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Itinéraires de randonnées en Corse

Valincu - Senetosa

Dernière mise à jour : 01/10/2017

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Sommaire

Capu di Locu

De Belvédère à Campomoro

Randonnées autour de Campomoro
    Punta
    Pozzi
    Canuseddu
    Manna Mulina
    Cala d'Aguglia
    De Campomoru à Tizzano

De Tizzano à Senetosa

Pleins feux sur le phare de Senetosa(Corse Matin)

capulaurosu
Capu Laurosu
Le plateau de Capu di Locu

Depuis le village de Belvedere, se diriger vers Campumoru par la D 121. Au bout d‘un kilomètre, prendre sur la gauche sur quelques centaines de mètres la piste goudronnée très dégradée (présence de deux piliers marquant son départ). Stationner à proximité du local technique de France Télécom.

Continuer au-delà par une piste ravinée qui effectue plusieurs lacets pour gagner 200 mètres d‘altitude. Vues remarquables sur le golfe du Valincu et les montagnes qui le ceinturent.

La piste passe entre deux anciens hangars agricoles et continue plein sud.

A un carrefour de pistes, prendre sur la gauche, avant de franchir un ruisseau intermittent, un chemin sur environ 200 m. On découvre, sur la droite, une petite construction en tôle. Continuer vers l‘est et passer devant des vestiges d‘anciens captages d‘eau (abreuvoir, réservoir, etc.). Quelques mètres en aval des restes d‘une construction, un modeste cairn indique la direction du dolmen enfoui dans le maquis. Difficile à repérer, il a perdu sa dalle sommitale, mais a conservé deux belles dalles latérales. Revenir au cairn et chercher de l‘autre côté du vallon, émergeant du maquis, un grand menhir dressé. Ce dernier est situé à proximité d‘un mur. Un autre menhir gît couché sur le sol au pied du premier.

Au retour, gravir le petit relief derrière le plus grand des hangars. Le sommet, creusé de tafoni, offre des vues superbes sur la pointe et la baie de Campumoru.

De Belvédère à Campomoro

Carte: IGN Propriano (41.54 OT)
Durée : 2h A/R
Dénivelé : 200 m
Difficulté : *
Intérêt : **

Le sentier commence immédiatement après la dernière chapelle en aval de la route, 300 mètres après Belvedere, direction Campumoru. Il faut aller stationner à plusieurs centaines de mètres sur le parking de l‘Aghja di l‘Alivu.
Le sentier chemine en balcon au-dessus de la mer. Il recoupe deux fois la route et peut en conséquence être suivi de façon partielle.

Le sentier qui démarre au niveau d‘une petite chapelle funéraire, descend à travers les chênes verts et le maquis élevé, puis suit les courbes de niveau pour traverser un petit thalweg. Il débouche dans le secteur de l‘Aghja di l‘Aliva et traverse la petite route desservant le lotissement.

De l‘autre côté de la piste, le sentier continue en courbe de niveau. Il est par endroit compris entre deux murs de pierre sèche.

Il traverse bientôt la départementale et se poursuit vers l‘ouest. On commence à découvrir des vues remarquables sur la presqu‘île et sa tour. Le sentier longe ensuite le cimetière actuel puis la traverse à nouveau la route. En ce point, ne pas suivre le sentier qui continue à descendre, mais emprunter sur quelques centaines de mètres la route. Chercher, le petit panneau sur la droite qui signale le départ de la descente vers Campumoru. Il démarre au terre-plein aménagé dans un virage se trouve en face du motel de "L‘Uomo" et descend jusqu‘à U Chjuseddu..

On va suivre la partie sans doute la plus intéressante du sentier qui dégringole par une succession de petits lacets et de modestes terrasses. Les vues sur le golfe de Campumoru deviennent superbes. On passe à proximité d‘un genévrier imposant, puis on atteint un replat dominant la mer d‘une dizaine de mètres. Suivre ce dernier jusqu‘à la plage de Campumoru, après être passé devant le vieux cimetière.

Variante vers la mer

Au moment où le sentier recoupe la piste qui dessert les habitations de l‘Arghja di l‘Alivu, on peut continuer par une piste carrossable en voiture tout terrain pour atteindre un replat en bordure de la mer.

