A Filetta : Les concerts 2009

Dernière mise à jour : 20/03/2011

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2009 : Tous les concerts d'A Filetta


Février 2009

5 Alhambra, Paris 

Mars 2009
Je 26 Aurillac
Ve 27 Brignais 

Avril 2009
Me 1 Luxembourg
Ve 3 Clichy-la-Garenne
Sa 4 St Quentin en Yvelines 
Sa 11 St Jacques de Compostelle 

Mai 2009
Sa 9 & Di 10 Dublin (IRL), Apocrifu
Sa 30 Pigna Résidence-Rencontre avec Conductus

Juin 2009
Sa 6  Merano 
Di 7 Ljubljana 
Je 11 Gap
Ve 12 Grimaud
Lu 15 Bakou (Azerbaidjan)
Me 17 Marseille 
Lu 22 & Ma 23 Villa Adriana, Roma Apocrifu

Juillet 2009
Je 2-Ve 3  Førde 
Di 5 Wroclaw 
Di 12  Lörrach 
Me 15 Lörrach 
Ve 17 Châteauvallon 
Sa 18 Lörrach avec Danyel Waro
Di 19 Marseille avec Danyel Waro
Ve 24  Langon
Di 26 WOMAD - Charlton Park Malmesbury, Wiltshire (UK)

Août 2009
Ma 4 Castel Porona (It)
Me 12 La Seyne-sur-mer (83)
Ve 14  Guitres
Sa 15  Bagnères-de-Bigorre
Me 19 Calenzana
Je 20 Propriano
Me 26 Helsinki

Septembre 2009
Ma 15-Sa 19 Bastia/Calvi XXIes Rencontres Polyphoniques de Calvi 
Ve 25-Sa 26 Cité de la Musique, Paris (Apocrifu)
Me 30 Antwerpen

Octobre 2009
Je 1 - Ve 2 - Sa 3 Antwerpen
Je 8 St Pölten 
27 oct - 9 nov : Tournée au Brésil (Sao Paulo)

Novembre 2009
Ve 13 Epinay sur Seine (93) - Festival Africolor avec Danyèl Waro 
Sa 14 Plougonvelin/Brest (29) - A FILETTA & DANYEL WARO
Di 15 Bonneuil-sur-Marne (94) - Festival Africolor avec Danyèl Waro
Lu 23 Pordenone (It) - Eglise

Décembre 2009
1er au 6 Tournée dans les pays baltes
Ma 1 Tallinn (Estonie) St John's Church
Me 2 Pärnu (Estonie) Concert Hall
Je 3 Tartu (Estonie) Vanemuine Concert Hall
Ve 4 Valmiera (Lettonie) Centre Culturel
Di 6 Riga (Lettonie) La Grande Guilde
Ma 8 Minsk (Biélorussie), Philarmonie
Me 9 Polotsk (Biélorussie), cathédrale Sainte Sophie
Ve 11 Les Mureaux (78) Festival Mozaik

Les concerts des autres années :

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Concerts 2009 : Les compte-rendus

Jeudi 5 février, Paris, Alhambra

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Bien sûr, il y a le concert (les concerts, devrais-je dire). Mais le premier plaisir, c'est celui de se retrouver entre amis à l'occasion de ce premier concert 2009 ! Au rendez-vous des bons copains, venu(e)s de l'autre bout de la France, d'Allemagne, des Pays-Bas ou tout simplement d'une banlieue parisienne, y'a pas souvent de lapin, mais la ferveur et l'amitié.

Le Festival Au Fil des Voix propose pendant deux séquences de trois jours, du jeudi au samedi, pas moins de douze concerts d'artistes japonais, corses, espagnols, libanais, portugais, algériens, américains, grecs, maliens et brésiliens. Pour cette première soirée, le trio Miyazaki et A Filetta étaient à l'affiche.

