Warsaw Village Band

invités en 2005
Dernière mise à jour : 30/12/2015

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warsaw

Ce groupe de sept jeunes polonais a été pour moi la révélation des rencontres 2005. A l'origine en 1997, le Warsaw Village Band, s'appelait Kapela Ze Wsi Warszawa. Né de la rencontre à l'université de jeunes étudiants amoureux de musique et tout particulièrement de musique du sous-continent indien, comme celle de Nusrat Fateh Ali Khan, le groupe a, petit à petit, découvert d'autres horizons : musique africaine, reggae, etc. D'après le manifeste de la création du groupe, sa formation résulte de l'envie de contrer la culture de masse et le conformisme. Leur musique est inspirée par la musique traditionnelle polonaise et, bien que jouant avec d'anciens instruments (le suka) et techniques de chant (les voix blanches), la musique est plus moderne que classique. Eux-mêmes se définissent comme un groupe « hardcore folk » et « bio-techno », des étiquettes que peu de distributeurs se risqueraient à mettre en avant, ce qui correspond à l'esprit du groupe.

En 2004, ils ont remporté le prix de la nouveauté (Newcomer category) aux BBC Radio 3 World Music Award. Ils participent à de nombreux concerts à travers le monde, Afrique du Nord, Europe, Amérique du Nord, Asie-Pacifique.

Le groupe puise son inspiration dans le patrimoine musical des villages de la région de Mazovia au centre de la Pologne. Comme les corses avec le riaquistu, ces jeunes polonais sont allés à la recherche de leurs racines auprès des paysans ou dans les archives de la radio. Ainsi le groupe redonne vie aux "voix blanches" du chant traditionnel polonais.

C’est au gré des rencontres, en parcourant le pays qu’ils ont appris la musique traditionnelle largement oubliée aujourd’hui, et qui survit uniquement dans l’esprit de quelques anciens :
« Ils ont pris la peine et le temps de nous apprendre, parce qu’ils sentaient que si nous n’étions pas là pour préserver ces traditions, personne ne le ferait. Nous avons fait le choix délibéré de préserver la musique traditionnelle polonaise, la seule chance de maintenir en vie notre patrimoine culturel. »

Inspirés par cette musique, ils jouent des danses folk, des ballades, et des airs traditionnels ruraux, mais il est très important pour eux de ne pas avoir simplement reproduit la musique ancienne, mais de l’adapter en créant un style qui leur est propre.
Ils utilisent des instruments traditionnels et des techniques musicales légués par les « anciens », comme « les voix blanches », un style particulier de chant, semblable à des cris, utilisé dans le passé par les bergers polonais. Ils ont découvert et adopté le « Suka », un violon typique polonais datant du 16ème siècle, qui se joue avec les ongles.
Ils créent un rythme joué par deux batteries traditionnelles (baraban drum et frame drums), une combinaison peu commune dans la musique folk polonaise.

« Le rythme créé par ces batteries traditionnelles, est la partie la plus importante pour nous. Nous voulions nous démarquer de la batterie « rock/jazz » habituellement utilisée. Il existe des instruments locaux dont nous pouvons être fier et notre but est de les réhabiliter. En Europe, les gens ont souvent tendance à être attiré par les cultures exotiques avant même de bien connaître la leur, il en va de même pour les instruments. Nous perdons la connaissance de nos racines musicales à force de nous référer sans cesse aux éléments des autres cultures », déclare Maciej, le percussionniste.
Sur l’album « PEOPLE’S SPRING », vous pouvez entendre des instruments à cordes qui sonnent comme des klaxons français, des percussions furieuses, de la transe, de l’improvisation, et des éléments de « roots music ». Et surtout vous pouvez sentir l’enthousiasme et la passion communicative de six jeunes musiciens, âgés entre 16 et 25 ans. Dans leur musique, ils cherchent à établir une connexion entre les éléments de transe musicale des cultures religieuses anciennes à travers le monde, comme celle des Soufis, des Derviches, et des Chassidim.

Vivre la musique comme la meilleure des drogues spirituelles, une invitation à la méditation, à la transe et à la danse, comme cela se fait depuis des siècles, telle est leur motivation.

