Teatru - Le théâtre
(En Corse et ailleurs)

Dernière mise à jour du site : 25/02/2024

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Cette page est essentiellement consacrée au théâtre corse, occasion notamment de rendre hommage au talent et au travail d'Orlando Forioso. Sans oublier Robin Renucci et tous les autres...

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Elle s'ouvre aussi à l'association Théâtre au Pluriel, qui a fêté en 2018 ses 30 ans et organise notamment les Rencontres Départementales de Théâtre d’Amateurs du Val de Marne. Ces Rencontres se déroulent chaque année sur plusieurs villes du département, réparties sur deux à trois semaines, entre mai et juin. Nombreuses photos ici.

A l'affiche

Orlando Forioso : "Je suis inquiet pour l'avenir du théâtre en Corse"

Jamais avare de bons mots et sans langue de bois, Orlando Forioso livre, pêle-mêle,
la présentation de son spectacle et ses inquiétudes pour le théâtre.
Olivier Sanchez / Crystal Pictures - Olivier Sanchez

Par Isabelle Lançon Paoli
Publié le 25/02/24

Le plus balanin des artistes italiens sera demain sur scène à Lumiu pour son spectacle "Napoli canta Napoli". Il nous présente cette création et en profite pour exprimer ses inquiétudes sur l'avenir du théâtre en Corse.

Ce dimanche, à 16 heures, Napoli s'invite à la salle polyvalente de Lumiu, pour une plongée dans l'histoire des chansons napolitaines, sur fond de voyage en couple, toujours avec une touche d'humour.

Votre spectacle a déjà rencontré un certain succès dans d'autres villes corses et sera joué ce dimanche à Lumiu. Pouvez-vous nous le présenter ?

À l'origine, le spectacle était un concert pour le festival du cinéma italien, puis, avec Marie-Paule Franceschetti, nous nous sommes dit qu'il serait bien d'accompagner ces chansons pour raconter leur histoire. Nous suivons donc un couple, joué par Marie-Paule et moi, qui, sortant du bateau, passe une journée à Naples. Beaucoup de chansons corses sont en fait des compositions Italiennes, dont les paroles ont été changées pour coller à la Corse, comme Aiacciu Bellu. Le couple se dispute donc, entre autres, sur l'histoire de ces chansons, entre le mari napolitain et sa femme corse.

Mais ces musiques italiennes ont elle aussi une histoire souvent méconnue. Ô sole mio, par exemple, a été écrite par un Ukrainien amoureux d'une Napolitaine, pour qui il chante la beauté du soleil calabrais.

Pour l'occasion, vous avez fait venir des artistes Italiens, qui ont déjà une certaine expérience de la Corse. Qui sont-ils ?

Les chansons seront interprétées par Chiara di Girolamo, qui a une voix de soprano exceptionnelle, et le ténor Francesco Viglietti. Tous deux ont déjà une expérience de la Corse, où ils ont déjà fait plusieurs affacatta, dont les rencontres du chant polyphoniques. Ils ont joué le spectacle à Bonifacio, où il a rencontré un franc succès, les pêcheurs sont montés, les gens étaient dans l'ambiance, c'est formidable !

À quoi attribuez-vous ce succès ?

Nous sommes allés puiser dans les grands classiques de la chanson Italiennes que les Corses écoutaient à la radio il y a longtemps, donc forcément, ça parle aux gens, ça les transporte à cette époque. La variété était alors dans la même mouvance d'un pays à l'autre, musicalement mais pas seulement, les paroles parlaient à tout le monde, comme l'hommage fait à La foule d'Édith Piaf, qui a été reprise en plusieurs langues.

D'ailleurs, pour prouver l'impact universel de ces chansons, laissez-moi vous raconter une anecdote. Lors d'une visite du président italien en Corée, c'est Ô sole mio qui avait été joué au lieu de l'hymne du pays, ce qui prouve la force de ces classiques.

Malgré le succès de vos créations, vous évoquez vos inquiétudes pour l'avenir du théâtre en Balagne et en Corse. Pourquoi ces craintes ?

Le centre culturel de Calvi va bientôt ouvrir ses portes, et nous n'avons toujours aucun retour sur ce qui pourra y être présenté. Les associations n'ont pas été impliquées dans ce projet et la future vie du centre. Les politiques pensent tout savoir à la place des autres. Ce centre est doté d'un amphithéâtre, un espace figé, non modulable, peu en phase avec les besoins du théâtre.

À Cargèse, leur centre a coûté moins cher, et il est modulable pour répondre aux besoins des différentes formes artistiques, que ce soit la musique ou le théâtre. Pas à Calvi.

Or le théâtre ne demande par les mêmes équipements qu'un concert. Comment allons-nous faire entrer et sortir les décors ? Pourrons-nous disposer de techniciens compétents pour le théâtre, avec l'éclairage notamment ? Nous ne connaissons pas les performances techniques de cet endroit. Comment cet espace pourra-t-il se remplir sans les associations culturelles ? Nous avons pourtant un tissu associatif très dense en Balagne. Sans l'implication des associations du territoire, on risque de construire une cathédrale dans le désert !

L'aspect financier est aussi au cœur de vos inquiétudes ?

Bien sûr ! Faire fonctionner une telle structure a un coût. Comment cela va-t-il être financé ? J'espère que ce ne sera pas en rognant sur les financements des associations.

La culture n'est pas un secteur qui gagne de l'argent, mais, le plus souvent, en coûte. Les compagnies ont déjà du mal à se faire payer, il leur serait impossible de devoir louer une salle de ce type.

De plus, le théâtre de verdure va aussi être refait, comment les deux structures vont-elles fonctionner ensemble ? Cela fait beaucoup de questions et de préoccupations.

Pour finir sur une note positive, que diriez-vous à ceux qui souhaitent venir voir le spectacle du jour à Lumiu ?

Venez rire et chanter avec nous !

La Femme Baobab à Pigna

« Entre electro et archaïsme, La Femme Baobab raconte les sinuosités de la vie, portées dans la chair de chacun (…) »

baobab

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16/03/2022

Le donne di Pasolini

À l'occasion des 100 ans de la naissance de Pier Paolo Pasolini, la ville de Bastia au travers de son réseau de médiathèques, en partenariat avec la Compagnie TeatrEuropa ont présenté LE DONNE DI PASOLINI : Maria Callas, Anna Magnani, Laura Betti, Silvana Mangano, Dacia Maraini et sa mère Susanna, en chansons et poésies.
Un spectacle d'Orlando Forioso
Avec : Marie-Paule Franceschetti, Patrizia Gattaceca, Maryline Leonetti-Matelli, Patrizia Poli, Francesco Viglietti et Guido Tongiorgi au piano. Francesco Carrieri, photos et video.

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08/11/2021

Vendredi 5 novembre, nous avons assisté à La Petite pièce en haut de l’escalier de Carole Fréchette. Magistralement interprétée par Les Drôles d’oiseaux, l’intrigue s’inspire du célèbre conte de Barbe-Bleue pour s’en détourner et nous invite à nous interroger : que sait-on des autres ? Et surtout, que sait-on de soi ?

Bravo et merci aux photographes du soir, Catherine et Nancy, qui, en toute discrétion, ont vaincu la semi-pénombre dont la scène été baignée, pour nous offrir de belles images-souvenirs.

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#théâtre #culturepourtous #spectaclevivant

Podcast du 22e Festival de théâtre amateur de Paris

5e épisode 22e Festival théâtre amateur de Paris cover

Le podcast :

Primur'Arte in Galeria

La Collectivité de Corse – Culture
dans le cadre de l’appel à projet PRIMUR’ARTE
a retenu le projet de TeatrEuropa
PRIMUR’ARTE/I … in Galeria
- Combien nous sommes ?
- 345 habitants !
- T’es sûr ? On n’est pas 338 : chiffre officiel ?
- Dans tous les cas, nous sommes toujours moins de 2.000 ! On peut donc déposer le dossier pour PRIMUR’ARTE/I.

Dialogue entendu dans un bar (finalement ouvert) de Galeria, petit paradis aux portes de la Réserve naturelle de Scandula, déclarée patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. Mais malgré tous ces atouts, c’est un défi pour le spectacle vivant de parvenir jusqu’à ce bout du monde.

Franchir le col du Marsulinu et offrir à ce territoire une variété de riches actions culturelles, reste l’objectif de TeatrEuropa, au-delà de son activité annuelle courante.
L’occasion de construire un projet concret, inscrit dans le long terme, nous est donnée par l’appel à projet PRIMUR’ARTE/I de la Collectivité de Corse.
La Compagnie TeatrEuropa – Teatru di Corsica, dans la continuité de ses activités depuis plus d’une quinzaine d’années, se projette dans la mise en réseau de plusieurs petits villages, dans une démarche créative, qu’on pourrait intituler : mossa teatrale cumuna.

PROJET : QUE SOMMES NOUS VENUS FAIRE DANS CETTE… GALERIA ?
Calendrier des actions :
Samedi 9 Octobre – L’ANE D’OR
Samedi 13 novembre – DIGENIS AKRITAS – Association Arcubalenu (spectacle musical)
Novembre – LE TOUR DU MONDE EN 80 DESTINS (exposition et conte)
Novembre – VEGHJA è FAVULE - Acrobatica Machina (Contes en langue corse et langue française).
Decembre - LES BONAPARTE : CHÌ FAMIGLIA ! Compagnie TeatrEuropa – Teatru di Corsica (spectacle théâtral pour les scolaires et tout public)

Chaque action culturelle sera ponctuée d’interventions menées par une médiation culturelle qui préparera la venue des artistes, et particulièrement le travail avec les scolaires. Après le spectacle le public pourra échanger avec les artistes.

04/09/2021

La tournée napoléonienne d'Orlando Forioso en Toscane

Par: Jo Cervoni
Publié le: 02 septembre 2021
Dans: Culture - Loisirs

Orlando Forioso et sa troupe, lors de ce voyage toscan.
Orlando Forioso et sa troupe, lors de ce voyage toscan.
TeatrEuropa

Le metteur en scène et sa troupe se produisent à Lucques et Pescia où ils ont l'occasion de faire découvrir leur saga théâtrale à épisodes basée sur la famille de l'Empereur, dans le cadre de rencontres organisées pour le bicentenaire de sa mort. Un beau succès à la clé

Parenthèse en Toscane inspirée pour la troupe de cinq artistes corses qui y font découvrir en ce moment le projet Les Bonaparte : une famille corse. Un spectacle initié et dirigé par Orlando Forioso, avec, comme conseiller scientifique, Jean-Marc Olivesi, conservateur général du patrimoine au musée de la Maison Bonaparte, qui a trouvé sa place dans la programmation des Rencontres napoléoniennes organisées en ce moment à Lucques et Pescia.

"Il y a deux ans, nous avions été invités à Lucca par le Souvenir napoléonien, dans le cadre du congrès international ''Radici e destino italiano dei Bonaparte'' des 4 et 5 octobre 2019, réalisé avec l'association Napoléon et Elisa : de Paris à la Toscane. Nous avions alors présenté ce projet devant un parterre d'experts comme Jean Tulard. Un showcase qui a séduit et nous a valu d'être invités à présenter le spectacle en Toscane, explique Orlando Forioso. Mais tout a été reporté en raison de la crise sanitaire. Au lieu d'une représentation comme initialement prévu, ce sont deux représentations qui nous ont été ''commandées'' cette année pour ces soirées napoléoniennes qui ont débuté il y a une semaine."

Ces soirées, qui s'organisent autour de rencontres avec l'Empereur à travers le théâtre, la musique et le cinéma, ont pour fil rouge la thématique "De Paris à Lucques : le goût de vivre au temps de Napoléon et Elisa". Elles ont été conçues par Roberta Martinelli et réalisées pour "Vivi Lucca 2021", initiative de la mairie de Lucques à l'occasion du bicentenaire napoléonien, avec la participation de la Fondazione Cassa di Risparmio di Lucca et en collaboration avec le Souvenir napoléonien, association internationale dont Martinelli est correspondante pour la Toscane occidentale.

Au centre, Marie-Paule Franceschetti (Letizia Ramolino Bonaparte), avec les 'tre surelle' : Lauriane Goyet, Letizia Damiani et Maryline Leonetti.
Au centre, Marie-Paule Franceschetti (Letizia Ramolino Bonaparte), avec les "tre surelle" : Lauriane Goyet, Letizia Damiani et Maryline Leonetti.
TeatrEuropa

Un spectacle historico-comique exporté avec bonheur

Le spectacle La casa di Letizia, qui fait partie de la saga théâtrale à épisodes Les Bonaparte : une famille corse, a été conçu par Orlando Forioso pour faire connaître les dynamiques et les mécanismes de la famille de Napoléon. Il est interprété par Marie-Paule Franceschetti (Letizia Ramolino Bonaparte, la mère) et Maryline Leonetti (Elisa Bonaparte Baciocchi, la fille).

À Pescia, en revanche, le 26 août dernier à la bibliothèque communale, la compagnie TeatrEuropa de Corse et le Teatro dei Garzoni (compagnie théâtrale de Pescia) ont présenté un spectacle né pour être mis en scène sur la terrasse du musée de la Maison Bonaparte d'Ajaccio, qui a trouvé pour cadre la Terrazza de la Villa Sismondi de Pescia dans une nouvelle version italienne.

À Lucques lors des répétitions le 23 août dernier.
À Lucques lors des répétitions le 23 août dernier.
TeatrEuropa

"Ce spectacle historico-comique s'apparente à une manière ludique et interactive de raconter aux petits et aux grands, qui ont été les membres de cette nombreuse et grande famille corse et européenne. Pour cela, la statue de la mère de Napoléon, Letizia Ramolino, est portée en scène et on la fait asseoir à la table dressée pour le déjeuner de famille, précise le metteur en scène. L'accueil a été très chaleureux à Lucca, où la troupe retourne ce mardi 31 août pour présenter le spectacle Erano tre Sorelle : trois princesses corses, dans le cloître du Real Collegio di Lucca. À Pescia, c'était à mourir de rire avec une version pour les familles et les enfants qui se souviendront sans doute de Marie-Paule Franceschetti !"

Tous ces spectacles sont joués en version multilingue (italien, corse, français) et donc compréhensibles par tous. Les artistes corses prouvent ici qu'ils savent parfaitement voyager à l'étranger. Au passage, un clin d'œil pour les salles corses qui voudraient garnir leur programmation des mois à venir après plus d'une année de disette…

11/08/2021

L'Aria lance ses 23e Rencontres internationales de théâtre de Corse

Par: Manon Reinhardt
Publié le: 10 août 2021
Dans: Corse Matin

Vendredi, lors des répétitions générales, les stagiaires ont travaillé la pièce Le malade imaginaire de Molière.
Vendredi, lors des répétitions générales, les stagiaires ont travaillé la pièce Le malade imaginaire de Molière. - DOCS C.-M.

Ce samedi s'est ouverte la 23e édition des Rencontres internationales de théâtre en Corse à l'Aria. Jusqu'au 14 août, la structure proposera 45 représentations et 39 ateliers de pratiques artistiques destinés au public. Objectif : promouvoir toutes les phases de production d'un spectacle

En trois semaines, ce sont dix spectacles qui ont été entièrement créés lors des stages de réalisation initiés depuis le 18 juillet dernier. Cette année, le théâtre de l'Aria a accueilli 54 stagiaires de 6 à 70 ans, comédiens amateurs comme professionnels, venus de Belgique, d'Espagne ou encore de la Réunion. Dix enfants ont également participé à un stage imaginé pour eux, "Les acteurs en herbe".

L'occasion d'offrir une formation riche et complète à ceux qui souhaitent se lancer ou se perfectionner dans la pratique théâtrale. Jusqu'au 14 août prochain, ils pourront dévoiler le fruit de leur travail lors des différentes représentations mêlant œuvres classiques et contemporaines. Parrainée par l'auteur Philippe Caubère, cette 23e édition compte 80 participants et sillonnera les quatre villages du Giussani, Pioggiola, Mauseolu, Olmi-Cappella et Vallica. Durant une semaine, le public pourra alors découvrir tous les ateliers de réalisation. 

Une résidence de création

"Les Rencontres internationales, c'est un grand stage ouvert à tous qui puisse avoir des allures de festival, explique Serge Nicolaï, directeur artistique et pédagogique de l'Aria. La dernière semaine du stage est celle où l'on invite les spectateurs afin de révéler notre travail. À n'importe quelle étape de la création, nous devons être habilités à recevoir le public afin d'avoir la mesure politique et émotionnelle de ce que l'on fait. Le public est partenaire, on les appelle d'ailleurs des spect'acteurs car ils ne sont pas simplement consommateurs". Il souhaite notamment mettre en avant le théâtre populaire et accessible à tous. "Au fil des années, le milieu rural s'est désertifié, poursuit-il. C'était donc très important de pouvoir y amener cette culture". 

