C’est d'un excellent musicien, cependant controversé dans le milieu du jazz, qu'il va être question ici : Jan Garbarek, saxophoniste (ténor et soprano) de jazz norvégien né en 1947.
Il commence à enregistrer au début des années 70 pour le label allemand ECM, basé à Münich, mais dont le célèbre studio d'enregistrement se situe à Oslo. Il fait alors partie de l'avant garde scandinave aux côtés notamment du pianiste Bobo Stenson, du guitariste Terje Rypdal, des batteurs Edward Vesala et Jon Christensen, du bassiste Arild Andersen... Sa carrière prend un tournant décisif quand il rencontre Keith Jarrett, qui l'intègre dans son quartet dit « européen », avec Jon Christensen et Palle Danielsson. Cette expérience lui permettra d'obtenir une reconnaissance internationale et de mener une carrière en leader très suivie et appréciée bien au delà des frontières de la Norvège.
Jan Garbarek multiplie ensuite les collaborations avec des musiciens de jazz de renommée internationale comme John Taylor, John Abercrombie, Bill Frisell, Miroslav Vitous, Ralph Towner, Bill Connors... avec lesquels il développe une esthétique très particulière. Loin des fureurs électriques et virtuoses de l'époque, ses formations (essentiellement en quartet) produisent une sonorité légère et aérée, très axée sur la mélodie, le silence et la respiration. Ce côté aérien est renforcé par un son de saxophone caractéristique, notamment obtenu par un fort effet de réverbération, au ténor comme au soprano, ses instruments de prédilection. Son jeu « éthéré » vaudra parfois à sa musique le qualificatif (un peu méprisant) de "New Age Music".
À partir de la fin des années 1980, il forme un groupe régulier avec Rainer Brüninghaus, Eberhard Weber, Manu Katché et Marylin Mazur, communément appelé le Jan Garbarek Group. Il se tourne également vers les musiques du monde. Il rencontre notamment Anouar Brahem, Zakir Hussain, Mari Boine, Ustad Fateh Ali Khan.
En 1993, il collabore avec l'Ensemble Hilliard spécialisé dans
le chant
grégorien pour créer l'album Officium qui remporte
un succès
inattendu. Expérience réitérée depuis avec l'album Mnemosyne en 1999 puis Officium Novum.
Garbarek, c'est un son clair de sax soprano ou ténor, c'est surtout une transparence, une sonorité aérienne évoquant les grands espaces, et un lyrisme contenu. Si sa sonorité n'est pas éloignée de celle de Michael Brecker, son lyrisme limpide, sorte d'équivalent boréal à l'expressionnisme torride d'un Gato Barbieri crée une musique à la fois sauvage et glacée, tendue et retenue. Il y a du feu sous sa glace !
Le modèle de Jan Garbarek est John Coltrane, dont le son le fascine. Une autre influence est celle de Dexter Gordon. Il cite également Johnny Hodges, Gene Ammons, Lester Young et Ben Webster.
Au début de sa carrière, la sonorité de Garbarek est encore relativement agressive, marquée par le free jazz et ses meneurs tels que John Coltrane, Albert Ayler, Pharoah Sanders ou Gato Barbieri. Toutefois, il développe rapidement une sonorité beaucoup plus tendre, en particulier à partir de 1971 et de l'album Sart. Le son de Garbarek est immédiatement reconnaissable, généralement décrit comme étant clair, frais, tout en étant ample et totalement maîtrisé. Il utilise un léger vibrato, ainsi qu'un fort effet de réverbération. Ses attaques sont parfois amenées avec un léger glissando, ce qui peut donner une sonorité plaintive à ses mélodies. C'est la qualité de projection du son chez Garbarek qui frappe les auditeurs, ainsi que la capacité de faire sonner le saxophone comme une véritable voix, à la fois transparente et chaleureuse.
Ce son est le reflet de la personnalité du saxophoniste, de sa morphologie et de son contrôle du souffle, mais aussi d'un long travail. Garbarek a passé de longs mois, de six à sept heures par jour, à s'entraîner uniquement à tenir des sons, et à en maîtriser la dynamique.
Influencé à ses débuts par le free jazz, il développe toutefois, dès ses premiers albums, une approche nouvelle, qui n'est ni l'héritage du free jazz historique, ni le radicalisme européen développé par les musiciens allemands et hollandais à la même époque. Là où un Peter Brötzmann tendance à remplir l'espace, Garbarek laisse au contraire de la place au silence et remet au centre la mélodie. L'influence de Don Cherry et surtout de George Russell, avec qui Garbarek a collaboré, ont aidé Garbarek dans sa remise en cause.