Le Warsaw Village Band nomme « hardcore folk » ou « bio techno » sa musique qui opère la synthèse de la musique traditionnelle polonaise et de la transe. Elle est soutenue par le jeu de deux types de tambours traditionnels, le baraban et le frame, associés à une basse. Sur cette rythmique se croisent violon, suka (violon traditionnel joué avec les ongles), dulcimer, trompette et « voix blanches ».

Le groupe

Maja Kleszcz - vocals, cello
Magdalena Sobczak-Kotnarowska - vocals, dulcimer
Sylwia Swiatkowska - vocals, violin, suka, fiddle from Plock
Wojtek Krzak - violin, violin 7/8, nyckelharpa, drums
Piotr Glinski - baraban drum, percussion
Maciej Szajkowsk[[[[iframe]]]] drums

Discographie

hop

Hopsasa
uprooting
Uprooting (Jaro / Abeille Musique)

infinity

Infinity

peoples

People's Spring Jaro / Mélodie) - BBC Music Award 2003
upmixing
People's Spring - Jaro / Mélodie)
BBC Music Award 2003
nord
Nord

Hopsasa

Le premier album du groupe, publié en 1998. Meilleur disque folk de l'année selon Polish Radio 3, il fit connaître le Warsaw Village Band créé un an auparavant.

La réédition sort sous forme de double album : le premier cd reprend le matériel d'origine produit par Włodzimierz Kleszcz et remastérisé.

Uprooting

Troisième album du groupe, Uprooting reprend toujours la musique traditionnelle des campagnes de Pologne, en particulier de la région de Mazovia, qui inspire le Warsaw Village Band et c'est avec un dynamisme et une détermination intacts qu'il exhume des pièces d'un autre temps et en repense l'interprétation sur une base essentiellement acoustique et pour autant indéniablement moderne.

D'une manière générale, l'équation voix - cordes - percussions qui caractérise le son du groupe est donc toujours dominante.

Magdalena Sobczak sait réveiller les âmes assoupies dans Woman in Hell, tandis que la voix de Maja Kleszcz agit comme une caresse à la fois lancinante et ferme dans l'onirique Fishie, le quasi blues Grey Horse ou l'a cappella Lament. Les violons de Wotjek Krzak et de Sylwia Swiatowska rivalisent de grincements énergiques et d'inventivité expérimentale, notamment dans I've Slayed The Rye et dans The Owl ; le dulcimer, le violoncelle et le xylophone ajoutent au pittoresque rugueux ; les percussions (baraban et frame) tonnent avec entrain et vigueur, le triangle et les cymbales installent un registre plus feutré et les tonitruantes « voix blanches » des trois filles achèvent de nous emporter dans une tourbillon sensuel façonné par une rusticité extatique qui confond les échos des anciens temps avec les transes d'aujourd'hui.

Ce nouvel album représente sans aucun doute l’expérience discographique la plus audacieuse du groupe à ce jour. Se retrouvent invités, d’un côté un ensemble représentant le folklore traditionnel polonais, et de l’autre deux spécialistes du dub et du scratch. Et c’est bien ce mélange peu commun des éléments et des époques que le Warsaw Village Band cherche à développer. Rien d’étonnant à ce qu’ils reprennent pour devise le message du vieux sage de la scène reggæ jamaïquaine, Burning Spear : “Rappelez-vous du passé, mais gardez-le vivant pour le futur.” (“Remember the past, but keep it livin’ in the future.”)

La “marque de fabrique” du Warsaw Village Band se retrouve à nouveau présente sur cet album : cette transe, créée par les rythmes des deux percussions (le baraban drum et le frame drum) et accentuée par les “voix blanches”, ces chants proches du cri primitif, clairs et sauvages, auxquels se joignent les cordes : le szuka ( violon traditionnel), le violoncelle, le dulcimer, le violon, ainsi que le hurdy-gurdy (vielle à roue).

Upmixing

En réponse à des demandes innombrables de DJs internationaux, ce CD a été produit avec l’accord des musiciens. La seule condition mise en avant par le groupe était qu’il s’agirait d’un album de remix reggae, basé sur les chansons de leur dernier album, UPROOTING. Le Warsaw Village Band voulait éviter un mélange de styles incompatibles. Ils ont aussi proposé que quelques unes des compositions soient produites dans des versions différentes.