84 rendez-vous seront proposés. Au programme : spectacles, rencontres, lectures à voix haute, chant, cirque, improvisation, pratique théâtrale et ateliers dans les villages du Giussani, sur les places, dans les champs ou les châtaigneraies de la vallée. Tous les jours, à 15 heures, sont prévues des tables rondes appelées les "Chjachjarata". Elles permettront aux stagiaires et au public d'échanger sur la représentation de la veille. Quotidiennement, plusieurs créneaux seront accordés aux ateliers, à 18 heures, 21 heures et 23 heures. Tous les spectacles seront joués en extérieur.

Si préparer une pièce en l'espace de trois semaines s'avère difficile, la mission du théâtre de l'Aria reste surtout de mettre à disposition des stagiaires une pédagogie et un cadre de travail. C'est sous forme de lecture que seront révélées les représentations non abouties. Quatre intervenants professionnels encadrent les adultes tandis que deux s'occupent des enfants. "Ces intervenants sont venus à moi en me proposant une œuvre et c'est grâce à ce support qu'ils ont pu monter le spectacle et bâtir leur pédagogie", souligne le directeur artistique.

Chacun des spectacles sera joué quatre fois durant cette dernière semaine de stage. "Le travail de théâtre, c'est aussi répéter la présentation publique et voir comment cela peut évoluer", précise-t-il.

Des spectacles partenaires ont également été conviés. Notamment, une sortie de résidence est prévue vendredi prochain à Pioggiola. Serge Nicolaï a invité la compagnie Léviathan afin de pouvoir accompagner les stagiaires et de proposer au public une programmation variée. Des pièces telles que Le malade imaginaire de Molière et La mère confidente de Marivaux seront aussi présentées. 

La participation, l'éducation collective et la transmission demeurent l'ADN de l'Aria. "C'est avant tout pour les stagiaires qui viennent travailler le théâtre en assimilant le processus de production, résume le directeur de l'Aria. Cela va de la rencontre avec un metteur en scène, avec une œuvre, avec les équipes de techniciens, jusqu'au développement en répétitions". 

Cette 23e édition est d'autant plus symbolique après les confinements imposés dus à la crise sanitaire. "Nous avons eu trois semaines très émouvantes car tout le monde est imprégné par ces derniers mois, décrit-il. Cela est très touchant de pouvoir travailler en pleine nature dans une vallée assez protégée, de reconnecter les gens avec leur corps, avec leur mémoire, avec leur voix, même masqués. Les Rencontres prennent encore plus de sens". L'envie de partager est donc d'autant plus forte que les années précédentes.

Pour Serge Nicolaï, c'est "un retour à la parole et à l'expression corporelle". L'équipe de l'Aria se dit opérationnelle pour recevoir le public durant cette semaine qui s'annonce chargée en culture comme en frissons.

Florent Farge, sous-préfet de Calvi, était présent hier lors du lancement des Rencontres internationales de théâtre en Corse.
Florent Farge, sous-préfet de Calvi, était présent hier lors du lancement des Rencontres internationales de théâtre en Corse.

Une adhésion de 25 euros est requise pour le public. Pas de billetterie mais pass sanitaire obligatoire.
Programme complet à retrouver sur www.ariacorse.net/fr/rencontres-internationales/

26/03/2021

23/03/2021

maschere

17/03/2021

stroncheghjetta

27/08/2020

Robin Renucci : "J'ai très envie de repenser les formes du spectacle vivant"

Imagine la culture demain - Arnaud Laporte, producteur de La Dispute et des Masterclasses, s'entretient aujourd’hui avec Robin Renucci, metteur en scène, comédien, directeur des Tréteaux de France, et président de l'Association des centres dramatiques nationaux.

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Robin Renucci - Crédits : © Jean-Christophe Barbot

Robin Renucci est un visage familier des grands et petits écrans depuis plus de 30 ans, de son premier rôle marquant dans Escalier C, de Jean-Charles Tacchella, jusqu’à celui du maire de la saga Un village français sur France 3. Mais il est avant tout un homme de théâtre, ayant joué sous la direction des plus grands metteurs en scène, avant de se livrer lui-même à cet exercice depuis qu’il dirige les Tréteaux de France. Depuis janvier 2017, il est membre du Haut Conseil de l'éducation artistique et culturelle.

A quoi pensez-vous ?

Robin Renucci Je ne peux guère m'empêcher de penser à ce réel que nous vivons et qui nous sert d'appui, nous autres citoyens et artistes, mais pour nous en extraire et tenter d'imaginer un monde meilleur. C'est un monde très perturbé que certains appellent l'anthropocène, et qui dit que l'homme s'est placé au centre de la biosphère du monde en soumettant les espèces animales, en pliant la nature à ses buts, quitte à ce qu'il dérègle les équilibres biologiques, climatiques, et on voit bien aussi où nous en sommes arrivés par le lien avec l'animal et la suprématie de l'homme. C'est une épidémie, je pense à ce qu'elle montre, les limites d'un système sans doute, qui a été créé par notre génération. J'ai peur de ce que nous allons laisser à nos enfants. Mais je pense aussi à nos parents. J'ai la chance d'avoir un père qui a eu 100 ans au début du mois de mai, pendant le confinement. Nous aurions aimé fêter son anniversaire. Il a traversé le siècle avec tant de difficultés, des guerres et différents systèmes terribles qui ont modifié notre histoire, et il est arrivé jusqu'à ce coronavirus, vainqueur, à 100 ans. C'est un système, ce monde que nous avons créé, qui n'a pensé qu'à l'économie, à la course au profit, au détriment du social, et on a vu que le principe du service public avait été à ce point abîmé, l'hôpital qui était considéré comme la dernière roue de la charrette alors qu'il devait nous protéger, être le bouclier de notre défense. Des gens sont morts, beaucoup de vieilles personnes, sans qu'on puisse leur donner une sépulture. Le monde a complètement changé de face. C'est à tout cela que je pense, avec beaucoup d'affection aussi pour ceux qui sauvent nos vies, et puis l'envie d'être plein d'espoir, cependant, et d'imaginer un avenir qui sera, qui ne saurait être autrement que meilleur.

Mais dans ce moment de remise en cause du monde, peut être aussi de soi-même, est ce qu'il y a des choses que vous avez décidé de ne plus faire ?

Ce sont des choses simples. En fait il me semble que je dois, comme tout le monde, diminuer ma consommation des énergies fossiles. Par exemple, je n'ai pas de voiture à Paris, je me déplace avec les transports en commun et toujours aujourd'hui, avec un masque, bien sûr. Mais j'ai une voiture en Corse où j'habite régulièrement, et c'est une vieille voiture. C'est une grosse voiture, d'ailleurs un peu lourde. J'ai décidé de transformer cette relation que j'ai avec ce véhicule et de changer de voiture, pour une voiture moins lourde, qui consomme moins, et qui diminue ma consommation de carbone. Je pense que l'on peut changer les choses par soi-même déjà, et pas trop le reprocher aux autres. Commençons déjà par nous-même. Donc je vais faire ça, c'est l'acte que je ferai après ce confinement.

Qu'est-ce que l'art et la culture peuvent, selon vous, apporter à ce monde un peu nouveau que vous espérez ?

L'art, c'est une chose. La culture, c'en est une autre. J'ai plutôt tendance à dire que la culture, c'est la relation à l'art, et l'art c'est, avant de devenir ce que va être notre patrimoine, l'acte de quelqu'un qui est une création, la richesse d'une façon de voir le monde, de l'inventer, quelle que soit la matière, dans une image, ou dans une chose immatérielle. Je pense que le lieu du spectacle vivant est le lieu par excellence du partage, de la vision du monde, en partageant nos émotions, nos pensées. Donc là, nous sommes contraints évidemment dans cette situation, puisque nous ne pouvons pas nous unir et nous assembler. Je pense à Jean Vilar en disant cela qui, comme une religion, comme une communion laïque, aimait rassembler et unir. Aujourd'hui, nous sommes dépourvus de ce geste cardinal de nos activités qui consiste à nous rassembler et à nous unir. L'art, c'est une priorité. Il faut qu'il y ait de véritables plans de relance à venir. Il faut pouvoir penser et créer collectivement à nouveau ce monde par le souci, par le soutien aux acteurs, bien sûr, de toute la culture et de l'art, mais aussi aux auteurs qui sont très souvent oubliés. J'ai très envie de repenser les formes du spectacle vivant. Peut-être que nous travaillerons avec moins de monde dans les salles, peut-être masqués. Je prépare un spectacle en ce moment et curieusement, il y a une phrase que j'ai entendu tout à l'heure dans la bouche de l'actrice qui joue Agrippine : « Ah l'on s'efforce en vain de me fermer la bouche ». Et quand on dit cela avec un masque sur le visage, ma foi, qu'est-ce que ça fait réfléchir !

Qu'est-ce que vous attendez des autres ?

Je pense qu'il faut tenter de se libérer de ces chaînes individuellement et de s'émanciper chacun par ses capacités. Mais j'ai besoin surtout d'une société civile. Je crois, quand je pense aux autres, à la res publica, à cette chose ensemble. Je pense à un nouveau souffle, sans jeu de mot, sur ce que nous vivons, toutes proportions gardées, mais un souffle centré sur l'humain, sur les solidarités, sur l'éducation populaire. Oui, j'aime dire « l'éducation populaire », avec la possibilité pour chacun d'une plus grande implication dans la vie publique. J'attends que cette direction soit donnée par l'État et le Président. J'ai envie qu'on se libère du consumérisme et de ce monde du « court-termisme », notamment financier, et j'attends que tous ensemble, nous ayons un sursaut commun, mais qui ne passe que par l'individu.

Robin Renucci, jeudi 28 mai 2020

 

13/12/2019

noel

02/12/2019

sampieru

17/08/2019

acquaviva

09/08/2019

nonza

Rural gagnant avec l'Aria

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moliere

renucci

27/07/2019

prix

24/07/2019

Bella Ciao à Lumiu

bella bella bella
Photos ©Jean-Marie Colonna

05/07/2019

Les Bonaparte à Soriu

bonaparte

27/10/2018

Pinocchio à l'école

ecoles

3 septembre 2018

Orlando Forioso dans "Toc toc"

12 août 2018

Orlando Forioso, figliolu di 'ssu mare

orlando

L'Aria

ariaaria

Orlando Forioso

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Les 20 ans de l'Aria

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« Ulysse sans terre, de gré ou de force » au théâtre municipal de Bastia

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Photo : Anne-Marie Bastiera

"Vendredi soir au Théâtre de Bastia : c'était la première d'Ulysse sans terre d'Orlando Furioso. Un opéra pour voix composé par Jean-Claude Acquaviva d'A Filetta et auquel j'ai eu le bonheur de participer avec Jean-Philippe Ricci, Lea Antona, Marie-Pierre Nouveau, Fadia Tomb El Hage et les équipes de Teatr'Europa, du Svegliu Calvese et du théâtre de Bastia.

Sperienza in oru cum'è a mo falda di Calypso. Longa vita à issu spettaculu chì mischia antichità è attualità cù intelligenza".

(Photo et texte postés par Diana Saliceti sur Facebook)

Une adaptation de l'Odyssée d'Homère au théâtre de Bastia


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Ulysse sans terre est une adaptation de l'Odyssée, par Orlando Furioso et A Filetta.
© France 3 Corse ViaStella

Ulysse sans terre. Cet opéra vocal sera joué ce vendredi 22 décembre, à 20h30, sur la scène du théâtre de Bastia. Une adaptation de l'Odyssée, par Orlando Furioso et A Filetta. Le classique d'Homère devient une parabole sur la guerre, et la difficulté de dompter le mal qui est en chacun de nous.

Par Sébastien Bonifay - 22/12/2017

La guerre de Troie, un mythe millénaire rempli de faits d'armes légendaires et de héros. Mais un mythe fait également de soudards, avec sa cruauté et ses horreurs...

Ulysse, l'un des vainqueurs de Troie, souhaite rentrer chez lui, sur l'île d'Ithaque. Une odyssée interminable, un retour émaillé de drames et d'obstacles. 

Dix ans de punition pour expier les péchés de la guerre et avoir le droit de retrouver sa femme, Pénélope, et son fils Télémaque.

« Le loup qui est tapi en Ulysse, il est dans beaucoup de gens, moi compris », explique Orlando Furioso, auteur de l'adaptation et metteur en scène. « Tous nous avons un loup qui peut exploser d'un moment à l'autre. Le discours c'est de savoir comment est-ce que l'on peut dompter ce loup, et si l'on peut avec cet élément sanglant, rentrer tranquillement à la maison. »

Ulysse sans terre : l'entretien d'Orlando Furioso
Intervenant : Orlando Furioso, auteur de l'adaptation et metteur en scène. - France 3 Corse ViaStella - Sébastien Bonifay, Alex Gouty, Domitille Gavat


Ce vendredi, la scène du théâtre de Bastia sera occupée par la troupe de « Ulysse sans terre, de gré ou de force ». Un spectacle créé par Orlando Forioso à partir du mythe d’Ulysse et de l’œuvre d’Homère.

Source : corsenetinfos.corsica - Philippe Jammes, 19 décembre 2017

Bastia : « Ulysse sans terre, de gré ou de force » au théâtre municipal

« En partant de la fin de la guerre de Troie, le spectacle de la compagnie TeatrEuropa suit certains épisodes fondamentaux de l’œuvre d’Homère : Pénélope et les prétendants, les sirènes auxquelles on ne veut pas prêter l’oreille, une Circé très sensuelle, un Polyphème toujours violent et stupide, … Ulysse voyage entre ces images et ces figures au cours d’un naufrage à mi-chemin entre hier et aujourd’hui. Le naufrage est humain, volontaire ou contraint, de gré ou de force, le destin et les dieux n’y étant pas pour grand-chose. 
Des réfugiés abandonnent leur maison, leur femme, leur famille… Ils ne sont pas innocents mais bien coupables de la destruction d’une cité et subissent au cours de leur « voyage » les tentations d’un Occident riche et la violence des centres de rétention. De là émerge le spectacle, que nous pouvons presque définir dans sa structure comme un opéra antique. 
La narration psalmodiée alterne avec le récit à la première personne, les dialogues, le chant a cappella, mais aussi avec la danse comme expression universelle des émotions et des vidéos qui mettent en relation la poésie et le quotidien, l’histoire et la chronique… Le mythe et les mortels. 
« Ulysse sans terre, de gré ou de force » est le fruit d’un travail de recherche d’un an sur le mythe et la valeur qu’il prend dans la société actuelle, pour un spectacle qui poursuit une collaboration de plus de trente ans entre Orlando Forioso et A Filetta, enrichie par la participation des artistes Jean-Philippe Ricci, Fadja Tomb El-Hage, Diana Saliceti et Lea Antona ». CNI s’est glissé dans la salle lors des répétitions….. 

« Ulysse sans terre, de gré ou de force » 
Vendredi 22 décembre à 20h30 
Théâtre municipal de Bastia  
Distribution :
Texte en langue corse : Jean-Claude ACQUAVIVA
Traduction en langue française Dominique BIANCONI  
Mise en scène : Orlando FORIOSO
Avec
Jean-Philippe Ricci, A FILETTA, Fadja TOMB EL-HAGE, Diana Saliceti, Léa ANTONA, Marie Pierre Nouveau...
Musiques originales composées par Jean-Claude ACQUAVIVA
Décors et costumes : Orlando FORIOSO et Franco BONETTI
Video : Fabrica D’Oliviero TOSCANI
Photos : Silvio SICILIANO.


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Théâtre au pluriel : les 30èmes rencontres, c'est du 5 mai au 19 juin !

tap

Jeudi 5 mai à 20h30 : Ouverture des rencontres, suivie de :

La station Champbaudet d’Eugène Labiche et Marc Michel, par La Compagnie Théâtrale de Saint-Maur

Vendredi 6 mai à 20h30 : La flûte enchantée, opéra de Mozart, par Les planches à musique

Samedi 7 mai à 17h00 : La folle de Chaillot, de Jean Giraudoux, par Les baladins du Val-de-Marne

Samedi 8 mai à 20h30 : 8 femmes, de Robert Thomas, par Iris Oratorio

Le programme complet ici.

Juillet 2016

Le "développement local" selon Robin Renucci

renucci

Les Bonaparte à Sisco et à Tomino

bonaparte

(voir aussi en page Agenda)

L'Ecole des Femmes

sempre

Ve 27 - Sa 28 mai

Une coproduction Tréteaux de France (Direction Robin RENUCCI) et Théâtre National Populaire -
Une comédie en cinq actes et en vers de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Arnolphe, qui se fait appeler par snobisme aristocratique Monsieur de la Souche, se fait fort de prouver par l’exemple qu’il a trouvé le moyen absolu d’avoir la meilleure épouse au monde et de n’être jamais trompé. Pour ce faire, il a élevé à l’abri du monde sa pupille, Agnès, la gardant dans l’ignorance la plus totale de l’amour et de l’éducation, cloîtrée intellectuellement, enfermée physiquement comme une marchandise dans un coffre-fort. Il pense que son ignorance lui garantira une totale obéissance quand il l’épousera. Evidemment ses stratégèmes échoueront... 