Les formations de Garbarek produisent une sonorité légère et aérée, très axée sur la mélodie, le silence et la respiration. Ce côté aérien est renforcé par un son de saxophone caractéristique. Le lyrisme, voire le romantisme de Garbarek est mis en avant, et est salué par les critiques sur ses disques des années 1970. Garbarek ne joue jamais de standards; Il dira même que « les standards du jazz ne sont pas [s]es standards ». Il préfère des compositions personnelles ou des chansons traditionnelles. Le style obtenu s'éloigne du jazz américain, plus marqué par le ryhtme, le swing et le blues, mais se rapproche d'une sensibilité plus européenne.
C'est aussi un pionnier de l'ambient, notamment avec l'album Dis. L'album sera abondamment réutilisé comme musique d'illustration par la télévision, le cinéma et les documentaires télévisés. ll est difficile de catégoriser le travail de Garbarek, en particulier ses collaborations avec des musiciens classiques, qui ne sont vues ni comme du classique, ni comme du jazz. Garbarek estime que ces questions de genres ne sont pas de son ressort, même si la visibilité de son travail peut pâtir du fait qu'il ne tombe dans aucune catégorie. Un album comme Aftenland, duo d'improvisations orgue-saxophone, n'a jamais été critiqué par les journaux et magazines norvégiens car inclassable.
Les avis des critiques et des amateurs sur Jan Garbarek sont très partagés. Il est décrit comme fascinant pour les uns, horripilant pour les autres.
Son travail des années 1970est généralement très bien perçu, notamment parce qu'il apporte une véritable nouvelle direction au jazz de l'époque. Afric Pepperbird (1970), Sart (1971) sont particulièrement appréciés, autant par les critiques européens qu'américains (Jazz Magazine, Down Beat, Melody Maker, Jazznytt, etc.) Le jeu de Garbarek lui-même est trouvé très convaincant, et il se voit même qualifié de musicien le plus intéressant et original venant d'Europe par le magazine américain Down Beat.
Toutefois, dès l'album Dis (1976), certains critiques expriment leur incompréhension, voir leur agacement face aux climats développés par Garbarek, et ce qui peut être perçu comme une « musique d'atmosphère ». Les critiques portent essentiellement sur le fait de chercher à créer des climats exotiques, des ambiances, et accusent Garbarek de « favoriser la manière sur la matière ». Ces critiques sont en général aussi reliées à l'esthétique de la maison de disques ECM, qui produit Garbarek, accusée de favoriser des climats lénifiants, sans prise de risque, et produire de ce fait des disques aseptisés et monotones. Ces critiques sont récurrentes sur les albums de Garbarek, et s'exprimeront également pour Aftenland (1979), Paths, Prints (1982), Wayfarer (1983), ou It's OK to Listen to the Gray Voice (1985). Ces opinions ne sont pas partagées par de nombreux critiques, qui voient au contraire beaucoup de sensibilité, de sensualité dans l'approche de Garbarek, dont le son exerce une certaine fascination. Le sens de la respiration et de la mélodie est également apprécié. De fortes critiques s'expriment aussi envers le Jan Garbarek Group des années 1990, où Garbarek est accusé de s'y auto-caricaturer.
Un album particulièrement critiqué est Officium, réalisé en collaboration avec le Hilliard Ensemble, ainsi que sa suite Mnemosyne. Les critiques viennent autant du milieu de la musique classique que du jazz, et accusent le disque de flirter avec le new age ou le kitsch. Paradoxalement ou non, cet album est la meilleure vente de Garbarek, et l'une des meilleures ventes du label ECM.
Certains albums de Garbarek remportent cependant une adhésion très large. C'est le cas de ses coopérations avec des musiciens world, par exemple avec Anouar Brahem sur Madar et Zakir Hussain sur Making Music. Son seul album enregistré en live en tant que leader, Dresden, beaucoup plus proche du jazz, a également rencontré un écho très positif chez une grande majorité de critiques.
ESOTERIC CIRCLE (1969)
Freedom FR 11010 (FLP 41031)
Les débuts discographiques de Jan Garbarek. Si sa personnalité s’affirmera par la suite (on sent ici les influences de Gato Barbieri, Albert Ayler et Sonny Rollins), on peut déjà percevoir les belles qualités du saxophoniste : sens mélodique, sonorité…
AFRIC PEPPERBIRD (1970)
ECM 1007
C'est le premier album de Garbarek pour le label ECM.
C'est un album encore très marqué par le free jazz, avec beaucoup d'énergie, et de techniques bruitistes au saxophone et à la guitare. Garbarek joue ici du saxophone ténor, saxophone basse, clarinette, flûtes et percussions.
L'album se termine par un titre humoristique de Jon Christensen, où le batteur vocalise des « Blupp », ponctués de quelques coups de toms.