La Folk music puise dans ses racines – la danse, la joie : mais là, ce n’est pas dans un village, mais dans un club, ici ce ne sont pas des musiciens folk mais des DJs, qui ne jouent pour un mariage, mais pour un sound system.
Voilà le résultat de l’idée du Warsaw Village Band – joyeux, inventif, invitant à la danse. Le fruit de beaucoup de recherches, de voyages lointains, de fascinations de toutes sortes, de rencontres extraordinaires et d’amitiés inestimables.

Voilà les sons du Warsaw Village Band passés par la perspective d’autres créateurs croisés sur la route et avec qui le courant est passé : des Polonais, des Anglais, des Français et des Jamaïcains.
Le succès international de leur album UPROOTING et le ‘BBC World Music Award’ a ouvert toutes sortes d’opportunités pour le groupe dans le monde entier. Des récompenses cueillies avec appréciation du milieu musical en Pologne comme ‘Fryderyk and Machinery’ et celles venues d’ailleurs, ont confirmé la place particulière par le groupe sur la scène musicale.

Infinity

Et voilà le quatrième album :
Infinity, enregistré en mars 2008 pour JARO.

On y trouve pour la première fois des créations originales du groupe, plus précisément de Maja Kleszcz et de Wojtek Krzak.

1. Wise Kid Song 4:30
2. 1.5 h (feat. T. Kukurba - Kroke) 6:21
3. Over the Forest 4:37
4. Skip Funk (feat. DJ Feel-X) 3:09
5. Is Anybody In There? 3:35
6. Heartbeat (Maja & Natu IncarNated chant) (feat. Natalia Przybysz) 5:07
7. Polska Fran Polska 6:04
8. Lazy Johnny Dance 3:14
9. Polka Story 4:34
10. I've Met the Girl 3:35
11. Little Baby Blues (feat. Jan Trebunia Tutka) 6:25
12. Circle No. 1 4:43

from booklet info:
Here is the latest, already the fourth studio album by Warsaw Village Band, our next, long-awaited child; and it was in fact the birth of a little human being that became the direct inspiration and cause for the creation of this album. In such situations, certain moments come when, lying beside the child, you observe its breathing, and you start to think about the countless, nameless generations that preceded us. You imagine those for whom we ourselves are going to be just an anonymous past without a face. After all, we are all born in a particular place and time, and shaped by culture of our ancestors. We live in big cities, seek our place on earth, lose old gods and find new ones, people, shelters, pictures, so that later we can hand them down to our children, who are born in a particular place and time, seek their place on earth, lose old gods and find new ones, people, shelters, pictures, so that later.. You begin feeling it clearly the moment you call others into being. No matter whether you live in Japan, the US, England, Germany or Poland - behind you stand the same generations, which like the rings of a tree, have accumulated their every trace in music, art, language - in a word - CULTURE. You emerge from it, enrich it and then pass it on. Ad infinitum. And here is how the idea of "Infinity" came into being - the need to take a dip in tradition, derive from it and create contemporary and modern compositions - to inspire other generations. Once again!

Wojtek Krzak

Site Web : http://www.kzww.terra.pl/

Voici le dernier et déjà quatrième album studio du Warsaw Village Band, ce nouveau né que l’on a espéré et attendu depuis longtemps; et c’était en fait comme la naissance d’un être humain (enfant) qui devenait l’inspiration directe et la cause de la création de cet album.

Dans de telles situations, certaines inspirations viennent lorsque, mentant dans le dos des enfants, vous observez son souffle, et vous commencez à penser aux innombrables générations anonymes qui nous ont précédés. Vous imaginez ceux de qui nous-mêmes nous pensons avoir un passé anonyme et sans visage.

Après tout, nous sommes tous nés dans un lieu défini et un temps donné, et influencé par la culture de nos ancêtres.

Nous vivons dans de grandes villes, en quête de notre place sur terre, en ayant abandonné notre foi en des divinités anciennes et en les remplaçant par de nouveaux Dieux, de nouvelles personnes, de nouveaux refuges, de nouvelles images, que plus tard nous pouvons montrer à nos enfants, qui eux-mêmes sont nés dans un lieu défini et un temps donné, à la recherche de leur place sur terre, en ayant abandonné leur foi en des divinités anciennes, et en les remplaçant par de nouveaux Dieux, de nouvelles personnes, de nouveaux refuges, de nouvelles images, que plus tard…

Vous commencez à ressentir cela avec une grande acuité le jour où vous appelez les autres à être, où vous donnez la vie aux autres.