Après le succès de Ruy Blas en 2011, Robin Renucci et Christian Schiaretti, respectivement directeurs des Tréteaux de France et du Théâtre National Populaire de Villeurbanne, font à nouveau équipe, le premier dans le rôle d’Arnolphe, le second à la mise en scène de cette École des femmes. Un texte qui prouve une fois de plus que Molière a encore des choses à nous dire. Et que dire de l’excellent Robin Renucci que l’on retrouvera avec un immense plaisir.

« L’École des femmes » est la première comédie en cinq actes et en vers de Molière. La pièce fut représentée pour la première fois à Paris, sur le Théâtre du Palais-Royal, le 26 décembre 1662, par la Troupe de Monsieur, Frère Unique du Roi. Molière jouait Arnolphe, il avait quarante ans.
La pièce, qui ouvre la période des grandes comédies de cour de Molière, a immédiatement connu un très grand succès tant auprès du grand public du parterre qu’auprès du Roi et de la Cour, tout en provoquant le premier scandale d’importance dans sa carrière.
Il faut dire que le personnage principal, Arnolphe, a élevé sa pupille dans l’ignorance la plus totale afin qu’elle soit pour lui une épouse parfaite et soumise. Mais Agnès tombe amoureuse d’un jeune homme et trouve les moyens d’échapper à l’emprise de son tuteur…

Pour le metteur en scène Christian Schiaretti « c’est une pièce qui touche une problématique éternelle : l’inquiétude des hommes face aux femmes, le désir de maîtriser le mystère féminin, l’abus de pouvoir des hommes.» Comédien passionnant, Robin Renucci explore, d’année en année, les ressorts les plus cachés de l’art de la comédie. Son interprétation d' Arnolphe est stupéfiante et fera date.

Distribution
Mise en scène : Christian SCHIARETTI
Avec : Robin RENUCCI, Jeanne COHENDY, Maxime M
ANSION, Jérôme QUINTARD, Laurence BESSON, Patrick PALME
RO, Thomas FITTERER, Philippe DUSIGNE

Durée du spectacle : 2h (sans entracte)

renucci

Stage de théâtre à Bonifacio

orlando

Sarà ghjuntu Cristu in Corsica ?

cagoule

Maria Republica à Pigna

maria

Jean-Pierre Lanfranchi

28/02/2016

lanfranchi

L'indomita donna

24/02/2016

indomita

La commedia dell'arte avec Serge Lipszyc à l'auditorium de Pigna


Rédigé par Jean-Paul-Lottier le Samedi 13 Février 2016


Le Centru Voce Culturale di Pigna propose en association avec La Compagnie du Matamore un stage consacré à l’œuvre de Goldoni. Celui-ci aura lieu du 21 au 26 mars à l'Auditorium de Pigna et sera animé par le metteur en scène Serge Lipszyc. Un beau moment de travail théâtral en perspective.
La commédia dell'arte avec Serge Lipszyc à l'auditorium de Pigna

Avis aux stagiaires potentiels, apprentis théâtreux, passionnés du verbe classique et autres: Le CCM Voce a le plaisir de recevoir le metteur en scène Serge Lipszyc pour deux stages de théâtre ouvert à tous, qui se dérouleront à l'auditorium de Pigna.
En mars il vous propose d'explorer l'univers de la Commedia dell’arte, avec Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni  puis en mai il abordera l'oeuvre de Shakespeare "Le songe d'une nuit d'été".
Concentrons-nous dans un premier temps sur le stage qui se déroulera du 21 au 26 mars pour lequel il est impératif de s'inscrire au plus tôt car le nombre de places est limité.

Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni
Après en avoir donné près de 800 représentations en 21 ans avec sa compagnie, Serge Lipszyc vous propose de découvrir l’univers de de ce chef d’oeuvre de la Commedia dell'Arte. 
" Nous travaillerons le masque de caractère et ferons la part belle à l’invention et à la loufoquerie en travaillant les scènes les plus marquantes  de la pièce.
« Génial ! Y en a plein qui cherche un patron, moi, j’en ai trouvé deux. Comment je vais m’y prendre ? J’peux pas les servir tous les deux. Non ? Et pourquoi, non ? Ce serait pas mal  de les servir tous les deux ! J’aurais deux salaires et je mangerais le double. Ce serait pas mal s’ils s’en rendaient pas compte. Et puis, s’ils s’en rendent compte, qu’est-ce que je risque? Si y en a un qui m’vire, j’reste avec l’autre. Ah, même pour une journée, j’ai bien envie d’essayer. J’aurais réussi un sacré numéro. »
On ne peut s’empêcher de voir à travers Arlequin, précurseur du Charlot des “ temps modernes”, l’archétype du crève-la-faim de toujours, condamné à l’invention perpétuelle pour survivre. L’ordre des choses a peu changé. Les masques d’hier nous parlent  encore aujourd’hui et Pantalon, le Docteur, Brighella et Arlequin peuplent encore nos villes."

 
Informations pratiques
Ouvert à tous. 
Du lundi 21 au samedi 26 mars 2016 de 14h à 19h
Conditions financières : 270 € par stagiaire.
Hébergement et repas du soir possibles à la Casa Musicale (en supplément).
Lieu : Pigna-Auditorium
Nombre de participant : 16
Contact : compagnie-du-matamore@orange.fr  / 06 80 66 34 04

Source : Corsenet infos

Théâtre au pluriel

05/02/2016

Théâtre au Pluriel est une association de bénévoles créée en 1986, dont l’objectif est de promouvoir le théâtre d’amateur dans le département du Val de Marne en créant, par différentes formes de rencontres, une émulation et un bouillonnement propices à des créations de qualité et à une diffusion la plus large possible.

Sa profession de foi ne peut que nous enchanter :

"Loin de tout rapport hiérarchique, de pouvoir ou d’argent, notre association mène depuis plus de 25 ans une action fédératrice au sein du département du Val de Marne pour promouvoir le théâtre d’amateurs.
En favorisant l’échange, notre démarche milite en faveur d’une culture active pour tous, où les rapports humains sont prépondérants, loin des sentiers consuméristes. Nous espérons ainsi contribuer à ce que les pratiques amateurs soient de qualité, novatrices, originales, et montrer que le théâtre d’amateurs est complémentaire du circuit professionnel et non concurrent.

Culture active pour tous, par ces termes nous affirmons que la culture doit être accessible, non seulement à tout citoyen en tant que spectateur, mais également en tant qu’acteur. Les pratiques amateurs, quelles qu’elles soient, sont un formidable véhicule de la culture qui est une ouverture vers les autres, vers la compréhension du monde et par là même une des meilleures garantes de paix.

Les pratiques amateurs, quelles qu’elles soient, sont un formidable véhicule de la culture qui est une ouverture vers les autres, vers la compréhension du monde et par là même une des meilleures garantes de paix.

Comme le dit un de nos amis metteur en scène, « la culture coûte cher, mais l’inculture coûte encore plus cher ». C’est avec ces paroles en tête que nous militons ardemment pour l’extension des pratiques culturelles.

Favoriser l’échange. Par des actions impliquant tous les membres des associations nous voulons créer entre eux des échanges enrichissant les pratiques théâtrales de chacun mais aussi nous l’espérons des liens forts d’amitié. Tout au long de l’année, des rendez-vous de différentes natures (inter-rencontre, réunions, stages, Rencontres départementales…) permettent aux participants de mieux connaître les autres et d’échanger leurs expériences. Ceci a permis à plusieurs reprises des créations de spectacles inter-troupes, ou des apports de pratiques des uns dans les spectacles des autres.

Pratiques amateurs de qualité. L’image des pratiques amateurs, et le théâtre n’échappe pas à la règle, souffre d’une connotation péjorative. Le mot « amateur » a au fil des ans pris un sens négatif, au détriment du sens étymologique « qui aime ».
Nous tentons, par nos différents actions, de prouver que le théâtre d’amateur peut non seulement être de grande qualité, mais également très novateur. Détaché de toutes contraintes de tous ordres (autre que celles des moyens) le théâtre d’amateur a une liberté totale d’exploration. C’est pourquoi on y trouve souvent des auteurs peu joués, des mélanges de pratiques originales, des prises de risque très importantes que ne peuvent se permettrent nombre de professionnels."

24/11/2015

ghjentile

                           

28/10/2015
lysistrata

29/07/2015

giussani
30/06/2015

burlesque

 

Orlando Forioso

orlando
Né à Torre Annunziata le 28 mai 1959, Orlando Forioso est metteur en scène, acteur et scénariste.

APrès avoir travaillé à Turin, à Naples, à Rome où il crée pour le Teatro Eliseo une Saison thétrale des enfants. De 1998 à 2003, il met en scène la trilogie de Il Teatro felice de Gianni Rodari: La storia di tutte le storie, Pinocchio, La grammatica della fantasia et Peter Pan contro Capitan Uncino e Robin Hood.

A la fin des années 90 il co-dirige le Théatre des Italiens à Paris et à Rome. En 1993 il commence une collaboration avec il Teatro di Sardegna, avec une dizaine de spectacles : La Barracca de Lorca, Le vecchie e il mare de Jannis Ritsos, Trio o pic-nic in cucina d'Alfredo Arias et Kado Kostzer, L'asino d'oro d'Apulée, Il Paese del Vento de Grazia Deledda, Le Bourgeois gentilhomme de Molière.

En 1980, il rencontre Jerôme et Toni Casalonga et s'installe en Corse. Il collabore avec les associations culturelles nées du riacquistu. Depuis 1998 il anime à Calvi une collaboration active avec U Svegliu Calvese. En 2003 il crée et dirige Teatreuropa De Corse, compagnie fondée par quatre associations : U Svegliu Calvese, A Filetta, Festivoce de Pigna et le Centre Culturel Universitaire de Corte.

23/08/2019

orlando

20/02/2016

orlando

20/12/2015

orlando

19/06/2015

Tre surelle

tre

tresurelle

09/04/2015

Montedidio à Ajaccio

montedidio

deluca

17/12/2014

Orlando Forioso met en scène Erri de Luca

montedidio

La Pelle di Napoli

pelle

Orlando è furioso ?

orlando

Hamlet, Suite pour un homme seul & trio jazz

d'Orlando Forioso
d'après Jules Laforgue et William Shakespeare

Porto-Vecchio Centre Culturel
Dans les jardins de nos instincts, allons cueillir de quoi guérir.
avec
Christian Ruspini

et
Jérôme Casalonga – sax et clarinette
Nicolas Debelle – basse
Nelson Gotteland – batterie et guitare

Décors et musiques Jérôme Casalonga
Costumes Emilio Ortu Lieto
Lumière Joël Adam
Régisseur Anouar Benalì

Mise en scène Orlando Forioso

Une production TeatrEuropa

hamlet

Orlando Forioso et Christian Ruspini s’attaquent au plus fameux texte et personnage de la littérature mondiale : Hamlet.
Le spectacle ne sera pas la mise en scène de la tragédie de William Shakespeare, mais le récit présenté par un seul personnage passant de l'Hamlet de Jules Laforgue au héros élisabéthain, en compagnie d’un groupe de musiciens qui traduisent les émotions des personnages et scandent les temps de l’action.
Jules Laforgue, né à Montevideo en 1860 et mort à 27 ans , est un des poètes français majeurs du XIX siècle, il mêle en une vision pessimiste du monde, mélancolie, humour et familiarité du style parlé. En 1887, juste avant de mourir, écrit Les Moralités légendaires avec le texte de Hamlet ou de la pitié filiale.
C'est à partir de la réflexion du personnage du prince de Laforgue que Forioso tisse le spectacle, mêlés des grands moments de l'œuvre de Shakespeare.
Hamlet (Christian Ruspini) est le seul acteur en scène et, en une sorte de “suite” entre paroles et musique, il va à la recherche d’une réponse, à la recherche d’une vengeance, à la recherche d’une identité. Le personnage d’Hamlet a été mis en scène de mille manières différentes, sans vraiment perdre le contact avec le texte original. Dans notre Hamlet, la réécriture voyage dans le théâtre et dans la théâtralité. La présence, dans le texte original de la Compagnia dei Comici, qui met en scène l’homicide du père d’Hamlet par son frère Claude, qui en épousera ensuite la femme, laisse la porte béante pour le Théâtre dans le Théâtre. Notre protagoniste se plonge dans les langages et les diverses formes du théâtre. Maquillage, danse, chant, déguisement, musique, costumes, vidéo... Tout est utilisé par l’acteur/ personnage d’Hamlet pour cette rapsodie vers la vérité et la vengeance. Hamlet joue comme un enfant, avec les indiens et les petits soldats, avec la poupée/Ophélie et avec les travestissements de Cabaret, pour rétablir la vérité et se faire justice. Trahi par tous, par le destin avec la perte du père, par la mère qu’il a épousée en pleine conscience, par l’assassin du père, par l’oncle homicide, par les amis, par Ophélie la bien-aimée qui se suicide, Hamlet touche le fond de la complexité des relations humaines. Qui sera le dernier à le trahir ? Lui-même ? L'Être ou ne pas être d’Hamlet devient l’acmé de la demande d’aide faite à la raison, à la vérité, à la vie...au public.

hamlet

A Scintilla Balanina

scintilla

Médée à Bastia

medee
Source: Corse Matin du 7 décembre

Théâtre à Bastia: Parfum de femme

cmurino

Par Jean-Marc Raffaelli (jmraffaelli@corsematin.com)

Créé le 06/12/2012 07:00

Caterina Murino l’ex-James Bond girl, interprète Médée au théâtre de Bastia. Une rencontre de toute beauté...

Mercredi soir, au théâtre municipal de Bastia, Caterina Murino sera dans la peau maudite de Médée, figure cruelle de la mythologie grecque. La magicienne qui égorgea ses propres enfants, immortalisée par Euripide et Sénèque, est aujourd'hui revisitée par le très inspiré metteur en scène Orlando Forioso qui confère une modernité au personnage sans perdre le souffle antique et originel de la tragédie.

« Orlando m'avait contactée il y a deux ans pour me confier le rôle. La vraie tragédie de Médée, m'avait-il dit, c'est son statut d'étrangère et toi-même, partout où tu vas, tu es une étrangère. Personne d'autre que toi ne peut incarner ma Médée. Dans son monologue, l'infanticide n'est pas éludé, c'est une douleur contemporaine car je sais qu'en Italie, par exemple, les drames de ce genre se sont multipliés ces dernières années. Dans le texte magnifique d'Orlando, cet acte de barbarie scande son désespoir et sa frustration car ses appels à l'aide, ceux que je lance moi-même au public, n'ont pas été entendus. Le silence des autres enfante ici une âme meurtrière… »

Ce rôle écrasant est à des années-lumière de la James Bond girl qu'elle a été six ans plus tôt dans Casino Royale,lovée dans les bras de Daniel Graig. Sa beauté physique, à damner un 007, n'a d'équivalent que sa force intérieure. Celle qu'elle tire fièrement de ses racines sardes. « Je suis Sarde à 100 %, dans ma vie et dans ma carrière, têtue, orgueilleuse, indépendante ».

Dino Risi pour lancer sa carrière

L'amour viscéral de la terre, Caterina Murino le tient de son père Silvio, qui la cultive avec passion. La part artistique lui a été léguée par sa mère Anna Maria, une mezzo soprano qui a prématurément interrompu sa carrière lyrique pour se consacrer à sa famille. Si le destin l'amène à jouer Médée, elle rêvait d'être… pédiatre. « Malheureusement, j'ai échoué de très peu mes examens de médecine… »

Mais elle reste très engagée dans l'action humanitaire.

Depuis six ans elle est l'ambassadrice de l'Amref, une ONG qui apporte une précieuse aide sanitaire aux communautés d'Afrique les plus vulnérables.

« Nous œuvrons actuellement à une campagne qui vise à doter l'Afrique subsaharienne de 5 000 sages-femmes d'ici trois ans car 200 000 mères meurent chaque année faute de soins basiques et elles laissent des centaines de milliers d'orphelins. Sur le site Amref.fr, nous avons mis en ligne une pétition pour qu'en 2015, le prix Nobel de la Paix soit accordé à Esther Madudu, une sage-femme ougandaise qui, à elle seule, a déjà sauvé plus de mille vies humaines. J'espère que ce message passera ».

Cette noble cause, elle peut la défendre aujourd'hui grâce à une notoriété qui a pris naissance il y a quinze ans, lorsqu'elle a porté les couleurs de la Sardaigne au concours de Miss Italie.

« Je suis arrivée cinquième, mais j'ai été remarquée par un agent de mannequins. Ce qui m'a obligée à quitter la Sardaigne pour Milan, mais ce métier qui consiste essentiellement à être une belle plante muette ne me convenait pas… »

Elle saisit l'opportunité qui lui est offerte de tourner en France un spot publicitaire pour la marque de crème fraîche Bridelice. Pas tout à fait une crème de beauté, mais ce petit court-métrage gourmand lui donne le goût des caméras et des plateaux.

Elle décide de suivre des cours de théâtre et de cinéma à Rome, s'applique à perdre l'accent sarde, et passe avec succès le casting pour un film du grand Dino Risi, le génial cinéaste de Parfum de femme.