Ce disque éveille fortement l'intérêt des critiques, à la fois en Norvège comme à l'international. Le critique Gérard Noel dans Jazz Hot souligne les qualités rythmiques de l'album, tandis que tous les critiques s'accordent sur la qualité du son : clair frais, transparent. Le critique insiste également sur le son de Jan Garbarek, à la fois transparent et plein, évoquant le meilleur de Pharoah Sanders.
SART (1971)
ECM 1015
Excellent disque, entre romantisme éthéré et expressionnisme dru.
La critique AllMusic de Brian Olewnick attribue à l'album 4 étoiles et déclare : « Un enregistrement solide et, avec toutes les autres premières sorties d'ECM Garbarek, recommandé aux fans qui l'ont découvert beaucoup plus tard dans sa carrière. »
TRIPTYCON (1972)
ECM 1029
Jan Garbarek pas encore dégagé de ses influences free (notamment Albert Ayler).
L'historien du jazz et journaliste de Jazzwise, Stuart Nicholson, désigne Triptykon comme l'un des cinq enregistrements essentiels de Garbarek, notant qu'il présentait une « tournure radicale » dans son style musical.
Dans la même veine, la revue AllMusic de Brian Olewnick déclare : « Le saxophoniste norvégien Jan Garbarek a pris plusieurs virages stylistiques intrigants au début de sa carrière, aucun plus extrême que celui montré sur Triptykon... Un trio expressionniste s'appuyant à la fois sur l'improvisation libre et le folk scandinave, rugissant, trébuchant et chancelant, évoquant un équivalent sonore d'Edvard Munch. Le travail de Garbarek sur toutes les anches est assuré et imaginatif, même si le contexte est souvent sombre et lugubre.... Fortement recommandé.
JAN GARBAREK/ART
LANDE : RED LANTA (1973)
ECM 1038
Les compositions d'Art Lande mettant ici à l’épreuve un Garbarek
flûtiste, ahurissant de justesse dans la mise en place de longues
mélodies
aux envolées vertigineuses à la fin desquelles les musiciens se
retrouvent
au rendez-vous fixé par l’écriture. Garbarek s’y montre
léger et subtil, le saxo basse gronde. le soprano chante avec le même
bonheur que dans le disque en quartet. Entre jazz et classique, belle
musique
introspective.
Peut-être reprochera-t-on à ce joli disque une certaine froideur...
WITCHI-TAI-TO (1973)
ECM 833 330-2
Partie intégrante du Bobo Stenson Quartet, Jan Garbarek réalise avec Witchi-Tai-To, enregistré fin 1973 pour le label de Manfred Eicher, un des plus mémorables albums de jazz de la décennie.
Bobo Stenson, le pianiste, n'a rien à envier à un Keith Jarrett au meilleur de sa forme, au meilleur de son inspiration, de son agilité. Son jeu, complètement Jarrettien, rivalise avec celui du maître. Il est mélancolique, lyrique, puis léger et sautillant sur « Witchi-Tai-To », sensible et perdu dans ses pensées sur « Kukka », dansant sur « A.I.R. », cristallin, aérien, fluide, lumineux comme celui d'une harpe céleste, puis se fait maelström qui emporte tout sur « Desireless ».
Sur ce morceau fleuve de vingt minutes « Desireless » justement, les notes de Stenson s'envolent, son piano semble échapper à toute notion de gravité alors que Garbarek introduit un fabuleux thème mélodique, soutenu par les percussions, tellement puissant et ensuite si délicat, qui s'invitera également en fin de morceau, pour clore le trio. « Desireless » s'avère être une composition imposante et dont pourtant chaque seconde n'est que délectation. Rarement vingt minutes paraîtront aussi courtes ! Et rarement morceau n'entraînera l'auditeur avec tant de facilité; Celui-ci est littéralement happé par ces notes qui déferlent de la main droite de Stenson, une main qui semble vivre sa propre vie, complètement détachée, en apesanteur, et en même temps si incroyablement énergique. Stenson nous scotche et nous emporte avec lui, en transe. Et Garbarek n'est pas en reste, son long solo de saxophone ténor, en partie inspiré par John Coltrane, s'engouffrant dans des humeurs tour à tour excitées et aériennes, ce n'est plus un saxophone mais un insecte mécanique qui s'envole vers l'horizon, fait vibrer l'air et se voit être poussé dans ses derniers retranchements, on frôle souvent le point de rupture !
Au soprano, il se fait exotique et dansant sur « A.I.R. ». On décèle les prémisses de la passion de Garbarek pour les musiques du monde. Le très connu « Hasta Siempre » évoquera évidemment Gato Barbieri.