Campomoru

Carte IGN Propriano (41 54 OT)

Un des plus grands sites du Conservatoire du littoral s’étend de la pointe de Campumoru jusqu’au phare de Senetosa. Paysages et habitats naturels méditerranéens côtoient les traces datant de l’âge du bronze pour les plus anciennes.
Sans cesse exposée au vent, fortement découpée, la côte semble très sauvage. De la tour de Campumoru au phare de Senetosa, les vestiges de présence humaine sont pourtant nombreux, témoignant des différentes occupations du site. Aujourd’hui, prolongé par les rivages du Parc marin international corso-sarde, Campumoru est un des grands sites naturels protégés de Méditerranée occidentale.

Taffoni surnaturels

La roche partout présente est le granit. Certains types de granits, les monzogranits, sont moins résistants à l’érosion et offrent au site l’un de ses aspects les plus remarquables : les taffoni, des rochers sculptés par l’érosion. Ils ont des formes souvent extravagantes dans lesquelles le promeneur imaginera des silhouettes d’animaux et autres créatures.
Plus prosaïquement, c’est l’action conjuguée de l’eau salée et d’un vent régulier, ainsi que l’alternance de périodes sèches et humides, qui sont les agents principaux de ces transformations.

Les tours génoises

La tour de Campumoru fut achevée en 1586, en réaction à des dizaines d’années de pillages des pirates barbaresques, dont notamment le terrible sac de Sartène où plus de 500 habitants furent pris et emmenés en captivité.
Au xvie siècle, il devient urgent de protéger l’île contre les incursions des corsaires et pirates de la Méditerranée. Un vaste réseau de tours voit alors le jour.

Bien avant la chute de Constantinople vaincue par l’armée turque en 1453, le pourtour méditerranéen et les îles sont déjà en proie aux razzias sarrasines. Après cette défaite historique qui sonne la fin de l’empire byzantin et l’avènement de la puissance ottomane, les raids barbaresques s’intensifient, notamment en Corse, territoire situé sur la frontière mouvante de l’affrontement entre les empires turc et espagnol. Chrétiens et Musulmans s’affrontent désormais sur la mer, au travers de la « guerre de course » dont la finalité est de contrôler les routes maritimes, arraisonner les navires de commerce et capturer des esclaves. La Reconquista espagnole de 1492, avec la défaite des morisques avides de revanche, viendra renforcer les équipages de galères corsaires commandées par de célèbres capitaines, comme les frères Barberousse, recrutés par les régences barbaresques d’Alger, Tripoli et Tunis, menacées par l’Espagne de Charles Quint.

Malgré quelques tentatives de défense des côtes par des galères génoises, les razzias continuent. Répondantà un double objectif de défense et de mise en valeur du littoral, la République de Gêne, via l’Office de Saint- Georges jusqu’en 1562 et ensuite en son nom, va palier ce manque. À la demande, et avec le concours des populations corses mises à contribution par leur travail et un supplément d’impôt sur le sel, est entrepris, entre 1530 et 1650, un vaste programme de construction de près d’une centaine de tours. Implantées sur les hauteurs, dans des endroits stratégiques tels qu’aux sommets des pointes bordant marines et baies, visibles les unes des autres, elles forment un grand réseau d’alerte et de défense. Bâties sur le même modèle, elles se déclinent en tours rondes ou carrées, très rarement fortifiées d’une enceinte. Chacune comprend, à l’intérieur de sa base, une citerne alimentée par une goulotte canalisant les eaux de pluie collectées en terrasse. Une échelle amovible permet d’accéder, de l’extérieur, au premier étage de la tour qui accueille une salle de repos. Celle-ci est dotée de niches pour entreposer les vivres, d’une cheminée, parfois d’un four à pain et d’un évier. Au-dessus de cette salle commune, une plateforme entourée de meurtrières pratiquées dans les murs est destinée au guet tandis qu’au faîte de la tour, une terrasse défensive crénelée surmontée d’une « guardiola » offre une vision à 360 degrés.

Les tours génoises, bien qu’équipées d’artillerie, sont avant tout un dispositif d’alerte qui signale les incursions ennemies. Chaque soir après l’Ave Maria, s’il n’y avait rien d’anormal, un feu était allumé dans les villages et sur les tours. S’il n’y avait pas de feu, c’est qu’il y avait un problème. Plusieurs feux allumés donnaient une information plus précise sur le nombre de vaisseaux ennemis qui s’approchaient. Ces signaux étaient répercutés de poste en poste.