Depuis, Caterina Murino a enchaîné les tournages en Europe, aux États-Unis, en Amérique-du-Sud.

« J'adore voyager, être confrontée à d'autres peuples, d'autres civilisations, d'autres cultures, d'autres paysages. Une de mes plus belles expériences a été le tournage d'une série télévisée à Buenos Aires sous la direction de Juan José Campanella qui a réalisé ce merveilleux film,Dans ses yeux… »

Le jackpot médiatique, elle l'emporte dans Casino Royale où, cinquante ans après Ursula Andress, elle rejoint le cercle mythique des James Bond girls, signant même la préface du livre, sorti le 12 octobre dernier, que consacre Frédéric Brun aux bombes sexuelles de l'agent britannique qui séduit (et tire) plus vite que son ombre.

Pénélope sur l'île d'Ithaque…

Ce qui ne l'a pas rendu pour autant prophétesse en son pays.

« Malgré une trentaine de films, les Italiens ne me connaissent pas vraiment. J'ai tourné aux USA de nombreux longs métrages qui n'ont jamais été distribués en Europe, des films en France qui n'ont pas traversé l'Atlantique et pratiquement aucun n'a été vu dans mon pays. Je suis davantage reconnue en France où j'ai été plusieurs fois sollicitée après le succès deL'enquête corse. J'aimerais tourner en Italie, il y a de jeunes réalisateurs très talentueux et quelques dignes héritiers à l'instar de Nanni Moretti. Mais la relève de l'âge d'or n'a pas été vraiment assurée. Les histoires racontées sont assez nombrilistes et elles s'exportent difficilement ».

Elle vient pourtant d'accepter un petit rôle dans le premier film de Stefano Lorenzi, I Calcianti, un conte moderne sur un sport datant du Moyen-Âge, mélange de foot et de rugby, dont la cité de Florence perpétue la tradition.

Et si elle a beaucoup de projets (deux films en France, un en Italie et une comédie à New York) dont elle refuse de parler par superstition, Caterina Murino s'épanche plus volontiers sur la série de douze épisodes qui l'a retenue ces six derniers mois au Portugal. Une fresque inspirée des douze derniers chants de L'Odysséed'Homère : Odysseus de Stephane Giusti où elle partage l'affiche avec Niels Schneider et Bruno Todeschini et dont la diffusion sur Arte est prévue au printemps 2013.

« L'originalité, c'est que l'action ne suit pas Ulysse dans ses longues errances, mais se situe uniquement sur l'île d'Ithaque où l'attendent Pénélope, que j'interprète, et son fils Télémaque. La production est impressionnante. Ithaque a été reconstituée dans un gigantesque hangar de dix mille mètres carrés avec ses temples, son agora, ses ruelles et ses échoppes. Un tournage long, éprouvant mais passionnant ».

Installée à Montmartre depuis huit ans, l'actrice préfère toujours la cuisine du terroir sarde de sa mère à la gastronomie française.

Il faut dire qu'elle est très famille.

« Mes parents m'ont appris à garder la tête froide et les pieds sur terre, à rester humble aussi. Mes racines, qui constituent mon bagage le plus précieux, sont l'équilibre de ma vie. Sans elles, je serais plus bancale… »

Comme eux, elle est catholique et même catholique pratiquante.

« Mais je fais la différence entre la religion et la foi. On peut prier Dieu et croire en l'homme. Jésus-Christ aimait Saint-Pierre en sachant que celui-ci le renierait. Je respecte les dogmes, l'institution de l'Église, mais je crois d'abord aux valeurs humaines, une des raisons pour lesquelles je suis, par exemple, favorable au mariage homosexuel ».

Caterina Murino a pourtant un péché mignon : les bijoux. Une passion qui lui vient encore de son pays natal réputé pour l'art du filigrane.

Elle s'est d'ailleurs associée à la créatrice Victorial Casal, et est devenue l'égérie de la marque.

« Mon rêve serait d'ouvrir un jour une boutique de joaillerie sarde, pourquoi pas Place Vendôme… ».

En attendant, elle peut briller de mille feux au théâtre et au cinéma, les écrins naturels à sa beauté et à son talent.
 


Ses dates clés

15 septembre 1977 : naissance à Cagliari en Sardaigne.

1999 : suit à Rome les cours de cinéma et de théâtre de l'actrice Francesca de Sapio. Effectue ses premiers pas au théâtre dans Richard III de William Shakespeare.

2000 : débuts au cinéma dans Le Ragazze di Miss Italia de Dino Risi.

2004 : elle est Léa Leoni dans L'enquête corsed'Alain Berbérian.

2005 : à l'affiche de L'amour aux trousses de Philippe de Chauveron avec Pascal Elbé et Jean Dujardin. Enchaîne avec Les Bronzés 3 - Amis pour la vie de Patrice Leconte.

2006 : rejoint la saga des James Bond dans Casino Royale de Martin Campbel avec Daniel Graig.

2008 : participe à la série télévisée XIII, saison 1 et 2. Joue dans Le Grand alibi de Pascal Bonitzer.

2010 : Alexandre Arcady lui confie de rôle de Linda dans Comme les cinq doigts de la main.

2011 : elle est Anna dans le film La Proie d'Éric Valette aux côtés d'Albert Dupontel et Alice Taglioni.

12 décembre 2012 : interprétera au théâtre municipal de Bastia le rôle-titre de Medea Furiosa, œuvre contemporaine d'Orlando Forioso d'après Sénèque et Euripide.

Hamlet

ruspini

A casa di Letizia

letizia

Plus de 5 000 élèves sur le chemin qui mène du livre à la scène à Bastia

Par Julie Quilici pour Corse Matin
11/05/2012

Dans le cadre de la 3e édition du festival Méditerranéen du théâtre et du livre, les écoles du département sont invitées à découvrir des pièces de théâtre proposées par cinq compagnies

Jusqu'au 5 juin, le théâtre de Furiani devient le lieu de rencontres, d'échanges et de découvertes culturelles. Plus de 5 000 élèves de la maternelle au cours moyen participent en effet à la 3e édition du festival méditerranéen du théâtre et du livre pour la jeunesse. Une façon de les encourager à la lecture publique et tout simplement de les initier au plaisir de lire…

Le plaisir de lire récompensé

Après avoir travaillé durant toute l'année sur des œuvres imposées, ils sont invités à devenir les spectateurs privilégiés de pièces de qualité. Hier, les élèves de Biguglia ont ainsi pu découvrir le jeu des comédiens italiens du Téatro Gioco Vita dans une pièce intitulée Il Viaggio di Atalanta. Lorsque les lumières se sont éteintes et que la troupe est entrée en scène, la magie a opéré. Attentifs et curieux, les élèves se sont laissés transporter par le texte de Gianni Rodari. « Un moment qui vient récompenser les élèves qui ont participé au 5e prix des Jeunes lecteurs du département« Lire, élire-leghje, eleghje », organisé par la bibliothèque départementale de prêt de la Haute-Corse. Une opération menée à l'initiative du conseil général de la Haute-Corse », a expliqué Orlando Furioso, directeur de l'association TeatrEuropa de Corse. Ils ont lu. Ils ont aimé puis «ils ont voté à bulletin secret pour l'œuvre de leur choix qu'ils ont lu à tour de rôle. Ils étaient très impatients de venir au festival », raconte Olivier Fabre, professeur des écoles des CM2 à Biguglia.

Le théâtre accessible au milieu rural

Et à entendre les acclamations du jeune public, au moment de l'annonce des résultats, tout laissait penser que ses élèves avaient gagné. Mais quel était le prix en jeu ? Celui de les guider sur le chemin qui mène du livre à la scène.

« Ce prix du lecteur booste les jeunes », assure le directeur chargé de la programmation de ce festival qui, années après années, a su conquérir son public. Des jeunes qui pourront rêver, rire, ou s'inspirer des représentations. « Il y aura 25 spectacles en langue française, italienne et corse. Et parfois, les trois en même temps sur scène. C'est cela l'échange », assure Orlando Furioso enthousiasmé par ce projet qui permet à des enfants des écoles rurales de découvrir des horizons nouveaux. L'éloignement géographique et la conjoncture ne favorisent pas forcément l'accès au théâtre. Avec ce festival, c'est donc le théâtre qui s'adapte. Du Cap Corse, de la Balagne, à la Porta jusqu'à la Plaine orientale, tous viendront pour applaudir des troupes à la réputation internationale. Il y en aura pour tous les goûts et les sensibilités…

ecoles
Gérard Baldocchi

Vita, Splindore è morte di GROSSU MINUTU Rè di Corsica

Comédie d'Orlando Forioso et Pierre Bertoni
Librement inspiré des réparties populaires du tragulinu corsu et de cellesécrites par Felice Matteo Marchi , par Nicolas Carlotti, et autres ;
inspiré aussi des nouvelles “Bertoldo, Bertoldino e Cacasenno” de Giulio Cesare Croce, et d'autres aventures du théâtre populaire méditerranéen.

Musique et chansons de Jean-Claude Acquaviva
Avec :
Francois Berlenghi, Guy Cimino, Letizia Damiani, Michele Danubio, Roselyne Filippini, Marie Paul Franceschetti, Marie Ange Geronimi, Jean-Louis Graziani, Jean Pierre Guidicelli, Maryline Leonetti, Anne Malaspina, Henri Olmeta, Pierre Pasqualini, Jacky Quilichini, Michèle Sammarcelli, Francesco Viglietti

Les Choeur de l'association « Ci Campemu » :
Antoine Agostini, Franck Bertilorenzi, François Beveraggi, Bernard Boss, Julia De Marco, Odile Fombelle, Anaïs Gaggeri, Bernadette Giannecchini, Stéphane Giannecchini, Pascale Landolfini, Antoine Mac Daniel, Charlotte Mattei, Brigitte Olmeta, Jeanne Quilici, Aline Ramuz, Agnès Soldati, Véronique Vitali

La Compagnie des Mines de Rien: Loïc Sekli, Natacha Mathieu et Estelle Sekli

Les enfants:
Matteu Agostini, Nicolas Bragoni, Iris Leonetti, Angélique Lopez, Leria Maria Luciani, Tumasgiu Olmeta, Tom Petrotti, Célia Pierinelli, Alexandre Planes, Maria Romanacce, Alba Silvagnoli, Leïla Silvagnoli, Doria Lucia Stefanini, Estelle Stafanini.

Les musiciens :
Antony Agostini, piano - Elena Filippi, violon - Jacques Nobili, trombone - Ceccè Guironnet, clarinette

Mise en scène: Orlando Forioso

Une production TeatrEuropa
en collaboration avec l’association “Grossu Minutu” de Perelli.

gminutu

Il parcourt la Corse depuis plus de 300 ans, mais qui peut se vanter de l'avoir rencontré, ou de le connaître? Et pourtant, chacun d'entre nous a entendu parler de Grossu Minutu! Ses histoires, ses faits et gestes, ses plaisanteries, ses traits d'humour sont la clé de voûte de la mémoire collective des corses. Au cours des siècles, sa "geste" a enrichi livres et discours.
Mais de qui parle-t'on? D'un héros populaire de légende ou d'un personnage qui a réellement existé? On raconte que Grossu Minutu, de son vrai nom Pietro Giovanni, serait né à Perelli d'Alisgiani, en Castagniccia, en 1715. Il vécut donc à l'époque de Pascal Paoli.

Orphelin de père à la naissance, et de mère à l'âge de douze ans, de santé fragile, et sans doute aussi, sans patrimoine suffisant pour devenir cultivateur, il exerça toute sa vie le métier de marchand ambulant, et parcourut ainsi une bonne partie de la Corse.
Et le voici, aujourd'hui, transporté sur la scène du Théâtre de Bastia avec plus de cinquante acteurs, musiciens , choristes, enfants, acrobates... : de 1715 à nos jours, il va donc parcourir 300 ans de l'Histoire de Corse, dans un tourbillon de musiques et de chants avec la présence sur scène de quatre musiciens qui accompagnent la chanteuse Michèle Sammarcelli (A Zingara), la soprano Maryline Leonetti (Donna Cannone), le chœur de l'association Ci Campemu et le chanteur italien Francesco Viglietti qui, en compagnie de l'acteur italien Michele Danubio, illustreront la présence séculaire sur l’île, de Les Italiens – I Lucchesi .
Grossu Minutu enfant (Tom Petrotti), puis adulte (Pierre Pasqualini), vieillit (Guy Cimino), comme une personne ordinaire, mais autour de lui, le temps passe beaucoup plus vite, et c'est ainsi que au cours de ses pérégrinations avec son âne Timpurale (Henri Olmeta) – chì ha u materiale – et avec la poule Lillina (Roselyne Filippini), il rencontre aussi bien Théodore de Neuhoff (Marie-Ange Geronimi), que Pascal Paoli (Marie-Ange Geronimi). Il assiste à la naissance de la Nation et à l'arrivé des armées françaises, représentées par Le Général (Jean-Louis Graziani), puis il croise Napoléon enfant (Tumasgiu Olmeta), les politiques de la République comme Fanfan (François Berlinghi) – chì face ponti senza fiumi – , les prêtres (Jean-Pierre Guidicelli) qui font ériger des statues de Jeanne d'Arc, d’Anciens Combattants centenaires (Jacky Quilichini), les Préfets qui veulent les décorer (Marie-Ange Geronimi) et enfin, les femmes : la mère (Marie-Paule Franceschetti), le premier amour (Anne Malaspina) et Cardellina, sa femme (Letizia Damiani). Ses aventures se poursuivent jusqu'à nos jours.
"Vie, splendeur et mort de Grossu Minutu": tel est le titre de cette comédie presque musicale, comique et fantastique, où le petit homme nomade, avec son humour et son désenchantement, son désir de communauté et de famille, devient la métaphore de toute une île.
Cette version théâtrale sera enrichie des apports d'autres frères méditerranéens, tels que l'italien Bertoldo, le siculo-arabe Giufà, le turc Nasrédine Hodja, ou d'autres encore...Ils partageront avec le héros corse la dimension internationale du spectacle populaire, point de départ, et non d'arrivée, d'un Théâtre dans la Méditerranée.
Guidés par la folie organisée d'Orlando Forioso, une nouvelle troupe composée de comédiens, musiciens, et chanteurs et acrobates, investira jeudi 22 décembre à 20h30 le Théâtre de Bastia pour raconter, dans l'allégresse, les fragments de vie d'hommes et femmes, héros du quotidien, face à l'Histoire.
Unie au personnel du Théâtre et de la Mairie de Bastia, la troupe de TeatrEuropa, qui produit le spectacle en collaboration avec l’associu Grossu Minutu, souhaite un joyeux Noël et adresse ses meilleurs vœux de Pace è Salute à tous les amoureux du Théâtre.

gm

dieux

caprices

SCOLA DI PUBBLICU/ECOLE DU PUBLIC/SCUOLA DI PUBBLICO

COMMUNIQUE - Septembre 2011

Est-ce que l'hiver arrive? Est-ce que nous allons en léthargie? Hiver, en hibernation : noooooooooo!!
Samedi 8 Octobre 2011 à 16h, Orlando Forioso reprend les Stages de Théâtre Pour Tous, à la Poudriere de la Citadelle de Calvi.
L'initiative, proposée par l'U Svegliu Calvese, est à sa douzième année !
Des centaines de personnes ont connu de première main ce que signifie "faire théâtre": c'est une fête, c'est un plaisir, c'est un travail culturel. Viens. Essaie. Nous t'attendons.
Pour tous renseignements: U Svegliu Calvese 04 95 65 23 57


La Maison de Bernarda Lorca

bernarda

Cari Parenti

natale

Ateliers de théatre en langue corse

ateliers


En amont du spectacle Pesciu Anguilla qui se jouera au mois de septembre à l’Espace Diamant, Orlando Forioso acteur de théâtre et de cinéma, metteur en scène de théâtre et d'opéra, auteur de livrets d'opéra et formateur d'acteurs, directeur de théâtres en Italie et en France.invite des acteurs amateurs à s’intégrer à ce spectacle qui sera créé dans une version totalement inédite.

A partir du mois de janvier 2011, enfants et adultes pourront bénéficier d'un atelier théâtral mensuel, puis d'un stage intensif en septembre afin de pouvoir prendre part au spectacle.

Dans la grande fresque/fête/spectacle qu'est Pesciu Anguilla, on raconte, non seulement la vie d'un enfant corse de la fin du XIXème siècle, mais également la vie d'un peuple et d'une île.

Dans la reconstruction de ce spectacle populaire, il est fondamental de voir cohabiter sur la scène, acteurs amateurs et professionnels, groupes de chant, de musique, et de danse populaires, de fanfare, tous représentants du territoire dans lequel ils sont ancrés.

C'est pourquoi, l'atelier sera tout à la fois, moment d'information, de formation et d'expérience théâtrale.

La langue et la culture corse seront objet et sujet de formation, communication et récitation.