!Jan Garbarek, qui s'était un peu contraint à jouer une musique
linéaire avec Art Lande, donne ici plus libre cours à son lyrisme qui,
quoique contrôlé, est assez coltranien et même barbierien. Dans des
compositions moins “ planantes ” qu’à son ordinaire -
des thèmes signés entre autres par Carla Bley, Don Cherry et Jim
Pepper, le
jeu de Garbarek est plus intense que dans ses disques précédents (voir
en
particulier Desireless). C'est
probablement le disque où il "se
lâche" le plus. Sa sonorité au soprano étonne : proche du
hautbois, mais aussi d'instruments folkloriques plus simples
Bobo Stenson se montre, en adepte de McCoy Tyner et de Jarrett, un
accompagnateur
attentif. L’accompagnement racé qu’il délivre avec Palle
Danielsson et Jon Christensen est en tout point digne d'éloges.
DANSERE (1975)
ECM 1075 / 829 193-2
Après le magnifique Witchi-Tai-To, Jan Garbarek et le Bobo Stenson Quartet changent radicalement d'humeur. Ici place aux atmosphères soucieuses de poésie et d'images raffinées, inspirées notamment par la culture et les origines nordiques du quartet. Plus feutré, plus intimiste, moins mélodique, Dansere est également encore plus représentatif de la signature sonore du label ECM, cristalline et spatiale.
Il suffit d'écouter le piano de Stenson dès "Dansere" pour se rendre compte que nous sommes là plus dans l'enregistrement d'une musique classique ou d'une musique de chambre que dans l'enregistrement d'un disque de jazz.
A peu près à cette époque sortait également Belonging avec le quartet réuni cette fois-ci sous l'égide de Keith Jarrett, et on peut faire la jonction entre les images des pochettes de ces deux albums, la pureté, la réverbération et le reflet de l'eau sur Belonging, le grand espace ouvert de Dansere. Deux directions qui se rejoignent et qui finissent par former en quelque sorte l'identité sonore du célèbre label de Manfred Eicher.
Une autre particularité de ce Dansere tient au fait que les compositions permettent une grande lisibilité des instruments. Lorsqu'un instrument est mis en avant, les autres diminuent leur intensité, ou restent en retrait, afin de lui permettre d'occuper un maximum d'espace, se rapprochant par là également d'un ensemble de chambre. On peut d'ailleurs noter que si Witchi-Tai-To était co-dirigé par Stenson et Garbarek, Dansere correspondrait plutôt à l'idée d'un Jan Garbarek Quartet, tellement celui-ci a pris l'ascendant sur le piano de Bobo Stenson.
On découvrira sur ce Dansere les influences folk des origines nordiques du quartet, plus particulièrement évidentes sur "Skrik & Hyl".
Cet album court (moins de quarante minutes), s'avère être moins évident et accessible que Witchi-Tai-To mais n'en demeure pas moins un excellent album, dans un style qui se situe entre Sonny Rollins, John Coltrane et Gato Barbieri avec un lyrisme prestigieusement maîtrisé et un son d'une belle densité.
DIS (1976)
ECM 1093
Un disque assez surprenant, avec dans trois morceaux une harpe à vent. Jan Garbarek, accompagné par la guitare classique et 12 cordes de Ralph Towner, délivre une belle musique dépouillée et inquiétante.
PLACES (1977)
ECM 1118
Musique déchirée et déchirante distillée au goutte à
goutte, chargée d’une forte intensité dramatique. Climats parfois
livides, éclairés par la sonorité superbe, implorante, intense mais
froide, du saxophone.
Musique d’une sereine beauté à l’angoisse
sous-jacente mais riche aussi d’une émotion sans aucune trace de
morbidité : musique ambiguë, énigmatique John Taylor, à
l’orgue, tisse de grandes nappes denses, DeJohnette, fin, subtil,
découpe
ses figures rythmiques avec imprévisibilité et énergie. Bill Connors
assure, à mi-chemin entre Abercrombie et Towner L’absence
de basse créé un climat particulier.
PHOTO WITH BLUE SKY
WHITE CLOUD... (1978)
ECM 1135 (Phonogram)
Enregistré en décembre 1978 au Talent Studio d'Oslo, ce disque regroupe Jan Garbarek au saxophone ténor et soprano, Bill Connors à la guitare, John Taylor au piano, Eberhard Weber à la contrebasse, et Jon Christensen à la batterie. Rien de très excitant, mais un disque de qualité.
Paru en 1980, Eventyr ("conte" en norvégien) est un disque en trio avec John Abercrombie aux guitares et Naná Vasconcelos aux percussions. Jan Garbarek s'est inspiré de mélodies traditionnelles norvégiennes, en allant visiter les collections musicales de Chateau Neuf
Selon certains critiques, Eventyr est le premier album de Garbarek où l'influence scandinave se manifeste aussi fortement et profondément, tout en étant une approche fraiche et nouvelle de l'utilisation de la musique folklorique. Eventyr est également l'album qui voit les premières critiques du travail de Garbarek, comme étant fade et manquant de profondeur émotionnelle...