Pas de problèmes si vous vivez au Japon, aux US, en Angleterre, en Allemagne ou en Pologne – devant vous se dressent les mêmes générations, qui comme les branches d’un arbre, ont laissé chacune à leur tour les traces de leur passage en musique, en art, en langage – en un mot – par la CULTURE. Vous émergez de là, enrichi par tout ça et à votre tour vous transmettez tout cela.

Et c’est ainsi qu’est née l’idée de donner naissance à « Infinity »– le besoin de puiser dans les traditions, de les transformer et de créer à partir de là des compositions modernes et contemporaines – pour inspirer les prochaines générations. Une fois encore ! Wojtek Krzak, leader des Warsaw Village Band

Nord

Le groupe polonais revient à la simplicité avec "Nord", un album humaniste en forme de voyage musical et polaire ...

Musiques du Monde

On aime passionnément

Avec leurs fameuses « voix blanches », presque criées, calquées sur une technique pastorale moyenâgeuse, ces six jeunes musiciens polonais se sont faits les chantres brillants du néofolk d'Europe de l'Est, mariant vieilles chansons populaires et instruments oubliés (un violon suka qui se joue avec les ongles, des percussions aux vibrations tribales) à l'esthétique punk rock. Ils explorent ici des horizons plus lointains, pour remonter aux racines culturelles communes aux peuples slaves, scandinaves et aborigènes. Dans cette aventure inédite et palpitante, s'invitent ainsi le groupe suédois de rock trad Hedningarna, qui raconte l'histoire d'une polka voyageuse (la danse kujawiak « empruntée » par la Suède), et la chanteuse native canadienne Sandy Scofield, qui rappelle, sur un War's coming aux dissonances chamaniques, que les Vikings firent voile jusqu'au Canada. Danses frénétiques au lyrisme guerrier, complaintes polaires aux atmosphères énigmatiques..., ils recréent ensemble des steppes organiques et sauvages, hantées par les fantômes des conquérants d'antan, l'esprit des ancêtres inuits et même une trompette qui sème une zizanie jazzy dans les archaïques violonades. Froide et envoûtante, une musique à faire fondre la banquise.

| 1 CD Jaro/L'Autre distribution.

Le 15/12/2012 - Mise à  jour le 12/12/2012 à  10h39
Anne Berthod - Telerama n° 3283

 

Le temps passe : le Warsaw Village Band a déjà quinze ans. Les apôtres polonais de « l’hardcore folk » ont coupé leurs dreadlocks mais n’ont pas perdu la flamme. Serrés autour d’une minuscule table ronde, au Vauban, un mythique café-concert de Brest où le festival no Border les avait programmés, ils nous ont expliqué leur démarche en détails. Retour vers Nord, leur récente – et impérieuse – invitation au voyage.

L’idée de départ de Nord était de retrouver des liens avec d’autres peuples du nord de l’Europe ?

Maciej Szajkowski : Effectivement, l’idée du disque était de montrer les similarités entre les peuples scandinaves et polonais. Ils partagent de nombreuses choses. Ils vivent de part et d’autre d’une même mer. Au dix-septième siècle, cette mer, la Baltique, a gelé. Les peuples ont échangé à travers cette mer. Les Scandinaves sont allés en Pologne. Les Suédois, en particulier, ont occupé la Pologne pendant plusieurs années. Ils en ont conservé des traces dans leurs traditions musicales.

Notamment, ces fameuses « voix blanches », ce chant de berger, proche du cri, qui caractérise vos disques ?

Maciej Szajkowski : Non, ce sont surtout des emprunts instrumentaux. Par exemple, la danse nationale suédoise est la « polska », dont le nom, au moins, vient de la Pologne. Cette danse est encore très jouée. En voyageant en Scandinavie, nous nous sommes aperçus qu’il y a beaucoup d’autres caractéristiques communes. Il y a de nombreuses similarités entre le chant blanc et le chant traditionnel scandinave. Au fond, cette façon de chanter est une forme d’expression très naturelle. On la retrouve même dans le joik, le chant traditionnel du peuple saami. L’essentiel est de comprendre que, malgré la diversité des instruments et des langues es aspects ornementaux de plusieurs instruments, tout nous lie en tant que peuples. Nord est un album humaniste.

Il est le résultat de plusieurs années de voyage ?

