu'interviennent les premières dénonciations, Yvan Colonna prend le maquis. Une cavale de quatre ans, jusqu'à son arrestation en juillet 2003. Sa piste a été suivie du Venezuela à la Sardaigne en passant par Vanuatu ou le Costa Rica, mais il était en réalité dans son île, dans une bergerie près de Propriano.

"Détenu particulièrement signalé"
Sur la photo diffusée alors, il apparaît les cheveux mi-longs, une boucle d'oreille et un tee-shirt blanc, nourrissant l'image d'un homme qui s'est forgé une "carapace" durant sa fuite. Carapace qu'il renforcera pendant ses huit années de détention provisoire. Suivra une longue saga judiciaire, avec trois procès avant une condamnation définitive à la réclusion criminelle à perpétuité (sans période de sûreté) en 2011.
Mais Yvan Colonna a toujours nié. "J'ai jamais tué personne, j'ai jamais pensé tuer quelqu'un", avait-il insisté lors deson dernier procès. Mais il assume: "Je suis nationaliste, je pense que je le serai toujours". Il déclarait toutefois avoir quitté le militantisme en 1989-1990, après la naissance de son premier fils, pour se consacrer à sa famille et à son élevage caprin.
Il tentera même d'obtenir un énième procès en saisissant la Cour européenne des droits de l'Homme, estimant de pas avoir été traité équitablement par la justice française.
Incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne), Toulon puis Arles, entre autres, il a multiplié les demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées pour ce "détenu particulièrement signalé". Même l'humoriste Guy Bedos critiquera "l'acharnement pénitentiaire" contre le nationaliste.

En 2018, sa femme, qu'il a épousée en prison et avec qui il a eu un fils aujourd'hui âgé d'une dizaine d'années, interpellait Emmanuel Macron lors d'une visite à Ajaccio: "Mon fils de six ans n'a pas vu son père depuis un an et demi. S'il vous plait, faites quelque chose".
"Que votre enfant puisse voir son père, que les personnes qui sont détenues dans notre pays puissent voir leur famille, ça fait partie des choses que nous allons assurer", lui avait alors répondu le président.
Fin janvier, trois députés corses, avaient déclaré devant la prison d'Arles qu'il subissait "un traitement dégradant du point de vue du droit", plaidant pour un rapprochement familial. En vain. Ils l'avaient alors trouvé "physiquement très en forme" et mentalement "lucide" et "déterminé"
Une forme, une lucidité et une détermination qui ne l'auront pas préservé de la folie meurtrière  d'un jihadiste de 36 ans, condamné à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste…

04/03/2022

L'agression contre Yvan Colonna

Yvan Colonna, 61 ans, était toujours dans le coma jeudi matin à Marseille, dans un état stable, a indiqué Me Patrice Spinosi, son avocat et celui de la famille Colonna, insistant sur le fait qu'il n'était pas en état de mort cérébrale.

Le militant indépendantiste, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, a été victime "d'une strangulation à mains nues puis d'un étouffement" pendant qu'il faisait de la musculation seul, avait indiqué mercredi le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

Mais en Corse les interrogations et les accusations fusent sur une possible responsabilité de l'Etat alors qu'Yvan Colonna réclamait de longue date son rapprochement sur l'île.

Ses multiples demandes avaient été systématiquement refusées, le statut de "détenu particulièrement signalé" (DPS) du militant corse l'empêchant d'être transféré à la prison corse de Borgo.

Après des rassemblements à Ajaccio, Bastia et Corte mercredi soir, c'est l'université de Corte qui était bloquée jeudi matin.

Des poubelles et des palettes ont été disposées pour bloquer l'entrée. Sur la façade, deux banderoles portant des messages en corse étaient brandies : "statu francese Assassinu" (l'Etat français assassin) et "Gloria a te Yvan" (Gloire à toi Yvan).

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en début d'après-midi à Corte pour définir la suite de la mobilisation. Parmi elles, le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni, le député nationaliste Jean Felix Acquaviva ou la présidente de l'Assemblée de Corse Marie-Antoinette Maupertuis.

Le parti indépendantiste Corsica Libera a déjà appelé "à marcher contre la préfecture" ce samedi à Ajaccio.

Des gendarmes mobiles et des CRS ont été envoyés en renfort sur l'île en prévision des manifestations.

Jean-Christophe Angelini, qui appelle aussi à la mobilisation à Corte avec le parti autonomiste d'opposition PNC (Parti de la nation corse), a réclamé "la vérité sur cet acte inqualifiable", se demandant si l'agresseur d'Yvan Colonna "a obéi à une pulsion de mort... ou à un ordre de mission ?"

Le berger de Cargèse avait été arrêté le 4 juillet 2003 près du village d'Olmeto, après quatre ans de cavale.

Huit ans plus tard, et après trois procès, celui qui a toujours affirmé n'avoir "jamais tué" personne avait été condamné le 20 juin 2011 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac. Il l'a toujours nié.

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