La rencontre avec Bill Frisell est très fructueuse. Un excellent disque.
Wayfarer se caractérise par des paysages sonores éthérés, combinés avec la musique norvégienne. Bill Frisell est encore présent, avec Eberhard Weber à la basse. Assez proche de Paths Prints : même approche générale pour les ensembles. Le jeu de Garbarek est marqué par de longues phrases mélancoliques. On dira que le swing en est absent, mais l'objectif de Garbarek est plutôt de créer des interactions entre couleur, sonorité et rythme.
Méditation autour d'une vieille légende lapone, “ Legend Of The Seven Dreams ” s’apparente à la “ new age music ”. Cette musique planante revisitée par les soins d'excellents musiciens (Nana Vasconcelos, Eberhard Weber) évoque les grands espaces et contribue au voyage de l'esprit.
Enregistré pendant l’été 1988 au Rainbow Studio à Oslo, Legend of the Seven Dreams fait partie de ces albums de Jan Garbarek qui souffrent quelque peu de l’épreuve du temps. L’utilisation des synthétiseurs dessert clairement l’album (à ce titre « Voy Cantando » est symptomatique).
Garbarek a peut-être cédé un peu trop facilement à la tentation de composer des musiques très atmosphériques, ou aux structures trop compréhensibles. En écoutant Legend of the Seven Dreams on mesure le grand écart avec le jazz avant-gardiste, free et expérimental de Sart ou le superbe jazz de Witchi-Tai-To.
Paradoxalement, Legend of the Seven Dreams n’est pas non plus un mauvais album. En fait, il y a toujours quelque chose d’intéressant ou qui accroche dans un album de Garbarek. La mélodie introductive de He Comes From the North est tirée d’un chant traditionnel lapon. Cette longue composition de plus de treize minutes a quelque chose d'hypnotique.
Aichuri, the Song Man, dansant et mystique, est particulièrement réussi, avec son saxo alternant mélodies et rythmes. Les autres morceaux (Tongue of Secrets, Brother Wind , Send Word, Voy Cantando), malgré quelques bons passages, sont plus anecdotiques
Facile d’écoute et plaisant, Legend of the Seven Dreams vaut essentiellement pour ses premiers titres aux essences folkloriques. Ceux qui ne sont pas trop rebutés par des colorations synthétiques un peu passées pourront jeter une oreille sur cet album qui n’est absolument pas désagréable.
Jan Garbarek a pris les pierres runiques des anciens autochtones du grand nord européen pour sources d’inspiration. Le résultat est éclatant d’universalité : la musique est sans frontières, son passeur est norvégien, il se nomme Jan Garbarek.
Dans une critique de "Keyboard", Jim Aikin décrit l'album comme une « session d'euro-jazz envoûtante et évocatrice » et identifie « Gula Gula » comme « particulièrement mémorable ».
La critique AllMusic de Mark W. B. Allender attribue à l'album 3½ étoiles et déclare : « Une sortie plus éclectique que ses versions précédentes, I Took Up the Runes de Jan Garbarek satisfait les auditeurs qui étaient plus ou moins impatients de quelque chose avec de la viande et du muscle. Un signe de bonnes choses à venir.
On savait le saxophoniste norvégien Jan Garbarek amoureux des musiques folkloriques nordiques et scandinaves. Sur Ragas and Sagas c'est un nouveau dépaysement qu'il nous propose ; il s'associe avec le chanteur et musicien pakistanais Ustad Fateh Ali Khan et divers musiciens du Pakistan. Cette association pourrait paraître étrange mais cela va être l'occasion pour Garbarek de réaliser un de ses plus beaux albums.
Contrairement à Jon Hassell, qui reproduit les techniques de chant de la musique Hindustani à la trompette, Garbarek se cale sur le chant ou l'accompagne ; et il va mêler ses influences à celles des musiciens du Pakistan qui restent prédominants.
Le saxophone de Garbarek se fond admirablement dans les humeurs de chacun de ces rāgas.
« Raga 1 » est introduit par le saxophone qui dresse le paysage exotique dans lequel vont se dérouler les rāgas. Sur un lit de tablas calmes, le chant très mélodieux de Ustad Fateh Ali Khan est accompagné par le sarangi légèrement vibrato. Une composition véritablement hypnotique !
« Saga », avec Manu Katché à la batterie, est un titre qui détonne quelque peu car il s'agit d'un mélange musical plus occidentalisé avec des synthés et un chant alternant mélodie, saccades et envolées. Le saxophone est ici plus présent et signe une très belle intervention.