Randonnées à Campomoro

Campomoro est un site privilégié pour les randonnées en bord de mer. On peut parcourir à pied toute la côte depuis Belvédère jusqu‘à Tizzano (en une journée de marche) et même jusqu‘à la tour d‘Ulmetu. Il faut compter deux jours (12 h 30 de marche) au total (environ 6 h pour atteindre Tizzano, 4 h de plus pour Roccapina et 2 h 30 de plus pour Ulmetu) et prévoir une organisation pour le retour. Quand on dispose de deux voitures, c‘est une balade inoubliable.
On peut également avoir recours aux services d‘une des compagnies qui proposent des sorties en mer, U Paesi di U Valincu ou celle de Claude Gaillemin, plus intimiste.

On peut trouver dans les offices de tourisme et certaines stations-service une excellente brochure "Campomoro Senetosa" éditée dans le cadre de la coopération inter-îles (Imedoc). Les deux cartes reproduites ci-dessous sont extraites de cette brochure, qui décrit les paysages, la géologie, la faune et la flore ainsi que les itinéraires figurant ci-dessous.

campomoru

Punta di Campomoro

Dès l’age du Bronze les côtes de la Corse du Sud, facilement accessibles, ont été l’objet de nombreux peuplements, comme en témoignent les nombreux mégalithes, présents sur le littoral ou la petite montagne et les bergeries (caseddi), fours à pain et murets de soutènement perdus sous le maquis.

Il est difficile aujourd'hui d’imaginer que ces lieux furent jadis occupés par des familles tirant leurs ressources de la forêt (cueillette, chasse, charbon de bois), de l’élevage (chèvres, brebis et transformation du lait), de la culture (blé, olive, fruitiers) et des échanges (embarquement et débarquement de matériaux et denrées au fond des criques) !

Pour commencer, on pourra aller jusqu‘à la Punta di Campomoro, de préférence en soirée. Compter une bonne heure de balade, au milieu de somptueuses pierres à tafoni.

Pénétrer à pied dans le lotissement "Cala Nova". Remonter la route sur environ 600 m (15 minutes de marche) jusqu‘à Bassa Turri, puis prendre le sentier qui se dirige vers la mer et vers la tour (pancarte). Un sentier littoral part du port et permet également d‘aller à la tour.
On peut gagner la tour construite en 1586 et récemment restaurée par le Conservatoire du littoral, par un sentier douanier très bien tracé. La tour est en très bon état ; l‘accès à l‘intérieur se fait par un escalier de bois. On trouve une grande salle au sol partiellement dallé. De là, un escalier de pierre mène à la terrasse, qui domine la mer de 78 mètres. Magnifique vue sur le golfe.
De là, descendre vers l‘extrémité de la pointe qui marque au sud l‘ouverture du golfe de Valinco.
Cala di i Genovesi, magnifiques rochers à "tafoni". Longer la mer et revenir par un autre sentier qui contourne la tour par l‘ouest.

Toutes les boucles commencent au pied de la tour de Campomoro (côté est - panneau présentant l’ensemble du site).

Boucle des Pozzi

Durée :1 h 30 AR
Difficulté : * (terrain presque plat)
Intérêt : ***
De la tour de Campomoro, longer le rivage. Une sente tracée par le Conservatoire du littoral se faufile à travers le maquis et permet de découvrir de beaux chaos rocheux érodés en tafoni, ainsi que d‘étonnantes pelouses littorales.

Le sentier serpente entre les blocs. Par endroits, une chaîne facilite le parcours. Franchir la passerelle de bois puis laisser sur la droite une importante masse rocheuse et suivre à gauche le sentier qui s‘élève doucement vers le sud-est à travers les genevriers. Il rejoint sur la crête le sentier retour des deux autres circuits. Passer la fontaine, contourner l'aire de battage pour prendre à gauche le chemin du retour qui suit les courbes de niveau.