Dans la semaine qui précèdera la présentation de Pesciu Anguilla, tout l'Espace Diamant deviendra lieu de théâtre et de spectacle : du théâtre à la route, et de la route au théâtre, la Corse se racontera.

Modalités :

Les samedi 29 et dimanche 30 janvier
Les samedi 12 et 13 février
Les samedi 12 et 13 mars
Les samedi 9 et 10 avril
Les samedi 7 et 8 mai
Les samedi 4 et 5 juin

Pour les enfants à partir de 6 ans : de 14h00 à 16h00
Pour les adolescents et adultes : de 16h30 à 19h30

A l’Eglise Anglicane et Local Locu Teatrale

Renseignements et inscriptions :
Direction de la Culture : 04.95.50.40.93 (Delphine Ramos) ou 04.95.50.40.85 (Marie-Thérèse Poli)

Dans le placard de Barbe Bleue à Calvi

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Cari parenti à Calvi

parenti

Jeudi 22 et Vendredi 23 Juillet à 21h30

U TEATRU DI U SVEGLIU CALVESE

à la Poudrière de la Citadelle de Calvi

les stagiaires "tout public" de A Truppa di U Svegliu Calvese présentent:

LA MAISON DE BERNARDA ALBA

de Federico Garcia Lorca

dans une version réduite, inspirée de la pièce de Lorca
et de ses poésies, qui évoquent ses derniers jours en prison,, avant qu'il soit fusillé.

Avec :

Virginie Abrot, Claudette Albertini, Marie- Blanche Carlotti, Christelle Casaromani, Eric Laberenne, Felicitas Lansade, Muriel Schmitt Maglioli, Malika Salmouk.

Costumes de Maryline Cardi
Assistant à la mise en scène Giorgio Di Costanzo.
Mise en scène Orlando Forioso

Avant le spectacle, Orlando Forioso fera une présentation, de l’œuvre et de la vie de Lorca, autour d’un verre de sangria pris dans le jardin de la Poudrière. Dominique Bianconi lira le discours que fit Lorca, en septembre 1931, aux habitants de Fuentes Vaqueros(Grenade).

Intitulé « Le droit à la culture », il reste d'une grande actualité.

Pour la première fois, U Svegliu Calvese transforme la salle de la Poudrière, en un théâtre de poche, pour présenter "La Maison de Bernarda Alba", pièce qu'Orlando Forioso a préparée avec les stagiaires de A Truppa.

Certains d'entre eux monteront pour la première fois sur scène, pour présenter un spectacle qui sera donné, comme d'habitude dans une version plurilingue, mêlant espagnol et français.

L'espace de la Poudrière se transforme à la fois en prison où est détenu le poète, et en maison/prison telle que l'a voulue par Bernarda Alba. Lorca, emprisonné pour ses idées, pour sa poésie et pour son homosexualité écrit dans sa prison, l'histoire de sept femmes méditerranéennes, enfermées dans une maison, après la mort du père et mari, et patron.

Bernarda , demeurée seule avec ses filles, devient toujours plus violente et autoritaire, refusant à ses filles le droit à la vie et à l'amour.

Le personnage de Lorca évoque les protagonistes de cette tragédie, et vit avec elles, confiné dans ce même espace jusqu'à l'instant ultime.

Entre poésie et musique, flamenco et tango, chants de la guerre civile espagnole, images de la guerre vues par le photographe Robert Capa ou Picasso, le spectacle témoigne de la volonté du Svegliu Calvese de continuer à inventer de nouveaux espaces théâtraux pour pallier l'absence d'un lieu de vie et de création, dans lequel le public, été comme hiver, puisse rêver et mettre en œuvre, ensemble, le "droit à la culture".

LE DROIT A LA CULTURE

Extrait du discours de Federico Garcia Lorca à la population de Fuentes Vaqueros (Grenade), en septembre 1931

[…] Et depuis ce lieu où nous sommes , j'attaque violemment ceux qui ne parlent que revendications économiques sans jamais parler de revendications culturelles: ce sont celles-ci que les peuples réclament à grands cris. Que tous les hommes mangent est une bonne chose, mais il faut que tous les hommes accèdent au savoir, qu'ils profitent de tous les fruits de l'esprit humain car le contraire reviendrait à les transformer en machines au service de l'état, à les transformer en esclaves d'une terrible organisation de la société.[…]


orlando

folie

!!!! ATTENTION !!!!!!

pesciu

Diffusion du doc sur "Pesciu Anguilla" sur FR3 CORSE Via Stella samedi 30 janvier à 22h30 et vendredi 5 février à 14 h !!!!!

2009
U Svegliu Calvese présente
DANS LE PLACARD DE BARBE-BLEUE
Ou
I sogni sfragellati di sette moglie

Sept chambres, pour sept monologues de Fiora Angeli, Dominique Bianconi, Annalisa Ferruzzi, Béatrice Habrard-Malaspina, Marie-Paule Pereney

Une création d’Orlando Forioso

Pour sept actrices : Dominique Bianconi, Anne-Laure Cristofari, Laetitia Damiani, Roselyne Filippini, Maryline Matelli-Leonetti, Claire Mathieu,
et....... les enfants de A Truppuccia.
Spectacle itinérant dans le village de Pigna, avec finale à l’Auditorium

Décors Franco Bonetti
Costumes Maison Magic - Napoli
Assistant à la mise en scène Giorgio Di Costanzo
Mise en scène Orlando Forioso
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Ce soir préparez-vous a un voyage dans le village di Pigna, d’un lieux à l’autre, à la découverte di sept histoires courts écrites pour nous par sept écrivaines contemporaines.


Ce spectacle/workshop se construit et se déconstruit, en continuelle évolution, prêt à subir toutes les transformations générées par l’arrivé de nouveaux textes, de nouvelle actrices, de nouveaux lieux, de nouveaux « Sogni sfragellati » .

Le metteur en scène Orlando Forioso a demandé à plusieurs écrivains de créer des monologues qui aient pour thème la relation homme/femme, dans des contextes extrêmes. Le point commun est le lien trouble qui existe entre amour et violence, lequel trouve sa représentation allégorique dans le conte de Barbe Bleue.

Les lieux théâtraux où vont se croiser les monologues sont les placards dans lesquels Barbe Bleue a enfermé ses épouses.

Entre langues et langages théâtraux et musicaux, dans des chambres/décor/installation, entre robes de mariées et fleurs, couteaux et sang, une troupe de femmes re-vivent leurs histoires, leurs douleurs, leurs rêves et leurs cauchemars, qui peuvent prendre parfois, une tournure paradoxalement comique.

Chacune d’entre elles est porteuse d’une histoire, d’un délire : toutes l’ont rencontré, « lui », Barbe Bleue.

À la fois assassin, à la fois victime.


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truppa
moriani

calvino

TeatrEuropa
En collaboration avec U Svegliu Calvese
Et le Théâtre de Bastia


présentent
Pesciu Anguilla
L’ENFANT DE BASTIA

Opéra bouffe en quatre saisons


Criazione di Orlando Forioso
Scritta cù Pierre Bertoni
A partesi da u rumanzu Sebastianu Dalzeto

Musiques issues des traditions populaires
corse, napolitaine et italienne
Airs des opéras : La Traviata, Lucia di Lammermor
et La Bohème
pesciu



Costumes Vincenzo Canzanella CTN 75-Napoli
Habilleuse Simone Grimaldi
Décors collages Jean-Jacques Torre
Assistant à la mise en scène Giorgio Di Costanzo

Mise en scène Orlando Forioso


SUR SCENE PLUS DE 120 ARTISTES

Création pour l’ouverture de la saison théâtrale 2009/2010
du Théâtre de Bastia

- les acteurs -

I CUGINI CORSU-NAPULITANI
Giorgio Di Costanzo (U napulitanu), Pierre Bertoni (U paisanu corsu)

I POVARI

A FAMIGLIA MORSICALUPA
le petit François Falcucci (Pepé Morsicalupa dit Pesciu Anguilla),
Patrizia Gattaceca (Faustina, sa mère), Henri Olmetta (Fortunatu, son père), Letizia Damiani (Assunta, sa sœur)

Pierre Pasqualini (Pepé Morsicalupa adulte, devenu prêtre)

A BANDA DI U TURCÒ , I PRETI, I PISCATORI, I PANETTERI
Guy Cimino (U Turcò, soldat de Napoléon III à la retraite)
Marie-Paule Franceschetti (Cuncetta, sa femme), Michel Fondacci
(Prete Canone) , George De Zerbi (Luigi u panetteru, chì canta), François Philippe Barbolosi (U sunatore di viulinu) , Roselyne Filippini (A piscjaja ; a patrona di a taverna), Jacky Quilichini (Patron Frasca ; u patrone di a taverna)

I SGIÒ

A FAMIGLIA MORFINI
François Berlenghi (Antonio Morfini, Conseiller de la cour d’appel)
Dominique Bianconi (Maddalena, sa femme), Marie-Ange Geronimi ( Maria , sa fille dit la bigote), Michèle Sammarcelli (Elena, sa fille dit la folle )

LE PUTTANE DI U PUNTETTU
Marilyne Leonetti (Luciaccia di Pisa, mezzosoprano)
Thomas Bronzini ( Francescu, innamuratu, baritono)
Et
AMELIE TATTI, VIRGINIE SANTORO, ALINE RAMUZ,
VALERIE GIACOMETTI, BERNADETTE GIANNECHINI, SILVIE IOZZIA, BRIGITTE OLMETTA, VERONIQUE VITALI, AMELIA DE SOLLIERS,
LEYLA L'ERITIER, MURIEL MAESTRACCI, PATRICIA CANNICCIOLI

(Toutes soprano ou mezzo soprano)

POPOLU DI U PUNTETTU
GERARD FOCHI, CRISTOPHE ORSUCCI, ANTONI FROLI, STEPHANE GIANNECCHINI, CARLO FELICE GIAMMARI, FRANCIS CARDI, OLIVIER PAILLY, FRANCOIS LURO, BERNARD BOS, PIERRE DEL SANTI
(Touts tenori ou barotoni ou bassi)

ODILLE FOMBELLE, CATHERINE BONA, MAY SOULA, DANIELE FABIANI, CRISTINE DEL SANTI
(Toutes soprano ou mezzo soprano)

I Macchjaghioli
Suonano
FRANCOIS BALBINOT, HENRI D'ALESSIO, PAUL BRAGONI,
JOSEPH VALECALE, ALAIN RICCOVERI
Cantano e suonano
JEAN BATISTE RICCOVERI, ANGE PIERRE RICCOVERI
Cantano
Bassi : ROBERT ARCHIAPPATI, PIERRE MIRANDELLI,
TOUSSAINT ALLEGRE
Tenori : ANDRE MUGHIONI, SERGE FAZINI, JEAN VENTURI,
LOUIS CASTELLI, PHILIPPE FRANCHI, MARTIN BRADAMANTI,
JEAN LOUIS POLETTI, JEAN VALERI, FRANCOIS MASSEI, JO PESCE
Soprano : ANNE LAURE ALLEGRE,
Mezzo : ANNIE ROSSI , SANTA ALLEGRE, MARIANNE AGOSTINI, ARLETTE TORRE, CHANTAL SORBARA, MADO MASSEI,
QUINTARD MARIE ANGE, PAULA COLOMBO, JEANINE MARIANI, LOUISE BARTOLI, CRISTIANE SERVETTO, JOSIANE PERETTI

Ochju à Ochju
Le groupe de danse de Corte , 14 danseurs

La Lyre Bastiaise
dirigée par Yves Dubois
avec plus de 30 musiciens, entre-autre :
JEAN OGLIASTRO, ALAIN TOUZET, J.C. BOSSERY, ALAIN EDME, FLORIAN ORTEGA, DANIEL DI GIAMBATTISTA, MICHEL ACHARD, MARIE CLAVIER, P.ROUSSEL, MICHEL CAZZONE, P.LAMBERT, DENIS MICHELI, PIERRE DEIANA, JEAN-DOMINIQUE EXIGA, ALTHEA SCIOCCA, MARIE-BLANCHE DEIANA, MARC POUGET, LYDIE RENAUDINEAU, ELISABETH MAHUT, CHARLY BASTELICA, PAUL SPANO, JOEL ISONI, SAUVEUR PISANO, CHARLES MURATI, CHRISTIANE BARBA.

A banda de i sgaiuffi
15 zitelli

A la guitare Jean-François Marinacci
Au piano Antoine Agostini

Les chanteuses et chanteurs lyriques de l’école MusiKalliste
Les chœurs de femmes, d’hommes et d’enfants de Voci e Organu,
Chef des chœurs Viviane Loriaut-Damiani

“...nutava cume un pesciu, e squillia cume l'anguilla, ciò chì l'avia valutu d'esse cugnumatu Pesciu Anguilla ...” ( Il nageait comme un poisson et glissait comme l’anguille, ce qui lui avait valu d’être surnommé Poisson Anguille)
Pesciu Anguilla est le surnom attribué au petit Pèpè Morsicalupa, qui vit dans une pauvre famille au Puntettu, dans un Bastia très méditerranéen, à la fin du XIXème siècle.

Pèpè est un cireur de chaussures corse, un gamin de douze ans qui tente de traverser la vie à la nage. Son errance dans Bastia, soit pour chercher des clients, soit pour échapper à la fureur alcoolique de son père, l’amènera à rencontrer toute cette humanité, populaire et bourgeoise, qui peuple son quartier- théâtre. Chaque personnage de cette fresque possède les caractéristiques de ce que d’aucuns auraient pu appeler « la comédie humaine » : qui est en proie à l’alcoolisme, qui est en proie à la folie d’un amour bafoué, qui ne songe qu’à s’enrichir, qui cherche à gagner son pain quotidien…tous tournent autour de Pèpè, avec leurs bagarres, leurs chants, leurs plaisanteries et leurs disputes, leurs douleurs et leurs fêtes, comme dans un grand tableau représentant une ville avec vue sur la mer.

A partir du «rumanzu d'amparera / roman d’apprentissage » de Sebastianu Dalzeto, Orlando Forioso crée sur la scène une dramaturgie nouvelle. Il réduit les temps et les dialogues, il mêle récitation et chant, il accentue la dérision et le rêve, le désespoir et le fatalisme méditerranéen, il exalte le rôle prépondérant de Pèpè, mais aussi celui des personnages qui sont en contact étroit avec lui, il articule le développement de ses aventures dans le contexte de la ville, créant une histoire qui va au gré des saisons : l’été avec la fête de Napoléon, l’hiver des fêtes de Noël, l’automne avec l’allez à Notre Dame de Lavasina, le printemps avec les feux de la Saint Jean. Pèpè apprend à grandir dans une sorte d’opéra bouffe, ainsi que le souligne Marie-Jean Vinciguerra, dans la préface de l’œuvre de Dalzeto. Il se meut sur une scène agitée du constant mouvement d’éléments scéniques divers, recréant des collages qui vont suggérer les espaces de la ville, en un hommage à un Bastia qui fût, à la ville de bord de mer lieu de rencontre de diverses communautés, où les enfants étaient à tout le monde et à personne, et où la réussite de l’un était la réussite de tous.

Aujourd’hui, avec un regard détaché et critique, cette époque renaît de façon théâtrale, en un mélange de comédie et de fête, dans le souvenir d’éclats de vie méditerranéenne, où pécheurs et citadins accueillaient le lever du soleil en chantant des airs de « La Bohème » ou de « La Traviata », en les mêlant à des chants corses ou napolitains. Le chant est la langue commune dans laquelle tous se retrouvent, tandis que les langues parlées sont les langues maternelles, celles du cœur et de l’oralité, et le corse de Dalzeto rencontre le napolitain des pécheurs, le toscan des voyageurs et le latin des poètes et des prêtres.

Sebastianu Dalzeto, dont le nom était en fait Nicolai, est né à Bastia le 1er mars 1875, et est mort à Ville di Petrabugno le 3 décembre 1963. Avant d’être romancier et poète, il avait servi dans l’administration coloniale. Il manifesta assez de courage pour se déclarer communiste et anarchiste dans les années 20 (il avait fondé le journal « La Corse rouge »). Poussé par l’objectif de défendre les pauvres et de faire naître un monde nouveau, Dalzeto truffait ses écrits d’enseignements moralistes qui peuvent prêter à sourire aujourd’hui, mais qui nous éclairent sur une époque : nous en recevons toute la force lyrique et populaire mêlée aux concepts d’espérance et de changement.

Grand défenseur de la langue et de la culture corses, Dalzeto/ Nicolai, nous laisse en héritage cette source que constitue son roman bastiais Pesciu Anguilla, source à laquelle nous venons nous abreuver comme le ferait un assoiffé, à la recherche d’un matériel linguistique et culturel qui puisse enrichir le développement linguistique et social de la Corse d’aujourd’hui.