« Raga 2 », est une ritournelle entêtante de plus de 13 minutes avec un thème où se superposent le chant de Fateh Ali Khan, celui de la chanteuse Deepika Thathaal, le sarangi et parfois même le saxo. Garbarek y recopie parfois les saccades de Fateh Ali Khan. On y ressent vraiment l'improvisation typique de ce type de musique; et c'est même le saxo de Garbarek qui s'autorise à relancer la ritournelle vocale.
Le sarangi introduisant « Raga 3 » nous offre des belles images, profondes et mystiques, de ces contrées avec également un thème répétitif autour duquel vont tourner les instrumentistes.
« Raga 4 » est également une belle pièce où Fateh Ali Khan semble entrer en transe, son chant approchant parfois le rire; très surprenant !
Ragas and Sagas est une œuvre à part dans la discographie de Garbarek. Et ça fonctionne !
Un des meilleurs disques de Jan Garbarek.
A l'image de la pochette, le son de Garbarek, qui lui est véritablement propre, est porté par une légère et froide réverbération et coule de manière cristalline, lumineuse, la pureté du son de ses saxophones est proprement stupéfiante ; ce n'est bien entendu pas une nouveauté lorsqu'on sait l'attention quasi obsessionnelle portée à celui-ci mais il faut le souligner encore une fois, on reste toujours admiratif quant à l'espace donné aux instruments, à l'image de ces immenses terres nordiques.
Twelve Moons divisera encore le public. Considérée comme trop facile, trop atmosphérique, ultra léchée – arguments que l'on peut entendre - la musique du Jan Garbarek Group est pourtant indéniablement digne d'intérêt, ne serait-ce que pour son sens de la mélodie et la maîtrise de l'instrument.
« Twelve Moons » qui entame l'album, comme « Brother Wind March », est représentatif de cette dichotomie. D'un côté les synthés peuvent rebuter par leur sonorité artificielle, les percussions peuvent évoquer un peu trop la world music « Huhai », mais le saxophone (essentiellement soprano) est excellent.
La suite se tient bien mieux. Le chant à la fois magnifique et triste de Agnes Buen Garnås sur « Psalm » qui compose avec un saxo qui émerge d'un tapis de synthés est un ravissement profond. Souvent de longs silences ponctuent le phrasé du chant ou du saxophone, renforçant cette impression de liberté et d'espace. Les arabesques sur « Brother Wind March » sont particulièrement touchantes, les pleurs du saxo de « The Tall Tear Trees » font frissonner. La longue pièce de 12 minutes « Gautes-Margjit » est un concentré de sensibilité, de sérénité, d'écoute et de raffinement.
Twelve Moons reste un album jazz malgré son côté largement métissé et son peu de swing. Le piano de « Arietta » touche à la musique contemporaine de Steve Reich ou de Philip Glass. « Witchi-Tai-To » est un rappel au saxo et piano du thème du superbe album de 1974.
Retour de Garbarek à une musique plus habituelle, un excellent disque.
Une rétrospective de sa carrière depuis Triptycon jusqu'à Visible World.
In Praise of Dreams, s'il reste un album très accessible, a le mérite d'être débarrassé du côté synthétique de nombre des réalisations new age de Garbarek. De surcroît, toutes les compositions, signées Garbarek, sont vraiment de qualité. Garbarek fait une nouvelle fois appel à Manu Katché à la batterie, et surtout a la bonne idée de recruter la violoniste Kim Kashkashian.
Les compositions possèdent une agréable unité de ton qui donne un côté très harmonieux à cet album, une unité des atmosphères qui va renforcer l'impression de délicatesse de cet album. Ne pas brusquer l'auditeur semble être le mot d'ordre.
Le nu-jazz de « As Seen From Above », assez proche de Nils Petter Molvaer, fait immédiatement mouche. « In Praise of Dreams », aux senteurs folkloriques, voit le violon et le saxophone ténor se saluer, se répondre, ils finissent par s'unir. « One Goes There Alone » et « Knot of Place and Time » représentent en quelque sorte la poursuite de cette conversation. Le violon est empreint d'une tristesse et d'une beauté particulièrement touchantes. Garbarek n'est pas en reste et la force des émotions, des humeurs de son saxophone soprano, rivalise avec la pertinence de ses interventions et de ses silences. « Scene From Afar » et l'irréel « Cloud Of Unknowing » possèdent la sensualité et la justesse d'un lent tango. Superbe ! « Conversation With A Stone » s'avère être également une vraie réussite.
Avec In Praise of Dreams, Garbarek réalise une de ses oeuvres les plus délicates et raffinées de ces dernières années. Empreint de mélancolie, mariant admirablement bien saxophones et violon, In Praise of Dreams est une réussite.