Boucle de Canuseddu

Durée : 2 h 45 AR

Au départ de Campomoro, suivre le sentier littoral des Pozzi qui se faufile à travers le maquis et permet de découvrir de beaux chaos rocheux érodés en tafoni, ainsi que d‘étonnantes pelouses littorales. A l'approche de l'importante masse rocheuse de Scoddi Longhi, on peut soit rester sur le sentier, soit descendre à droite dans les rochers. Quelques chaînes ont été installées pour faciliter la progression. On retrouve le sentier de l'autre côté. On arrive bientôt à proximité d'un autre promontoire rocheux, a Punta di Scalonu, avec une petite plage. Un peu plus loin le chemin oblique vers la gauche et la végétation se fait plus rare.
Avant d'atteindre une nouvelle petite plage le sentier de Caniseddu tourne à gauche à angle droit (le sentier principal vers Conca continuant tout droit). Le sentier en lacets remonte le vallon en longeant un muret. Sur la droite, un petit étang. La pente se fait plus forte avant d'arriver enfin sur la crête qui sépare la plaine de Canuseddu de celle des Pozzi. On passe des murets imposants pour découvrir une vue panoramique sur la marine de Campomoro. Le sentier redescend, la tour est en vue et on retrouve l'aire à blé et le chemin du retour par la boucle des Pozzi.

Pour voir la galerie photo, suivre ce lien.

Boucle de Manna Mulina

Durée : 7 h AR
De la tour de Campomoro, emprunter l‘itinéraire des Pozzi. Pour passer la pointe de Scuddilonghi (Scogli Longhi), dont la silhouette peut évoquer un sphinx, deux itinéraires : l‘un vers la gauche remonte sous les arbres (c‘est le seul passage un peu escarpé de cette balade ; l‘autre, vers la droite, escalade les rochers (un passage pas très évident, surveiller les traces de peinture bleue). Le sentier contourne la muraille rocheuse de la Punta di Scalonu et atteint le littoral de Migini.
Il atteint ensuite (1 h) U Pontonu, aux superbes tafoni. Sur cette crique, les rochers au sud abritent la grotte du bandit Muzzareddu. La Pointe de Puntonu dépassée, l’île d’Eccica, située au sud d’Agulia, se profile à l’horizon. Le sentier se transforme en large piste en longeant un littoral assez rectiligne coupé de petites criques (Salina et Aratesi). Le sentier remonte ensuite avant d‘atteindre après 2 h de marche environ le Portu d‘Aucia, dans la Cala d‘Aguglia (Accudda), souvent fermée par un chenal d‘écume.
Au fond de la crique, prendre à gauche le sentier qui remonte le vallon intérieur du Vangone d‘Aucia. Suivre le ruisseau sur la droite jusqu‘à une petite clairière. Un peu plus loin, le sentier traverse le ruisseau et remonte dans le maquis jusqu‘à un mur qu‘il faut longer. Après ce mur, superbe vue du plateau de Manna Mulina sur la côte entre le Pontonu et la punta d‘Eccica. Poursuivre le chemin vers le nord, franchir un mur et amorcer la descente vers la plaine de Canuseddu à travers un maquis dense.

campomoro

Cala d‘Aguglia, Punta d‘Eccica et Cala di Conca

Prendre la boucle de Manna Mulina jusqu‘à la Cala d‘Aguglia.
On peut gagner, par un chemin assez chaotique, la Cala di Ferru et l‘extrémité de la Punta d‘Eccica, qui marque l‘extrémité sud du golfe de Valinco, ou bien rejoindre directement la Cala d‘Arana en passant à travers le maquis : remonter sur 200 m le vallon d‘Aucia en longeant le ruisseau et se diriger sur la droite vers le petit col plein sud, redescendre l‘autre versant vers la mer que l‘on rejoint au bord de la Cala d‘Arana. On aperçoit la tour de Senetosa.
Longer le rivage et franchir quelques blocs rocheux à la pointe sud. Retrouver une sente s‘enfonçant vers la belle Cala di Conca. Au fond de la cala, ruines de la Casa d‘Ana.

Sous la crête de Laprijonu, sous un maquis haut de chênes verts et bruyères, source de Funtana d’Agula, au pied d’un chaos rocheux. Elle coule même en été.