Maciej Szajkowski : Oui, il aurait été impossible de le concevoir sans voyages. Il n’aurait pas à la fois cet ancrage dans notre musique traditionnelle polonaise et cette ouverture. Sans voyages, sans rencontres, sans les gens et les cultures que nous avons découverts, nous n’aurions pas osé creuses aussi profondément parmi nos propres racines. C’est un paradoxe culturel mais un paradoxe positif ...

Comment le disque est-il accueilli en Pologne ?

Maciej Szajkowski : Nous avons eu des réactions très chaleureuses. Nord rappelle à nos fans ce qui fait la force de notre groupe, sa marque, son signe distinctif : des sonorités qui appellent la transe, des rythmes très denses, répétitifs, assez minimalistes, des harmonies vocales féminines, … Bref, une façon de concevoir la musique en communauté qui découle de notre réflexion sur l’origine de la musique et ce qu’elle était à la base pour les gens. S’abandonner dans cette musique, c’est une forme de voyage spirituel, quelque chose de psychédélique.

Vu d’ici, vous incarnez à vous seuls la Pologne. La scène folk polonaise manquerait-elle de vitalité ?

Maciej Szajkowski : Non, nous ne sommes pas seuls. Il y a beaucoup de très bons groupes. Mais, pour des raisons que nous ignorons, ils ne parviennent pas à percer à l’étranger. C’est pour cela qu’avec mon association, Transetnika, nous allons au Womex : pour montrer la richesse de la scène polonaise. Mais, effectivement, les groupes qui se réfèrent aux origines et les interprètent d’une manière créative, il n’y en a pas tant que ça …  

Pourquoi ? Les Polonais ont-ils un problème avec leur histoire et leur tradition ?

Maciej Szajkowski : C’est un problème d’éducation. Toutes les initiatives en faveur d’une revitalisation de nos traditions viennent du bas, de la société. Pendant longtemps, elles n’ont été soutenu ni par le ministre de la Culture, ni par le gouvernement, ni par les écoles. Aujourd’hui, les consciences changent et cela porte des fruits petit à petit. C’est une question d’années. La génération qui viendra après nous pourra réinterpréter la tradition d’une manière plus audacieuse.

Le groupe a changé récemment. Cela a été l'occasion d'explorer de nouvelles directions ?

Maciej Szajkowski : Deux membres du groupe, Maja Kleszcz et Wojciech Krzak, sont partis. Ils avaient joué un rôle très important dans l’avant-dernier album, Infinity. Ce changement nous a permis un retour à nos valeurs d’origine, à l’esprit communautaire. Nous revenons à la simplicité, à l’harmonie, à un chant féminin choral. C’est le principe de l’anarchie, il n’y a plus de leader  : « Les vrais meneurs n’ont pas besoin de suiveurs, ils créent de nouveaux meneurs ». Chacun est fondamental dans ce groupe …

Vous parlez de « communauté ». Vous vivez ensemble ?

Maciej Szajkowski : Ce n’est pas une communauté dans ce sens là. Mais nous passons beaucoup de temps ensemble. Nous sommes une communauté de voyage, une communauté nomade, presque une famille. Au fond, je connais mieux les chanteuses du groupe que ma propre femme, qui, bizarrement, quand je rentre d’un grand voyage, a l’habitude de disparaître …  (rires)

Propos recueillis par François Mauger et traduits par Kat Banaszek pour MONDOMIX

- Warsaw Village Band, Nord (Jaro)

Leur 6ème album »Nord« est l’aboutissement d’une rencontre de musiciens à la recherche de racines communes entre les Slaves, les Scandinaves et les peuples aborigènes du Nord. Warsaw Village Band rend ainsi hommage aux héros mystiques, aux Vikings et poètes des peuples Saami et Inuit. Toutes ces influences diverses mais liées se retrouvent pour la première fois sur cet étonnant projet discographique. La musique résonne étrangement familière : Rugueuse mais digne ; parfois froide et sauvage, toujours profonde et forte, avec une pointe de nostalgie et un intense frisson de vérité. “Ils ont créé une relecture avant-gardiste du folk qui varie de passages dansants à des envolées a cappella excentriques et palpitantes” (extrait du Guardian)

Święto Słońca

Le dernier album du groupe, sorti en 2015 en Pologne.

Le site du Warsaw Village Band


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