Jan Garbarek aura attendu presque quarante ans avant de sortir sous son nom un disque enregistré en public, "Dresden". La qualité du disque est telle que, quoiqu’il arrive, il fera date dans la carrière du saxophoniste . On y retrouve bien évidemment ce qui a fait, et fait encore, le succès de Jan Garbarek : belles mélodies, ambiances variées et aérées. Mais cette fois, le groove est là ! Manu Katché dynamise (dynamite ?) le concert. La musique de Garbarek reste néanmoins aérienne car aucun débordement gratuit, aucune surenchère, ne l’affectent.
Malgré le titre de l'album, ce n'est pas un ré-enregistrement ou le reconditionnement de Officium mais une création entièrement nouvelle constituée de morceaux de la liturgie arménienne, de deux originaux de Garbarek et d'une composition d'Arvo Pärt. La fusion des voix de l'Hilliard Ensemble et de celle de Garbarek est fabuleuse. Un très grand disque.
Terje
Rypdal,
1971 (Terje Rypdal)
Belonging,
1974 (Keith
Jarrett)
Luminessence, 1974
(Keith Jarrett)
Solstice, 1974
(Ralph Towner)
Arbour
Zena,
1975 (Keith Jarrett)
Sound
and Shadows,
1977 (Ralph Towner)
My
Song,
1977
(Keith Jarrett)
Deer
Wan,
1977 (Kenny
Wheeler)
Sol
Do Meio
Dia,
1977 (Egberto
Gismonti)
December
Poems,
1977 (Gary
Peacock)
Of
Mist And
Melting,
1977 (Bill
Connors)
Personal
Mountains,
1979 (Keith
Jarrett)
Nude
Ants,
1979 (Keith Jarrett)
Voice
from the Past -
Paradigm,
1981 (Gary
Peacock)
Cycles, 1981 (David Darling)
Vision, 1983
(Shankar)
Song
For
Everyone,
1984
(Shankar)
Chorus, 1984
(Eberhard Weber)
Making
Music,
1986 (Zakir
Hussain)
Guamba, 1987 (Gary Peacock)
Rosenfole, 1988
(Agnes Buen Garnas)
Music
For
Films,
1990 (Eleni
Karaindrou)
Alpstein, 1990
(Paul Giger)
Star, 1991
(Miroslav Vitous)
Atmos, 1992
(Miroslav Vitous)
Small
Labyrinths,
1994 (Marylin
Mazur)
Caris
Mere,
1995 (Giya
Kancheli)
Agram, 1996 (Lena Willemark
& Ale
Müller)
Universal
Syncopations, 2003 (Miroslav
Vitous)
Neighbourhood,
2005 (Manu Katché)
Comme on le voit, une palette très étendue.
Avec Keith Jarrett :
Keith Jarrett enregistra plusieurs albums
pour ECM
avec cette formation.
Belonging
Cette
première séance du pianiste avec Jan Garbarek, Palle Danielson et Jon
Christensen est très réussie. Le disque n'a pas vieilli (contrairement
à "Nude Ants"), sans doute grâce à l'intelligence, la beauté
du matériel thématique, exclusivement des compositions de Jarrett,
souvent
modales, et au jeu lumineux de ce dernier. Le lyrisme du pianiste
s'allie à la
sonorité de Garbarek, qui au ténor, à mi-chemin entre Rollins et
Barbieri, fournit un chant plein et généreux (Blossom, Belonging,
Solstice), aux longues phrases flexibles. Remarquable accompagnement du
tandem
scandinave
My Song
(1978) montre encore l'excellence de
Garbarek, dont les longues plaintes angoissées apportent aux mélodies
du
pianiste un lyrisme nouveau. A cet égard, l'exposé du morceau qui donne
son
titre à l'album mérite à lui seul l'acquisition du disque: le
soprano recourbé du Norvégien y fait merveille. L'autre raison pour
laquelle ce disque est excellent, c'est que Jarrett s'y révèle à
l'écoute de ses partenaires. Il maîtrise ici sa forte personnalité et
permet à sa musique de s'imprégner de leur influence. Ses propres
mélodies en ressortent magnifiées. On trouve aussi deux
enregistrements de concerts du quartet en 1979 : Personal
Mountains tout d'abord.
Le groupe est parfaitement soudé, Jarrett et Garbarek, infiniment
complices. Le
discours est ici riche et varié. Au foisonnement percussif, aux
stridences du
saxophone vient répondre l'admirable phrasé du piano, le lyrisme
expressif
du même Garbarek dans les mouvements lents. Le résultat est
impressionnant,
à la fois par la brillance des thèmes et la haute qualité de leur
interprétation, qui laisse en outre parfois la place à d'excitantes
improvisations (Oasis, lnnocence).