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Source : Corse Matin du 5 octobre 2009

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2008

uno

cabaret
 
pinocchio
U TEATRU DI CALVI

Dimanche 13 et samedi 19 janvier 2008 à 16h00

teatru
Pour les enfants, et … pour tous les adultes accompagnés par des enfants.

pino

Une production
TeatrEuropa de Corse - Teatro Stabile di Sardegna - Medias Etas-Napoli

Dans le cadre de la saison théâtrale des Tréteaux de France

En collaboration avec le Centro Studi " Gianni Rodari " de Orvieto - Italie

Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse, du Département de la Haute-Corse, du Théâtre de Bastia et du Svegliu Calvese.

Renseignements et réservations : 0495652357 - Fax : 0495654154

Aventures théâtrales de Orlando Forioso
D'après le roman éponyme de Carlo Collodi
Et la comptine de Gianni Rodari
avec

PINOCCHIO Emanuele Masillo
GEPPETTO Angelo Trofa
LE RENARD Giorgio Di Costanzo
LE CHAT Daniele Pettinau
LE GRILLON-PARLANT Marie-Clarisse Mattei
LA FEE AUX CHEVEUX BLEUS Marie-Jo Oliva

et Arlequin, Polichinelle, Mangefeu, les Gendarmes, Lumignon, L’aubergiste de l’écrevisse rouge, le Corbeau, la Chouette, les Lapins croque-morts, Monsieur Royale, la Baleine, le Juge Gorille, les élèves de l’Ecole municipale, les brigands assassins….. et plus de trente personnages.

Musiques et chansons Edoardo Bennato
Décors Jacovitti, réalisés par Marc Lamerant
Costumes Sartoria Farani - Roma
Assistant à la mise en scène Rosalba Ziccheddu
Mise en scène Orlando Forioso
Régisseur Jean-Pierre Sanna -
Habilleuse Mireille Boucher

Organisation et administration Valérie Salducci

PINOCCHIO E’ UNA FESTA !


Regardez bien aux alentours de votre ville, vous l’avez forcément entendu arriver : c’est la roulotte du Théâtre de Mangefeu ; un théâtre de marionnettes avec Arlequin, Polichinelle et … Pinocchio !

Tout le monde à bord : voici les aventures théâtrales du plus célèbre personnage de la littérature italienne, qui, de pièges en fourberies, de chansons en numéros de cirque, du Pays des Nigauds au Champs des Miracles, de l’auberge de l’écrevisse rouge à la maison enchantée de La Fée aux cheveux d’azur, vous conduira dans le magnifique Pays des Jouets.

« On ne peut imaginer le monde sans Pinocchio » disait l’écrivain Italo Calvino. Il avait raison. Aujourd’hui encore, plus de cent ans après sa création, Pinocchio demeure notre compagnon ; il reste là, sans causer le moindre ennui à quiconque : si l’on veut lire ses aventures, elles sont disponibles en plus de 270 langues ; si on veut le porter sur la scène, il est prêt parce que le théâtre est sa maison.

Le théâtre est un bien beau jeu, où le mythe Pinocchio se retrouve parmi ses masques-collègues. Certes, à la Commedia dell’Arte il manquait vraiment un personnage tel que lui, menteur, têtu, curieux, étonnant idéal humain qui a toujours stimulé la fantaisie populaire. Avec sa tête de bois Pinocchio ne connaît pas les notions de temps et d’espace. Ingénu et remuant, candide et aventureux, étonné et étonnant, le pantin apprend très vite ce qui lui est enseigné, puis il fait le contraire. Toujours menteur, toujours garnement, agité… Mais lequel de nos enfants ne l’est pas un peu ?

Pinocchio décrit le voyage de l’enfant en devenir, ou plutôt la tentative être un « pantin sans fil ». Dans cette nouvelle version musicale et théâtrale, toujours imprégnée par l’œuvre de Carlo Collodi, et enrichie de quelques vers des comptines de Gianni Rodari, notre héros balaie toutes ses vicissitudes en établissant un contact étroit avec les enfants qui composent le public, en les impliquant dans le développement de l’histoire.

En s’appuyant sur l’œuvre du grand illustrateur italien Jacovitti, Orlando Forioso a essayé de donner naissance à un spectacle vivifiant et dynamique, à la grande puissance visionnaire. Les lieux du spectacle se recréent à l’intérieur du Grand Théâtre Des Marionnettes grâce à des chaises géantes disproportionnées, qui deviendront tour à tour, forêt, cirque, auberge, école, mer, …

C’est le Grand Théâtre Italie qui se présente sous son aspect « Commedia dell’Arte » : il amuse et entraîne, et fait de Pinocchio, l’un de ses plus chers fils.

Edoardo Bennato, chanteur et compositeur napolitain, avec ses musiques et ses chansons telles que « Il gatto e la volpe », « Un millione di monete », « La fata », « In prigione, in prigione », « Dotti, medici e sapienti », entraîne les enfants sur des rythmes captivants aux accents rock et pop.

Le spectacle sera dit en français, corse et italien, avec des interventions dans les langues régionales italiennes qui distinguent certains personnages.

Une grande fête pour les enfants, créée pour eux, mais qui enthousiasme aussi les adultes qui n’ont pas perdu leurs rêves d’enfants.

Ce spectacle est né dans le « grand salon » du théâtre italien qu’est le Teatro Eliseo de Rome. Au fil de plus de 150 représentations, il a réuni plus de 100 000 spectateurs ! Ceci dans le cadre d’une saison théâtrale dédiée aux enfants, qui, en quatre ans, a vu la présence de 350 000 spectateurs ; à Paris, Pinocchio, en version italienne, a fait une fulgurante apparition en 2000, au Théâtre du Rond Point, dirigé par Marcel Maréchal, pour la saison théâtrale du Théâtre des Italiens dirigée par Maurizio Scaparro.
Aujourd’hui, le voilà de retour en France, dans une nouvelle version, présenté par une troupe hétérogène d’acteurs capables de réciter en diverses langues : c’est là l’Europe de Pinocchio.


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Programme 2007/2008 U TEATRU

Samedi 17 novembre 2007 – 21 heures

L'ARTE DELLA VISIONE

En collaboration avec Teatreuropa. Laboratoire de théâtre pour la télévision conçu et dirigé par Orlando FORIOSO.
Projection des trois épisodes pilotes:
* Extraits de "Roméo et Juliette" de William SHAKESPEARE
* Extraits de "Filumena Maturano" de Eduardo DE FILIPPO
* Extraits de "Bella Sterpa" de Marcu BIANCARELLI
Gratuit

Samedi 24 novembre 2007 – 21 heures

Concert Marie- Jo ALLEGRINI et ses invités

Avec:
* Francine MASSIANI.
* TAO BY avec Philippe CAMPANA à la batterie, Fred et Franck NELLO aux percussions…
Entrée 10 Euros


Dimanche 9 décembre 2007 – 18 heures
IN NOMINE Hommage à Pasquale PAOLI:

Spectacle théâtral interprété par les élèves du Lycée de Balagne.
Texte: Laurent BRUNA. - Mis en scène: Orlando FORIOSO avec la collaboration de Charlotte ARRIGHI DE CASANOVA.
Créé le 30 septembre 2007 à l'Auditorium de Pigna.
Les bénéfices de cette soirée seront reversés au Téléthon.
Entrée 5 Euros

Dimanche 16 décembre 2007 – 18 heures
Concert de Pierre GAMBINI

Entrée 10 Euros

Dimanche 13 et samedi 19 janvier 2008 à 16 heures
PINOCCHIO

D'après l'œuvre de Carlo COLLODI.
Spectacle écrit et mis en scène par Orlando FORIOSO.
Représentation tout public:
Entrée 15 Euros – 7 Euros (tarif réduit)

Les lundi 14, mardi 15, jeudi 17 et vendredi 18 janvier 2008
à 10 heures et à 14 heures.

Le spectacle sera présenté aux scolaires

Samedi 26 janvier 2008 – 21 heures
UNO, NESSUNO E CENTO MILA

De Luigi PIRANDELLO.
Mise en scène: Orlando FORIOSO.
Entrée 15 Euros – 7 Euros (tarif réduit)

Au théatre de Propriano à partir du 20 avril 2007 : Marco Polo
Mise en scène d'Orlando Forioso. Création U Svegliu Calvese.

america"
America ? America !"
Le 11 septembre 2001: où etiez-vous ?

ORLANDO FORIOSO
ONE MAN SHOW
avec
Martini Keyser
&
THE FEAR CORPORATION

U TEATRU
Vendredi 19 janvier 2007
à 21h00

Echanges entre Calvi et la Sardaigne.

echanges


Corse matin du 30 mars 2007

SOGNU D'UNA NOTTE d'ISTATINA
(Songe d'une nuit d'été)


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Cette fois c'est une adaptation désopilante du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare qui était donnée à Calvi le 13 janvier pour le lancement de la saison 2007 di u Teatru de Calvi, dans l'ancien Weldom.
Trois génerations de balanins sur scène, dont Pierre Bertoni, Frédérique Vuillamier, Jean-Philippe Barbolosi, Jean-François Vega.... Un grand succès, et plus de 200 spectateurs.

Merci à Paul Parenti pour ces magnifiques photos.


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Photos : Paul Parenti

Sognu d'una notte d'istatina, vendredi 24 Septembre 2004 à 20h30 ouvre la saison 2004 - 2005 pour le théatre

Trois mondes parallèles se rencontrent. Ils n'ont rien en commun, si ce n'est le mot « amour »...et au centre de la scène un grand lit pour accueillir les joies, les rires, les rêves, les cauchemars, les folies et les mensonges d'une nuit d'été...
Sognu d'una notte d'istatina est un spectacle qui naît de la pratique théâtrale et qui a la particularité de mêler toutes les langues.
Cette pièce a été réécrite par Orlando Furioso en une sorte de créativité collective, pleine de sens et d'expressions, qui a pour règle: « Parle comme tu veux / comme tu peux parce que les langues sont mères et ne tiennent pas lieu de pensée».
C'est à Shakespeare que l'on doit le cadre général de la comédie, qui a été préservé et ...trahi...comme il convient à de vrais amants sincères.
A truppa di u svegliu calvese prisenta Sognu d'una notte d'istatina * D'après : William Shakespeare * Mise en scène : Orlando Furioso * Avec : Les comédiens de A Truppa

23/03/2004 NANT'À A SCENA DI U TEATRU PUPULARE CÙ: "A TRUPPA" A cumedia "Sognu d'una notte d'istatina" messa in scena da Orlando Furioso hè stata ghjucata cù maestria in i lucali di u "Svegliu Calvese", davanti à un publicu entusiastu.
U tempu d'una serata, i cavalletti di u teatru tempuraneu eranu installati in Calvi in i lucali di u "Svegliu Calvese", per un'animazione inabituale in sta stagione, una sessantina di persone assistianu à u spettaculu.
"Ciò chì hè strasurdinariu, dice Dominique Bianconi, ghjè a mubilizazione in giru à stu prugettu di teatru. Ognunu s'hè impegnatu, ancu e persone chì ùn facenu parte di l'associu, per aiutacci, ciò chì ci hà permessu d'esse pronti attempu per prisentà u spettaculu "Sognu d'una notte d'istatina".
I scritti di a cumedia chì s'inspiranu di l'opera di Shakespeare, sò stati scritti da Orlando Furioso, in cullaburazione cù l'inseme di l'attori. I dialoghi in lingua corsa sò espressivi è irresistibili. A cuesione di u gruppu hà datu nascita à una vera squadra di teatru chjamata "A truppa" custituita d'amatori.
Dipoi trè anni, seguitanu regularmente e ripetizioni cum'è i prufeziunali. U risultatu hè à a misura di u travagliu ottenutu in curelazione cù Orlando Furioso, chì hà realizatu a messa in scena. U spettaculu s'hè fattu sott'à l'egidiu di a "Cumedia dell'Arte" è hè statu felicitatu calurosamente: "ghjè una vampata d'aria fresca chì scaccia i penseri d'ogni ghjornu. Omu avia bisognu di ritruvà u sensu di a festa, felicitazioni à Orlando è à a so squadra".

Discretu, Orlando Furioso hà rispostu: "ghjè teatru pupulare. Ci vole à rinnuvà cù sta tradizione chì hà sempre esistutu, ancu si a vita d'oghje a ci face dimendicà". In i mesi à vene, "A truppa", a squadra di u "Svegliu Calvese" serà in Bastia u 17 aprile, poi parterà in giru in Corsica è in Sardegna.

 

TeatrEuropa
présente :
à CALVI

CULOMBA

Une passion corse


Le samedi 28 avril à 21h30 et le dimanche 29 avril à 18h00
à U TEATRU

colomba

S’il est une héroïne corse, que tout le monde croit connaître jusqu’à la lassitude, c’est bien Culomba, ou plutôt « Colomba », telle que l’a décrite Prosper Mérimée. Une Colomba toute de noir vêtue, instrument d’une vengeance implacable, manipulatrice, plus proche des bandits que des représentants de l’autorité, belle pourtant, d’une beauté sévère presque asexuée.
Cette image « folklorisée », cette icône, dirait-on, aujourd’hui, s’est largement répandue dans l’imaginaire français, jusqu’à inspirer, chez nous, un rejet, mi-horrifié, mi-goguenard.

C’est à ce mythe qu’Orlando Forioso s’attaque aujourd’hui, non pas pour l’exalter, mais pour l’insérer dans la vaste lignée des héroïnes de la Méditerranée : Colomba, comme Electre, arme le bras de son frère. Plus encore, elle se veut l’instrument de son destin face à la mort, mais aussi face à l’amour. Elle est aussi celle qui ancre son frère, Orso della Rebbia, dans le territoire, dans la langue et dans un droit coutumier qui a peu à voir avec celui que tente d’imposer l’administration française ! Enfin, elle est celle qui fait le lien entre le passé et l’avenir et qui veille à ce que la chaîne ne se brise pas . A ce titre, elle annonce la femme moderne, celle qui prend les rênes de la maison en l’absence de l’homme, et qui transmet les valeurs.

Pour incarner Culomba, Orlando Forioso a choisi Francine Massiani, qui saura apporter au rôle sa connaissance de la culture corse, à travers la langue et le chant. Viendront s’ajouter les chanteurs du groupe A Filetta, confrères de cette « Passion corse », puisque le temps où se déroulent ces évènements est celui de la Semaine Sainte. Leurs chants, traditionnels ou de composition, viendront rythmer ce temps bref, où la raison n’a plus cours, où les émotions nous submergent, où la souffrance, partout, affleure. A leurs côtés, les participants aux stages et spectacles dirigés par Orlando Forioso, devenus professionnels à part entière, seront « les ombres et les âmes » de cette Corse qui entre de plein pied dans l’aventure française.

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De notre correspondant permanent Paul :

"Magnifique spectacle. Superbe jeu des acteurs. Décor fait de draps évoquant tantôt les ruelles d'un village, tantôt les contours d'une chambre ou d'un salon, avec A Filetta parfois devant, parfois en ombres chinoises."

Culomba, una passione corsa, sera également présentée le 5 mai au Théâtre Municipal de Bastia.

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Culomba CM

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Les images de Paul Parenti :

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Evocation de la mort du père Della Rebbia - Photo : Paul Parenti

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Les familles Della Rebbia et Nevil - Photo : Paul Parenti


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Procession de la Semaine Sainte - Photo : Paul Parenti

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La Semaine Sainte : la lavande - Photo : Paul Parenti
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Procession de la Semaine Sainte - Photo : Paul Parenti

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Final : Orlando Forioso et la troupe - Photo : Paul Parenti

Une Médée plurielle : Médée - Ritratto di voci

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Porto Torres - 8 et 9 juin 2007
Livorno - 12 et 13 juin 2007
Calvi - Oratoire Saint Antoine Abbé
16 et 17 juin 2007

Dans le cadre d'un projet interculturel où se croisent des univers artistiques divers de très haut niveau était présentée "Médée, Ritratto di voci / portrait de voix", d'abord en Sardaigne, puis à Livourne puis enfin à Calvi. Nous attendions avec impatience cette autre Médée, et le spectacle fut à la hauteur de l’attente. Tout d’abord, comment Orlando allait-il créer un spectacle dans l’Oratoire ? Une haute estrade tenait lieu de scène, avec un voile tendu dans la longueur de la scène. Sur ce fin tissu étaient projetés images et textes. A l’arrière de la scène, des marches étaient recouvertes d’une étoffe rouge. Sur l’avant, où venaient à certains moments les acteurs, un espace simplement habillé d’un autre drapé écarlate.

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L’Ensemble instrumental de l’institut Piero Mascagni de Livourne


Le parti retenu par Orlando était de montrer une Médée plurielle. Après l’assassinat de ses fils, Médée se lave du sang et revoit en reflet dans l’eau les étapes qui l’ont conduite à cet acte.