Une source moins abondante se rencontre aussi sur le chemin de retour d’Agulia, le long du vallon de Ventolene qu’emprunte le sentier du Conservatoire en direction de Punta Manna Mulina (180m).

panneau

360

campomoro

Tour de Campomoro à Cala d'Acudda : 2h 10
Cala d'Acudda - Cala d'Arana : 20 minutes
Cala d'Arana - Cala di Conca : 45 minutes
Cala di Conca - Phare de Senetosa : 45 minutes

logo

PHOTOS. Promenades au cœur des sentiers du littoral

Par Cathy Terrazzoni - 01/03/2015

campomoro
La randonnée démarre au pied de la tour de Campomoro en direction
du lieu-dit I Pozzi.C. T.

Le conservatoire du littoral s'est porté acquéreur dans les années quatre-vingt du site menant de Campomoro à Tizzano en passant par Conca et Senetosa. Cet établissement public a pour mission de protéger les espaces naturels maritimes et lacustres, d'intérêt biologique et paysager, fragiles et menacés.

Sur les communes de Belvédère-Campomoro, Grossa et Sartène la côte sauvage s'étend à partir de la Punta di Campomoro où alternent pelouses littorales, criques et promontoires rocheux à l'écart des axes de communication. Ce patrimoine préservé de Campomoro-Senetosa de 2 324 hectares est l'un des plus vastes de l'île. Un réseau de sentiers important permet de parcourir le site dans sa totalité.

Dans son intégralité, le parcours fort long ne peut pas se faire en une seule journée. C'est pourquoi, aujourd'hui, en guise de balades familiales, nous ne décrirons que 2 mini-circuits en boucles.

Boucle des Pozzi (1h30)

Partir du chemin ouvert sous la tour de Campomoro puis emprunter le sentier littoral à travers les pelouses, les bosquets de myrtes et de genévriers. Traverser le maquis haut et ombragé, franchir la passerelle de bois puis laisser sur la droite une imposante masse rocheuse et suivre sur la gauche le sentier qui s'élève doucement en serpentant à travers les genévriers. Passer la fontaine, contourner l'aire de battage de blé, pour prendre à gauche le chemin du retour suivant les courbes de niveau. La vue est magnifique et le petit bâti très bien entretenu par les gardes littoraux du syndicat Elisa.

Boucle de Canuseddu (2h45)

Au départ de Campomoro, suivre le sentier littoral jusqu'à la plaine de Canuseddu et prendre à gauche pour remonter le ruisseau. Passer l'étang de retenue dans lequel les tortues cistudes aiment à « se faire bronzer » aux beaux jours, suivre le ruisseau puis quitter le fond du vallon en remontant sur la gauche à travers le maquis bas. Laisser à droite la boucle du Vagone d'Auccia, traverser l'ancienne piste et suivre le sentier en lacet qui remonte le vallon en partie ombragé. La crête sépare la plaine de Canuseddu et de celle des Pozzi, on passe des murets imposants pour découvrir une vue panoramique sur la marine de Campomoro. Le sentier redescend, la tour est en vue et on retrouve l'aire à blé et le chemin du retour par la boucle des Pozzi.

Un site classé et protégé

Le syndicat Elisa présidé par Filippi Blanchard et le conseil général sont en charge du site de Campomoro à Senetosa. La surveillance, l'entretien et l'aménagement des terrains sont assurés par 4 adjoints techniques titulaires au sein du syndicat Elisa : Abdel EL Khettabi, Pierre-Antoine Secondi, Stéphane Cianfarani, François Susini. Afin de faire respecter la réglementation en vigueur sur les sites du Sartenais, ces agents sont assermentés en tant que « gardes du littoral ». Ils peuvent ainsi constater les infractions et dresser des procès-verbaux.

Les deux itinéraires décrits et bien d'autres encore sur le sentier du littoral font partie des possibilités offertes en toutes saisons aux marcheurs et aux cavaliers. La sauvagerie des paysages et le soin apporté à la sauvegarde du patrimoine font que les médias nationaux et européens ont souvent mis Campomoro/Senetosa à l'honneur dans leur sujet magazine Des racines et des ailes, Thalassa pour la télévision, le Figaro Magazine, le quotidien La Croix, le Nouvel Observateur....
Réputation d'exception et reconnaissance patrimoniale non galvaudées.

criques
Entre criques sauvages et roches statufiées par l'érosion la balade est somptueuse. (Photo C. T.)
genevriers
Genévriers, maquis odorant et mares temporaires font partie du site du conservatoire du littoral classé.
(Photo C. T.)
conservatoire
Les gardes du littoral d'Elisa équipent et entretiennent le sentier Campomoro/Senetosa.
Ici, une main courante à Scodi Longo. (Photo C. T.)