Nude Ants, enregistré en public au village Vanguard
de New York en 1979,
est nettement moins bon. Chaque titre paraît fondé sur une seule idée
directrice, ce qui peut donner le meilleur (New Dance, Sunshine Song)
comme le pire
(Oasis : trente minutes d'ennui).
Et voilà qu'ECM exhume de ses archives un double CD, Sleeper, témoignage du "quartet européen" au sommet de son art, Un concert inédit dans son intégralité au Nakano Sun Plaza de Tokyo en avril. 1979.
Avec Ralph Towner :
Avec Egberto Gismonti :
En 1977, Garbarek collabore avec le guitariste et pianiste Egberto
Gismonti pour Sol
do Meio Dia, puis en 1979 ils enregistrent Folk
Songs en trio avec Charlie
Haden. Le trio enregistre ensuite Magico en 1979. Et 30 ans après (en novembre 2012) sort Carta de Amor,
enregistré en public à Münich en 1981 (ECM 2280/81)
Capturé à l'Amerika Haus de Münich en avril 1981, ce concert montre le trio à son apogée après deux ans de tournées et deux albums, Magico” et “Folk Songs”. Cinq compositions de Gismonti, avec deux versions de Carta de Amor, une version très libre de la composition de Garbarek “Spor”. Quant à lui Charlie Haden apporte “La Pasionaria”, du Liberation Music Orchestra et un inédit, “All That Is Beautiful”.
Avec Shankar et Zakir Hussain :
Jan Garbarek est l'un des pionniers dans le croisement du jazz avec la musique traditionnelle. C'est Don Cherry, alors exilé en Suède, qui est à l'origine de cet intérêt pour des collaborations avec des musiciens folkloriques. C'est lui qui suggère et organise, vers 1967, une session où Garbarek, Arild Andersen, Terje Rypdal et Jon Christensen improvisent avec une chanteuse folklorique norvégienne. Garbarek trouve l'expérience très positive, et considère sérieusement cette idée de collaboration avec des musiciens folk.
Le saxophoniste ressent à la fin des années 1970 le besoin de s'éloigner du jazz, qu'il trouve trop bavard, et trop éloigné de son origine traditionnelle. Il se tourne alors vers sa propre tradition, en intégrant quelques éléments de musique folklorique norvégienne, à travers des instruments (flûte traditionnelle en bois), ou des compositions. Il espère ainsi retrouver un rapport à la mélodie plus classique, avec une distinction plus claire entre accompagnement et mélodie. Pour l'album Eventyr, il s'inspire de mélodies traditionnelles norvégiennes, en allant visiter les collections musicales de Chateau Neuf à Oslo.
L'implication devient plus forte à partir des années 1990, où Garbarek se met à dialoguer avec des instrumentistes traditionnels. Il collabore avec des chanteurs norvégiens (Agnes Buen Garnås, Mari Boine, Ingor Ánte Áilo Gaup), puis avec des musiciens de cultures différentes (le Tunisien Anouar Brahem, les Indiens Zakir Hussain, L. Shankar ou le Pakistanais Ustad Fateh Ali Khan). Ces rencontres sont vues par Garbarek comme un véritable dialogue avec un autre musicien, une rencontre de personnalités plus qu'une rencontre entre musiques.
Garbarek est particulièrement intéressé par la ressemblance entre sa propre musique folklorique et des musiques a priori éloignées, comme la musique des Balkans, la musique indienne ou la musique arabe. Des points de rencontre existent, notamment en matière de gammes ou de modes, ce qui permet aux musiciens de dialoguer facilement. Ces relations ont également été notées par d'autres musiciens, comme la compositrice grecque Eleni Karaindrou, qui ressent une composante balkanique dans la musique de Garbarek, ou le flûtiste bulgare Theodosii Spassov, qui pointe les similitudes avec la musique des Balkans, et jusqu'à la musique indienne. Anouar Brahem a été également impressionné par l'aisance avec laquelle Garbarek s'est approprié les modes utilisés en musique arabe. Le percussionniste indien Trilok Gurtu, avec qui Garbarek a joué à des multiples reprises, a lui aussi remarqué la parfaite compréhension de Garbarek des complexités rythmiques de la musique indienne.
Garbarek enregistre tout d'abord en 1983 Vision avec Shankar, puis Song For Everyone l'année suivante. En 1986 il retrouve Zakir Hussain avec qui il enregistre Making Music. Des vidéos ici.
A noter la réédition en coffret de trois enregistrements des débuts de Jan Garbarek, Sart (1971), Witchi-Tai-To (1973) et Dansere (1975). Deux orchestres, Garbarek/Stenson/Rypdal/Andersen/Christensen dans Sart et le Jan Garbarek-Bobo Stenson Quartet.
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