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Elena Ledda et A Filetta, derrière le voile
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José et Jean
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Elena Ledda
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Lia Careddu
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A Filetta

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Lia Careddu

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Lia Careddu

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Lia Careddu et Elena Ledda

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Lia Careddu et Elena Ledda

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Lia Careddu


Médée la meurtrière, mais aussi la magicienne, l’étrangère, l’amoureuse, comme autant de Médée qui nous parlent de nous en même temps qu’elles se racontent. Toutes ces Médée se bousculent dans ses souvenirs. Pour renforcer cette pluralité, deux actrices jouaient le personnage de Médée: la tragédienne sarde Lia Careddu et la grande chanteuse Elena Ledda, auteur avec Gabriella Ledda de ses textes chantés en sarde. Toutes deux furent excellentes, déployant un jeu d’une grande intensité dramatique.
Les chanteurs d’A Filetta, simplement vêtus d’une tunique de lin, tenaient évidemment le rôle du chœur antique.
L’Ensemble instrumental de l’institut Piero Mascagni de Livourne, sous la direction de Stefano Agostini, accompagnait le parcours de cette nouvelle Médée avec des intermèdes musicaux composés par Claudio Valenti.

Un spectacle inoubliable.

Robin Renucci et l'A.R.I.A.


Créée en 1998 par Robin Renucci, l’Association des Rencontres Internationales Artistiques ou ARIA est un pôle d’éducation et de formation par la création théâtrale dans la tradition de l’Education Populaire.

Située dans la micro-région du Giussani (au cœur du Parc Régional de Haute Corse), son installation a permis la re-dynamisation d’un territoire en voie de désertification.

Chaque été, les Rencontres Internationales de Théâtre en Corse, ont fait la renommée de L’Association. Cependant l’ARIA organise des activités tout au long de l’année : actions en milieu scolaire, stages d'hiver, stages de printemps, stages d'été...

Depuis sa création, l'ARIA a accueilli 1215 stagiaires dont certains sont venus d'Algérie, d'Allemagne, d'Angleterre, d'Australie, d'Autriche, de Belgique, du Cameroun, du Canada, du Danemark, d'Espagne, des Etats-Unis, de Finlande, de Grande Bretagne, de l'Ile Maurice, d'Inde, d'Iran, d'Italie, du Japon, de Lituanie, du Mali, du Mexique, du Portugal, de République Tchèque, de Roumanie, de Russie, du Sénégal, de Serbie, de Suisse, de Thaïlande, du Togo, de Tunisie. Plusieurs de ces stagiaires ont continué leur formation dans des écoles d'art dramatique, notamment à l'Ecole Charles Dullin à Paris, et d'autres ont été distribués dans des spectacles professionnels ou ont rejoint des troupes comme le Théâtre du Soleil.

197 spectacles ont été créés sur place, 546 représentations ont été données.
Pour en savoir plus, le site de l'ARIA : www.ariacorse.net

Août 2017

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29/08/2014

Intermittents : Robin Renucci s'exprime

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08/08/2014

Le Giussani et l'Aria

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Rencontres théatrales d'Olmi-Capella

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Des rencontres internationales de théâtre bien corsées

Par Laurence Liban, publié dans L'Express le 05/08/2010

 

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Atelier de théâtre en soirée à l'exterieur - Jean-Pierre Amet

Treize ans après la fondation de l'Aria et des Rencontres internationales de théâtre en Corse par Robin Renucci, le Giussani s'apprête à inaugurer son Outil théâtral. Récit d'une journée de travail comme les autres.

Samedi 24 juillet, 8 h 45

Et un et deux et trois

L'Aria est un pôle d'éducation et de formation par la création théâtrale en milieu rural et par le biais d'échanges entre comédiens de divers horizons. La fabrique de théâtre A Stazzona est l'oeuvre du syndicat mixte du Giussani, avec le soutien financier de l'Etat, de la collectivité territoriale de Corse et du département de la Haute-Corse.

Ça sent l'ail rissolé, le café et les fleurs de juillet dans la cour de la maison Battaglini où l'Aria a installé ses pénates, bureaux, dortoirs et cantine inclus. En levant le nez, on surprend la comédienne Marie Ruggeri en train de contempler le clocher blanc d'Olmi-Cappella, l'un des quatre villages du Giussani (Haute-Corse) qui accueillent les Rencontres. Un peu plus loin, en contrebas de la route serpentine reliant Pioggiola à Vallica, on aperçoit un essaim de Playmobil multicolores dévaler la pente vers le tennis où ils sont attendus pour l'échauffement quotidien. Comme si les 25 °C matinaux ne suffisaient pas... De Juliette, 20 ans, à Jean-Michel, représentant à la retraite et comédien amateur, les 40 gymnastes occasionnels suent et souffrent en cadence tandis qu'un peu plus haut, à Battaglini, 40 autres à quatre pattes s'exercent à faire le dos rond, sous l'oeil d'un milan royal en plein vol. Une petite vieille les regarde du parapet. Elle a l'habitude, depuis treize ans...

10 heures L'époux de la reine

Tandis qu'Aurélie, toute jeune prof de lettres dans un lycée de Nîmes, profite d'un instant d'avance sur ses camarades pour travailler sa guitare, les uns se dirigent vers l'atelier de masques, tandis que les autres rallient en minibus l'Outil théâtral, alias A Stazzona, c'est-à-dire la Forge, pour leur cours de danse populaire ou de chant. Situé juste en face de la Tramula, gîte tenu par Jean-Jean, le roi du miel, l'Outil théâtral incarne le rêve de l'enfant du pays Robin Renucci. Flanqué à l'ouest du monte Padro et à l'est du San Parteo, dont le sommet culmine à 2 400 mètres, ce parallélépipède en pin laricio d'une sobre modernité comporte tous les équipements dont l'Aria a besoin pour accueillir ses stagiaires tout au long de l'année : salles de répétition "gradinables" ou non, ateliers de décors et de couture, entrepôt des quelque 5 000 costumes collectés en treize ans d'activité, local technique, etc. Parcourant la coursive qui partage le bâtiment en deux, on est happé, ici par de la musique à danser, là par des bribes de La Belle Hélène, d'Offenbach : "Je suis l'époux de la reine, l'époux de la reine, - poux de la reine !" répond au son d'une bourrée corse, si toutefois la bourrée existe en Corse. Dans les souliers du professeur, le très sérieux Renucci insiste sur la valeur de ces pas "transmis de génération en génération" et sur la nécessité de montrer au public "de la danse qui soit de la danse".

MIDI Un cerveau bien rangé

Réglée comme du papier à musique, la journée continue au réfectoire de Battaglini, immense collège reconverti en poste, office de tourisme, médiathèque et siège de l'Aria. Au menu, veau à la crème et riz aux champignons, le tout arrosé d'eau fraîche. On se répartit suivant une géographie subtile qui prend en compte le soleil ou l'ombre, les générations, l'envie de se taire ou de bavarder, la vitesse d'ingestion, la vue, le frais, le bronzage... Certains avalent leur assiette vite fait pour aller répéter les chants inclus dans la mise en scène de L'Ile des esclaves, de Marivaux. D'autres cherchent quelqu'un pour leur donner la réplique. Seule dans un coin, une jeune fille craque : sa constitution n'a pas résisté à la fatigue de la semaine ni à la nuit blanche du bal de la veille, à la Tramula. Plus loin, la conversation roule sur l'intrusion du théâtre dans les cerveaux mathématiques. Il faut dire qu'Eric, 40 ans, et André, retraité d'IBM, sont tous les deux ingénieurs. "Les émotions mobilisent des zones moins sollicitées dans le travail professionnel. On ne range pas notre cerveau de la même façon", analyse le cadet, tandis qu'indécrottable l'aîné avoue : "On ne peut pas s'empêcher de réorganiser les choses et d'y introduire une dimension mathématique." Quant à Denis, gynécologue savoyard, après une semaine de chant et de danse menée tambour battant, il s'est retrouvé au bord des larmes.

14 h 30 Michelle a la pêche

On passe au vif du sujet, c'est-à-dire aux répétitions des 11 spectacles élaborés

sur place. Le minibus frôle la surchauffe sur l'étroite route dont quelques vaches s'octroient la jouissance. Du théâtre, il y en a partout : en déambulation dans les rues de Pioggiola, chez Robin Renucci, qui a prêté un pré au foin coupé, dans une salle d'A Stazzona ou sous la passerelle d'accès où Nathalie Krebs monte un texte fendant d'Eugène Durif. A Olmi-Cappella, un chêne sert d'ancrage à Marivaux mis en scène par Nathalie Bécue ; plus loin, Gérard Chabanier monte Dario Fo sur la place de l'Eglise. Cet après-midi-là, un vent à décorner les chèvres arrache les mots de la bouche des comédiens et leur jette de la poudre aux yeux. De fait, ça claque, ça dépote, ça fuse : "Hop ! hop ! Bravo !" Le cadavre est dans le placard et la scène, dans la poche.

On passe à autre chose. Par exemple à La Bonne Mère, de Goldoni, que concocte René Loyon, un habitué des Rencontres. Là, un phénomène nous attend. C'est Michelle, une femme d'apparence un peu fatiguée. Mais qu'elle se lance dans la mêlée, et là quel jus, quelle conviction, quelle drôlerie ! La dame, qui en est à son quatrième stage, a tapé dans l'oeil de Serge Lipszyc, directeur pédagogique de l'Aria, qui l'a engagée à titre professionnel dans Oncle Vania que l'on verra en octobre à l'Athénée, à Paris. "J'ai fini de jouer tous les rôles de ma vie, mère, enseignante, grand-mère, explique Michelle. Le théâtre est maintenant devenu le plus important pour moi. Une deuxième vie commence. Je ne savais pas que le théâtre me mènerait si loin !"

18 heures Les pieds dans la réalité

On enchaîne direct avec les répétitions de chant sous la baguette invisible de Philippe Le Chevalier. Attablé chez Jean-Jean, Serge Lipszyc se remet de la tension du travail de La Nuit des rois, de Shakespeare, devant une bonne bière. Costaud et bienveillant, le metteur en scène connaît bien ses ouailles (un "quatre-quarts" composé d'étudiants, de bénéficiaires de formations continues, d'enseignants et d'amateurs). "Ce qui est intéressant, ici, dit-il, c'est la durée du stage, qui est de trente-quatre jours. Ce laps de temps exceptionnel permet de lâcher prise. La fatigue aidant, le rythme s'imposant peu à peu, certains rentrent dans la matière théâtrale d'une manière qui les surprend eux-mêmes." Il est vrai qu'avant d'avoir plongé dans ce grand bain les participants arrivent bourrés de stéréotypes. Les jeunes veulent en faire trop ; les plus âgés craignent de ne pas y arriver. Marie Ruggeri, la cinquantaine épanouie, se souvient s'être demandée "ce qu'elle faisait là", au milieu de tous ces jeunes. Pourtant, le mélange des générations fonctionne à plein. "Le but de l'opération, rappelle Serge, c'est d'apprendre des autres. Pour les professionnels qui ont tendance à vivre en vase clos, c'est aussi une bonne occasion de reprendre pied dans la réalité."

20 h 30 A boire et à chanter

Il y a foule sur le col de Battaglia. Les gens sont déjà là, à boire des coups, à s'embrasser, à se sourire. On regarde la mer, au loin, encore bleue malgré les efforts du soleil qui vire à l'orange. Ce soir, c'est la veillée, comme tous les samedis de juillet. Les habitants du cru, purs Corses il va sans dire, se mêlent aux touristes et aux stagiaires. Certains ont apporté des gâteaux. Tout le monde a pris un pull "au cas où". Mais le vent s'est tu, qui laisse libre cours aux guitares et à l'accordéon, aux chansons et aux histoires. Chacun se lève tour à tour. L'un oublie la fin de la fable, l'autre fait rire son monde. On s'émeut, on s'amuse dans les exclamations et les applaudissements. Quand l'obscurité s'est installée, le discret Jean-Michel, comédien amateur et ancien représentant, se lève pour dire un poème de Prévert en l'honneur de son père, espagnol émigré en France sous Franco. Droit comme un i, il dit les mots, et ses mots traversent la nuit comme une étoile filante. Tout le monde se tait puis on se quitte. Demain dimanche sera jour de repos, de grasse matinée et de virée sur la plage.

Rencontres internationales de théâtre en Corse, du 7 au 14 août : à voir, 11 spectacles, des lectures, des concerts.
Le 7 août : inauguration d'A Stazzona, à Pioggiola (Haute-Corse).

www.ariacorse.org

Représentations et festivals

16/03/2015

Le final d'E Teatrale de Bastia

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12/03/2015

Le programme d'E Teatrale de Bastia

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04/03/2015

Le Festival E Teatrale de Bastia revient sur le devant de la scène

Par Michel Maestracci

Après une pause d’une année, cette manifestation se déroulera du 7 au 14 mars dans notre ville. Ce sera l’occasion pour les organisateurs de montrer que l’art théâtral est bel et bien vivant en Corse

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Les organisateurs du festival E Teatrale aux côtés du maire de Bastia,
Gilles Simeoni, hier matin au théâtre municipal. Gérard Baldocchi

Du 7 au 14 mars, notre ville va se mettre en scène pour profiter de la créativité des nombreuses compagnies de théâtre insulaires, et d'ailleurs. C'est Gilles Simeoni, le maire de Bastia, qui a ouvert la conférence de presse d'hier en s'exprimant en langue corse.

Une façon d'installer le décor d'une manifestation qui se veut être un peu le « MEDITECO » (mercatu di u teatru corsu), une sorte de MIDEM pour le théâtre régional. Avec plus de vingt troupes présentes pour la dixième édition de « E Teatrale », l'équipe de François Berlinghi ambitionne de promouvoir cet art pour les compagnies locales qui, malgré talent et inventivité, ne parviennent pas toujours à se frayer un chemin dans le maquis hermétique de la création nationale.

« Faire en sorte que le théâtre corse s'exporte »

Après avoir rappelé que tout était rentré dans l'ordre (comprenez au niveau financier et logistique), il a fait part de la forte demande des troupes insulaires pour que vive cette manifestation.

« Cette édition se veut être la sœur jumelle des précédentes. Nous sommes dans la continuité de cette philosophie qui consiste à rassembler toute la production corse de l'année. C'est aussi, pour les troupes, l'occasion de voir ce que font les autres, de rencontrer des programmateurs locaux et du continent, bref de se vendre. Peut-être aussi l'opportunité de trouver des débouchés en Italie, comme nous l'avions fait il y a quelques années. En un mot, faire que le théâtre de corse puisse s'exporter »,a souligné le président de l'association.

Puis, Jean Pierre Lanfranchi, le directeur artistique, prenait la parole pour exposer le déroulement des festivités.« La manifestation va être scindée en deux. Ainsi, du 7 au 10 mars, il y aura "scène ouverte" tandis que du 11 au 14, la "sélection officielle", vitrine de la production insulaire, prendra le relais. Il n'est pas toujours aisé de bien positionner le curseur entre les deux éléments, mais cette année nous y sommes bien arrivés, me semble-t-il ».

Pour terminer, François Berlinghi a annoncé que le festival 2015 serait placé sous le parrainage de l'acteur Christian Bujeau qui jouait le dentiste dans le film Les visiteurs.

Il sera accompagné de son épouse Pauline Macia. Comme l'a dit Gilles Simeoni en préambule : « Le festival E Teatrale permet de découvrir les œuvres de la scène vivante corse ».

Source : Corse Matin

27/02/2015

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03/02/2015

26/11/2014

L'acide rougit le chiendent

« U Svegliu Calvese » renoue avec le théâtre en accueillant la compagnie « Acrobatica Machina » dans  « l’Acide rougit le chiendent » pour deux représentations inédites le 29 novembre à Calvi et le lendemain à Pioggiola.

Le samedi 29 novembre à 18 heures dans la salle du « Magasin/garage de la Police Militaire » mis à disposition par le 2ème REP de Calvi, dans la Citadelle de Calvi, l’association « U Svegliu » a programmé une pièce de théâtre « L’Acide rougit le chiendent » de « La compagnie Acrobatica Machina »

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« L'homme a besoin d'idéaux, de personnages légendaires / mythologiques / emblématiques aux travers desquels se cristallise la projection fantasme de ce qu'il pourrait être.
Une Voix surgit : "Dans deux minutes, un repos bien mérité". Un possible pays, un possible Occident, un possible présent. Un monde où les lois et les décrets prolifèrent. Un monde où rien n'est interdit, mais tout est obligatoire. Elle, Janey, immigrée. Elle tente d'exister, de trouver une place derrière son comptoir. Bousculée par les agents de la commission de répression, acculée par la négation de son passé, voué à n'être qu'un niveau zéro. Que reste-t-il comme espace libre ?
Un livre.
Un livre grâce auquel elle invoque les légendes de l'Ouest, Calamity Jane, Wild Bill Hickok, Charly Utter, Agnès Lake Tatcher»

acide

L'Acide rougit le chiendent - Western d'anticipation
Tout public à partir de 12 ans
Ecrit et mis en scène par Lauriane Goyet
Collaboration scénaristique Naéma Boudoumi
AVEC : Naéma Boudoumi - Ugo Gonzales - Lauriane Goyet - Camille Hugues - Nicolas Poli - Jacques Trin
Assistante à la mise en scène / Virginie Foucher Gupta
Scénographie - Costumes / Delphine Ciavaldini
Création musicale / Ceccè Guironnet et Lauriane Goyet
Création lumière / El Mekki Arrhioui
Production : Acrobatica Machina
Coproduction/Partenariat : Cie Ginko - Cie Feydra Tonnerre - U Svegliu Calvese - L'Aria - La CTC - Le Conseil Général de Haute-Corse - La Communauté de Communes E Cinque Pieve di Balagna

Entrée: 15€ - Tarif réduit: 8€.
Réservations/Renseignements: U Svegliu Calvese
Tél: 04 95 65 23 57 - svegliu@gmail.com
Une seconde représentation suivra le dimanche 30 novembre à 16 heures / A Stazzona / Pioggiola

17/10/2014

Sara ghjuntu Cristu in Corsica ?

sara

Théâtre de Bastia : Une nouvelle saison à découvrir

La nouvelle saison théâtrale bastiaise 2013-2014 débutera le 27 septembre 2013 avec les Noces de Figaro de Mozart et se clôturera fin mai 2014 avec une plateforme Danse. Au moins 24 spectacles seront à l’affiche avec une programmation très éclectique, dans le droit fil de celle de la saison précédente entre création contemporaine, pièces classiques et danse.