De Campomoru à Tizzà

Durée : 6 h30 aller (nécessité d'avoir un véhicule au départ et un autre à l'arrivée !)

Cette randonnée emprunte le chemin de la précédente : on dépasse la Punta di i Scoddi Longhi, celle de Scalonu, puis U Puntonu. On atteint la Cala d‘Acudda après deux heures de marche. Après la Cala di Conca, longer la côte. En prenant un vague sentier sur la gauche, on arrive à une source d‘eau fraîche, sous les arbres. Continuer jusqu‘au phare de Senetosa (4 h de Campomoro). De là, détour possible vers la tour, située à 126 mètres d‘altitude sur un promontoire rocheux.
Après Senetosa, on arrive en une vingtaine de minutes à la magnifique cala di Tivedda. Le sentier longe la Cala Longa, remonte ensuite un vallon dominé par de magnifiques tafoni, redescend vers le rivage, qu‘il longe avant de bifurquer vers Barcaju, la Cala di Tromba et Tizzano.

senetosa
De Tizzà à Senetosa

Durée :4 h AR
Difficulté : * (terrain presque plat)
Intérêt : **

On peut facilement aller jusqu‘à Senetosa et revenir, avec un arrêt-baignade dans la magnifique Cala di Tivedda.
Il y a quelques années, je conseillais de démarrer la randonnée près de la Cala di Tromba. Les (trop) nombreuses constructions récentes ont repoussé encore un peu plus les limites de la Corse sauvage chère à l'ami Philippe Evrard, et l'on peut aller en voiture jusqu'au parking de Murta Spana. Il faut pour cela aller jusqu'à la paillotte de Barcaju et continuer tout droit jusqu'à Murta Spana. L'avantage de cette nouvelle configuration est d'éviter quelques pistes ravinées et de passer presque continuellement en bord de mer.

De Murta Spana, vaste étendue de maquis arborescent et de rochers à tafoni, on aperçoit le phare et la tour de Senetosa. La piste continue jusqu‘à surplomber une petite crique. Le sentier, parfois jalonné de flèches bleues, passe dans le maquis un peu plus en retrait. Avant la Punta di Capicciolu, la piste devient un large sentier. Jolie plage avec tafoni. Peu avant la petite crique, le sentier bifurque à droite à travers un maquis très touffu (cairns). L'itinéraire a été récemment revu par les agents du Conservatoire du littoral, qui ont placé par endroits quelques ganivelles. Le sentier, qui montait tout droit à travers le maquis dans un vallon, est désormais beaucoup plus agréable. Il domine la petite plage précédant la Punta di Capicciolu (1 h).
Au sommet du vallon, on ne redescend plus par le sentier raviné et raide. Là encore, la pente est moins sensible et le nouveau sentier retrouve l'ancien tracé juste en face de tafoni caractéristiques. On passe ensuite dans un maquis dense avant d‘arriver à travers des blocs rocheux à la Cala Longa (1 h 20) . Cette crique caractéristique s‘étend sur 200 m de long et 50 de large.

Remonter l‘autre versant (traces de marquage jaune), avant de continuer en retrait de la plage vers la Cala di Tivella (2 h).

Superbe plage, avec un énorme rocher au milieu de l‘eau, sur lequel des goélands ont établi leur nid. Les fonds sont riches en oursins, poulpes, daurades et girelles. En arrière de la plage, un bras mort du ruisseau abrite libellules et tortues d‘eau douce.

Le sentier s‘éloigne légèrement du rivage. Là encore, le tracé a été modifié et l'on grimpe pour se retrouver à l'entrée du phare de Senetosa, laissant sur la droite, l'une des branches du sentier qui va filer jusqu‘au phare de Senetosa que l‘on atteint en 25 minutes (flèche jaune).

Le phare de Senetosa a été récemment restauré et transformé en gîte d'étape pour les randonneurs du sentier littoral entre Campumoru et Tizzà. Cette opération de réhabilitation, inscrite dans le cadre d’un partenariat signé en 2012 entre la Fondation EDF et le Conservatoire national du littoral, permet désormais à une vingtaine de randonneurs d’y faire étape, pour une ou deux nuits maximum (sans service de restauration).