La saison théâtrale, qui vient de s’achever, affiche une réussite prometteuse. Bien meilleure que celle qui l’a précédée, elle confirme l’engouement des Bastiais et, au delà, de la microrégion pour cet instrument culturel unique en Corse. En effet, chaque année, entre 70 000 et 90 000 spectateurs franchissent les portes du théâtre municipal, tous spectacles confondus. La saison, qui s’achève, faisait figure de test pour Frédérique Flori, promue, l’an dernier, responsable de la programmation au théâtre municipal de Bastia. La jeune responsable avait fait des choix frais, inédits, parfois osés, qui ont payé.

Un bilan prometteur
Les 27 représentations de la saison 2012-2013 ont accueilli près de 12 269 spectateurs avec une moyenne de 454 spectateurs par spectacles. Sur 27 représentations, 14 ont dépassé une jauge de 500 personnes, notamment les Ballets de Marseille, le Cabaret New Burlesque, Sunderland, Hollywood, Cher Trésor… Dans ce Top 14, deux groupes insulaires : A Filetta avec Puz/zle et Barbara Furtuna avec Via Crucis. A niveau de l’opéra et du théâtre, les classiques ont, comme d’habitude, fait le plein, de Don Giovanni au Sacre du Printemps en passant par Le songe d’une nuit d’été ou Le jeu de l’amour et du hasard. Les deux représentations de Cyrano ont rassemblé 1100 spectateurs. La palme revient aux Liaisons dangereuses qui, avec 744 spectateurs, fut le spectacle le plus vu de la saison passée.

Un pari réussi
Le pari fait par Frédérique Flori, en matière de programmation, sur la danse contemporaine et les musiques actuelles, comme sur ses coups de cœur, est gagné. « Outre l’opéra et le théâtre, la danse s’est taillée la part du lion puisque trois des quatre spectacles proposés ont fait de très beaux scores. Il y a, donc, un vrai public pour la danse contemporaine, innovante à Bastia. Nous sommes ravis de cette bonne nouvelle », se félicite-t-elle. Idem pour le nouveau concept Tous en Scène, qu’elle a initié et qui a obtenu une bonne fréquentation. Les deux spectacles Studio Paradise et Rover, ont, respectivement, attiré 174 et 191 personnes, hors abonnement. « Cette entrée des musiques actuelles au Théâtre est, donc, un succès. Nous réitérerons cette formule lors de la prochaine saison », ajoute-t-elle.

Mozart toujours
Puis, Frédérique Flori a levé le voile sur la programmation de la nouvelle saison 2013-2014. En ouverture, toujours du Mozart, avec Les Noces de Figaro et toujours accompagné par l’Ensemble instrumental de Corse. En janvier, est programmé un récital lyrique de la jeune compagnie lyrique corse qui interprétera des grands airs d’opéra. Ainsi que la nouvelle création d’Orlando Furioso sur Naples, ville qui sera le thème du prochain festival du film italien. En mars, un ciné-concert sur le film « L ‘Aurore » de Murnau, datant de 1926, proposera une nouvelle composition musicale de Pierre Reboulleau qui avait fait Métropolis en 2012.

Des classiques à succès
Classique, vaudeville et pièces à succès seront au menu de la programmation théâtrale qui s’ouvrira, en novembre, par Volpone ou Le Renard, mise en scène par Nicolas Briançon avec, dans le rôle titre, l’extraordinaire Roland Bertin. Cette farce noire et corrosive sur la cupidité, écrite en 1606 par le dramaturge anglais, Ben Jonson, ami et rival malheureux de Shakespeare, narre la fausse agonie d’un vieillard qui laisse croire à ses proches que chacun d'eux sera son héritier. Fustigeant avec une implacable cruauté le pouvoir corrupteur de l'argent, ce classique du 17ème siècle est d’une incroyable actualité.
Autre classique en décembre : Occupe-toi d’Amélie avec Bruno Putzulu et Hélène de Fougerolles. Ce vaudeville, l’un des plus joués de Feydeau, est un énorme succès parisien. En janvier, La rose tatouée, pièce pur jus de Tennessee Williams, avec Cristiana Reali, conte l’histoire d’une passion torride entre une veuve sicilienne et un camionneur à la Nouvelle-Orléans.

La création insulaire
Egalement au programme, trois autres succès surprise de la saison passée : Jeunesse sans Dieu de Von Horvath en avril et, en mai, Le porteur d’histoire, qui a rassemblé 25000 spectateurs depuis sa sortie, et L’étudiante et Mr Henri. En décembre, le comédien Pierre Richard reviendra faire son show dans Pierre Richard III, le troisième épisode de ses aventures au cinéma. En février, l’écrivain Daniel Pennac fera l’ouverture des E Teatrale, avec la lecture de son Journal d’un Corps.
La programmation confirme son soutien à la création insulaire avec, en mars, Portraits de Corse, la dernière création de la compagnie Aria qui, dans un concept original, allie art théâtral et cinéma. En mai, sera présentée la nouvelle création d’U Teatrinu.

Musiques actuelles
Autre musicien insulaire, Pierre Gambini a notamment composé la musique de la série Mafiosa. Il sera sur scène en février dans une création spécialement agencée pour le théâtre de Bastia. En musique toujours, deux spectacles Tous en Scène avec, en octobre, le groupe de rock français Poni Hoax, et, en février, le chanteur français Babx, qui a écrit pour Julien Doré et Camelia Jordana, et dont le 3ème album, « Drones personnels », est sorti récemment. Deux soirées jazz avec, en novembre, un duo féminin de jazz vocal composée de la chanteuse coréenne Youn Sun Nah et de la chanteuse albanaise Elina Duni. En avril, dans le cadre du festival Jazz Equinoxe, se produira le Golden Gate Quartet. A l’affiche également, Michael Gregorio, chanteur et imitateur français qui possède une tessiture de ténor.

Une surprise à-venir
La danse occupe également une place de choix avec, en janvier, le ballet-spectacle d’Isabelle Ciaravola, danseuse étoile à l’opéra de Paris et, en clôture de saison, une Plateforme Danse. Du 24 au 31 mai, tourneront deux spectacles de danse : la Compagnie Art Mouv et la Compagnie Rosas. Mélange de la danse et du cirque, le théâtre d’illusion d’Emiliano Palissari offrira un spectacle féérique et impressionnant. Enfin, à la veille de Noêl, Patinoire, proposera un spectacle de nouveau cirque pour tous publics.
Si l’essentiel de la programmation a été dévoilée, Françis Riolacci, adjoint à la culture, a promis une belle surprise pour le début de l’année 2014. Surprise qui sera, sans doute, annoncée, à la rentrée prochaine, avant l’ouverture de la vente des abonnements.

N.M.

Source : CorseNet Infos

Le programme 2013-2014 est en page Agenda.

16/05/2013

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Le printemps théatral du Svegliu Calvese

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La 9e édition du festival "E Teatrale"

28/02/2013

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Où j'ai laissé mon âme

13 juillet 2012
La guerre vue du cœur (Avignon off)

Puisqu’on fête actuellement les cent ans de Jean Vilar, fondateur du festival d’Avignon et grand rénovateur du Théâtre National Populaire (TNP), c’est aussi l’heure de se demander ce qui reste de son héritage dans le théâtre d’aujourd’hui. Esthétiquement, le style Vilar est aisé à définir : c’est un art du dépouillement, comme il le revendiquait lui-même. « Il s’agit de simplifier, de dépouiller. Il ne s’agit pas d’exploiter l’espace mais de mépriser cet espace ou de l’ignorer. Il n’est pas nécessaire pour une réalisation suggestive qu’une scène dite de mouvement par exemple, soit en mouvements, avec entrechat, boxe, bagarre ou poursuites plus ou moins réalistes. Il suffit d’un ou deux gestes, un rien et du texte, d’un texte vrai et beau. Et le reste passe », écrivait le metteur en scène dans De la tradition Théâtrale (1955).

Ce privilège accordé au texte sur les décors ou sur tout autre ornement, Vilar l’a mis en pratique dans des lieux immenses : à commencer par la scène de Chaillot, où siégeait alors le TNP, et dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, au Festival d’Avignon. Aujourd’hui il est rare, du moins dans ces vastes espaces, qu’on ose cette audace formelle : se fier d’abord au texte et au jeu de l’acteur. Et pourtant, les héritiers de Vilar existent et s’obstinent à prolonger son geste. Il faut parfois aller les chercher jusque dans les petites salles de France ou d’Avignon, voilà tout.

Ainsi, au Petit Louvre (à cinq minutes du Palais des Papes), l’acteur et metteur en scène François Duval nous plonge dans les guerres d’Indochine et d’Algérie en ne faisant pas plus de cinq pas sur un plateau nu, et avec pour tout accessoire une cantine de soldat. Rien qu’en prêtant sa voix et sa présence au beau texte de Jérôme Ferrari, Où j’ai laissé mon âme (Actes Sud 2010), il ressuscite la boue, le sang, la torture et la faim.

ouFrançois Duval dans Où j'ai laissé mon âme. Crédit photo : Frédéric Desmesure

Dans ce long soliloque où un sergent s’adresse à son capitaine, on découvre que la guerre peut être une affaire d’amour. D’un amour ambivalent, compliqué, mais incroyablement fort. « Comment vous aurais-je oublié, mon capitaine, moi qui vous aimais tant, moi qui vous aimais plus encore que je ne vous méprise aujourd’hui, et je vous méprise pourtant au point de vous avouer sans honte combien je vous aimais ». Cette phrase est la clé de voûte de la confession du soldat, qui dit avoir aimé son capitaine « comme un frère ». Mais on le sent peu à peu : la fraternité d’armes engendre un amour absolument singulier, radicalement différent des liens familiaux.

Dans les souvenirs de guerre du narrateur, tout est marqué, plus ou moins clairement, par des récits amoureux : au début du spectacle, il évoque la mort d’un « terroriste » algérien, dont on comprend qu’il l’a fait pendre d’autant plus volontiers que son capitaine s’était « entiché » de lui. Un peu plus loin, il précise que le capitaine a rebaptisé les positions militaires du front indochinois en utilisant les noms de ses anciennes maîtresses. Plus tard, après la bataille, les soldats se retrouvent dans un bar de Hanoï, avec des filles de joie, et tandis que le capitaine, privé de désir, se met en retrait, le narrateur se félicite de rompre un instant son attachement presque irrationnel envers son supérieur : « j’ai cessé de penser à vous, mon capitaine, j’ai serré la fille contre moi »… Enfin pour lui, les soldats de son unité se définissaient ainsi : « ceux qui venaient mourir avec vous ». L’âme d’un soldat est un cœur étrangement tendre, apprend-on au fil du soliloque. Par la magie pure (et toute simple) du théâtre, on dirait bien que François Duval, qui a adapté et interprète sur scène le texte de Jérôme Ferrari, les a vécues, ces guerres dont il parle. Mais les dates, bien sûr, ne coïncident pas. En revanche, en regardant sa biographie, on constate qu’il a créé un jour, à Chaillot, un spectacle autour des « notes de services » que Jean Vilar écrivait à la troupe du TNP. Entre frères d’art, leurs esthétiques, tout naturellement, se rejoignent.
Où j’ai laissé mon âme, spectacle de et avec François Duval d’après le texte de Jérôme Ferrari, au Petit Louvre (Avignon) jusqu’au 28 juillet, tous les jours à 11 heures.

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Lauriane crée "Acrobatica Machina"

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A scintilla balanina

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Les joyeuses commères de Windsor à Lupino

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biancarelli

Adaptation théâtrale de l'oeuvre de l'auteur Marc Biancarelli.

En tournée du 20 février au 30 novembre 2010 !

Le 13 mars au Centre Culturel Anima à Prunelli-di-Fiumorbu.

Du 16 au 19 mars inclus au Bijou à Toulouse.

Le 26 mars à l'Office Municipal de la Culture de Ventabren.

Le 11 mai à Vernouillet.


2007
cm


revolution
La Révolution Corse
Spectacle Musical
Du 13 au 15 Décembre 2007
Palais des Sports de Levallois-Perret (Marcel Cerdan)

Du 13 au 15 décembre 2007, dans le cadre du bicentenaire de la mort de Pasquale Paoli, la Maison de la Corse présente au Palais des Sports de Levallois-Perret (Marcel Cerdan), un spectacle musical intitulé : ‘’la Révolution Corse’’.


Une comédie musicale aux couleurs corses
La Révolution Corse nous offre deux heures de rire en cascades, mariant aussi bien la musique sacrée et le striptease, la douceur d'une berceuse et l’hymne guerrier, la polyphonie et les guitares saturées, la danse, les combats et la bonne humeur…. Au programme : théâtre et musique, 50 artistes sur scène (comédiens, chanteurs, cascadeurs, danseurs, acrobates, duellistes et même …un chat).


Un thème: le droit à la différence

Entre folie contemporaine et récit historique, le vrai sujet de la ‘’Révolution Corse’’ est le droit à la différence, revendiqué par les Juifs, les gros, les Arabes, les femmes, les gays, les animaux, les fous et bien entendu… les Corses.


Une histoire originale

Pasquale Paoli est fou, irrémédiablement fou, et vit depuis trente années dans un hôpital psychiatrique. Une fois par an, il tente de s'échapper mais son échec systématique le pousse à se construire un monde très personnel, un monde composé d'éléments réels et imaginaires. Dans l’imaginaire de Pasquale Paoli, son ancêtre (le vrai Pasquale Paoli, père de la constitution corse) découvre un village peuplé de femmes, les hommes ont été tués à la guerre ou lors de vendetta. Après cette rencontre exceptionnelle il donne le droit de vote aux femmes, la citoyenneté corse aux juifs et aux mahométans : nous sommes en 1755 ! A cette bravade Louis XV répond par la poudre et les canons, mais les infirmiers ne sont jamais loin.


Des auteurs Corses connus et reconnus

‘’La Révolution Corse’’, a été écrite et mise en scène que par Magà Ettori (auteur, réalisateur et … président de la Maison de la Corse).Spécialiste de la culture corse il est aussi le réalisateur du premier film sur Paoli de l’histoire du cinéma. ‘’Et maintenant monsieur Paoli ?’’. Ecrits par le compositeur Patrice Bernardini, aussi chanteur et multi instrumentiste, les chants de la ‘’Révolution Corse’’ offrent tout le panel de l’expression insulaire (polyphonies, nanni, paghjele, …), des titres sur mesure pour de nombreuses vedettes insulaires, ainsi que pour de jeunes talents,


Sous le haut patronage du Ministère de la Culture et de la Communication, et de la Collectivité Territoriale Corse.

Toutes les manifestations proposées par la Maison de la Corse en 2007 sont sous le haut patronage De ces deux institutions. Le bicentenaire de la mort de Pasquale Paoli a été classé par le Ministère de la Culture parmi les évènements remarquables en 2007. La Maison de la Corse a organisé en Ile de France, en Corse, en Angleterre et à Marseille une série d’évènements. Dernièrement, un colloque sur le thème la Corse dans les médias et au cinéma, a eu lieu au SENAT


Informations pratiques

Palais des Sports Marcel Cerdan - 141, rue Danton – 92300 Levallois Perret
Jeudi 13, Vendredi 14, Samedi 15 Décembre, à 21 heures.
Entrée : 1ere (45€) et 2eme catégorie (25€)
Location en ligne : www.revolutioncorse.com - www.Fnac.com Location Magasins : Fnac - Carrefour -Virgin - Galerie Lafayette - Auchan - E. Leclerc - Cultura - Géant
Location par téléphone : 0892 68 36 22 - 0892 390 800 (0,34€ / min)
Parking public : 145 rue Danton (01 40 89 09 46)
Métro : Pont de Levallois-becon (ligne 3)
Bus : Arrêt Pompidou - face au Palais des Sports (167, 53, 135, 275) www.revolutioncorse.com
Relations Presse : Nadine BATTISTELLI-GIORGI, battistelli.nadine@wanadoo.fr

 

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