Si l'on a encore un peu de forces, on peut aller jusqu'à la tour, voire faire la boucle de Truonu qui rejoint par l'intérieur la casa d'Ana et la Cala di Conca avant de revenir à Senetosa en longeant grosso modo le littoral.

On peut accéder à l‘intérieur de la tour par une échelle métallique extérieure. A éviter si l‘on est sujet au vertige ; de plus, les barreaux sont rouillés ! De la grande salle, un escalier très étroit construit dans le corps du mur permet d‘accéder à la terrasse, d‘où un autre petit escalier mène à la guardiola.

 

961
Vers la Cala Longa

859
Cala Longa

873
Cala di Tivedda

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Le phare de Senetosa

2063
La Tour de Senetosa

Pour voir la galerie photo, suivre ce lien.

Pleins feux sur le phare de Senetosa
CM
Photo A-F. I.

Construit en 1890 et réhabilité en refuge du littoral, il forme une halte authentique entre Campomoro et Tizzano, au coeur d'une nature préservée. Propriété du Conservatoire du littoral, il est ouvert au public six mois de l'année

Transféré au Conservatoire du littoral par l'État en 2011, le phare de Senetosa a opéré une véritable reconversion en devenant un refuge littoral depuis un an. Il a été inauguré officiellement ce samedi. Situé au coeur de 2 300 hectares de nature préservée propriété du Conservatoire du littoral entre Campomoro et Tizzano, le refuge forme une pause originale pour les randonneurs qui parcourent les quelque 80 km de sentiers.

Inaccessible à tous véhicules terrestres, le refuge peut être rejoint par la mer ou à pieds. Il se situe à 1 h 30 de marche de Tizzano et 5 h de Campomoro. Le randonneur a désormais la possibilité de vivre une expérience authentique en passant une soirée et une nuit (deux maximum) dans le phare.

24 couchages (2 dortoirs de 8 lits et 4 chambres doubles) et une cuisine équipée sont à la disposition du public. Le bivouac sous tente est également autorisé dans l'enceinte du phare. Le refuge ouvre ses portes de mi-avril à mi-octobre. Hors saison, il peut accueillir sur réservation des groupes à partir de dix personnes. Le refuge est géré par le Syndicat intercommunal Elisa qui recrute des saisonniers pour la période d'ouverture, avec l'appui financier du département de Corse-du-Sud et de l'office de l'environnement de la Corse.

Cinq gardiens sont chargés de recevoir les promeneurs et leur indiquer le fonctionnement de la structure : couchage, cuisine, toilettes sèches, composteur... Ils sensibilisent aussi sur les économies d'eau et l'attitude à avoir. Afin de préserver le site et dans une perspective de gestion d'énergie, l'eau est stockée dans les cuves et des panneaux solaires assurent le fonctionnement électrique nécessaire au refuge. Les détritus produits sur place sont triés et ramenés par le Syndicat. Le randonneur repart avec ses déchets quand ils ne vont pas dans le composteur.

Garder la mémoire du site

Le dernier gardien de phare de Senetosa a quitté le site en 2008. À l'époque, le bâtiment tombait en désuétude. Le Conservatoire du littoral, devenu affectataire du phare pour une durée illimitée, va opérer un travail de rénovation majeur afin de faire revivre l'espace. L'idée de créer un refuge émerge naturellement. À travers ses acquisitions, le Conservatoire du littoral cherche à associer protection des espaces naturels et ouverture au public.

L'objectif n'est pas de sanctuariser le site, mais au contraire, en faire un lieu de vie accessible au plus grand nombre. La réhabilitation de cet endroit emblématique s'inscrit également dans la volonté de proposer une offre touristique toujours plus étendue, qui participe à l'attractivité de la région. "Il y a 750 sites sur lesquels il existe un projet actuellementen France", explique Odile Gauthier, directrice du Conservatoire du littoral au niveau national. "Nous œuvrons avec les collectivités pour valoriser un patrimoine ancien, historique, exceptionnel et l'ouvrir au public."

Source : Corse Matin, 01/10/2017

 

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