Le trio composé de Mieko Miyazaki (koto, koto basse et chant), Bruno Maurice (accordéon) et Manuel Solans (violon) offre une musique originale, la tradition japonaise rencontrant le tango, le jazz, le musette. Mieko Miyazaki est une musicienne passionnée par toutes les musiques. Elle maîtrise parfaitement le répertoire traditionnel du koto, mais joue la musique classique occidentale et compose avec un égal bonheur. Avec les deux excellents musiciens que sont Bruno Maurice et Manuel Solans, trois identités profondément différentes s'unissent et conversent avec fantaisie dans une musique au jeu à la fois contrasté et exotique, mêlant écriture et improvisation, racines ancestrales et inspiration contemporaine. Ce trio étonnant va prochainement travailler ... avec le groupe corse Voce ventu. … On retiendra notamment de ce concert Haru Kaze (« Brise de printemps ») ainsi qu’un solo d’accordéon de Bruno Maurice.

Après quelques minutes d'entracte, c'est A Filetta qui entre en scène. Après Nana, une Paghjella et U Cantu di l'Acqua, se succèdent Alilo, Benedictus, L'invitu, Treblinka, Meditate, Rex, Pater noster, A Paghjella di l'impiccati chantée en monodie par Jean-Luc, U Sipolcru, et c'est déjà fini ! 
Jean-Claude prend la parole pour rappeler que le procès en appel d’Yvan Colonna débute le 9 février et réclamer tout simplement un procès équitable.
Après le rappel : La Folie du cardinal, nous espérons encore notre Sumiglia habituel, mais c'est l'organisateur du festival qui prend la parole. Bien sûr, nous nous attendions à un concert assez court compte tenu de la programmation, mais nous repartons un peu frustrés. Ajoutons que les conditions acoustiques n'étaient pas idéales. Un fort bruit de fond pendant le concert d'A Filetta, probablement causé par l'éclairage ou une ventilation, était fort perturbant. Nous étions loin des conditions idéales de l'Européen l'an dernier. Etonnant pour un festival de cette qualité et avec ces ambitions... Mais le plaisir était grand de retrouver A Filetta et une partie du répertoire de Bracanà, avec un Treblinka légèrement remanié (Ceccè accompagnant désormais Jean-Claude dans la première partie).
A la sortie, nous retrouvons Valérie, Sabine et nos sept amis ; il est tard, il faut se lever tôt le lendemain matin mais nous avons du mal à les quitter… Et on pense déjà à la prochaine fois…

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© Wilfried Desveaux

Vendredi 27 mars, Brignais 


UN CONCERT VERTIGINEUX !


brignais

Après Paris - l’Alhambra le jeudi 05-02-2009 qui marquait le début de mon parcours A Filetta 2009, direction Brignais près de Lyon. Changement total de décor puisque le concert a lieu dans une église, où aucune affiche n’indique l’évènement, ni sur place, ni alentour ! Mais c’est bien là !!!
Pas de micro en vue, les chants seront a capella et cela me remplit de joie : leurs voix sublimes à nu, c’est un grand bonheur ! Par contre, une feuille blanche au sol m’intrigue un peu tant je suis certaine d’écouter « Bracanà », leur dernière création CD, que je ne me lasse pas d’entendre depuis bientôt un an !

Ils entrent, commencent à chanter et là, tout de suite, je comprends que quelque chose ne va pas : ils sont bien sept mais Paul n’est pas le même ! Il est là mais ne chante pas, sa voix d’ange est muette et je comprends alors la feuille blanche : ils ont élaboré un programme particulier pour en tenir compte ! Je suis nouée, inquiète et j’écoute autant que je scrute leurs visages pour comprendre.

Mais voilà, devant moi, dans le choeur de cette église, il y a bien A Filetta, Maxime, Cecce, José, Jean, Jean-Claude, Jean-Luc et Paul et quoi qu’il arrive, ce que ce groupe nous offre est proprement prodigieux de beauté ! Tour à tour sept, quatre ou autrement, ils chantent comme des boxeurs contre l’absence vocale de Paul (présent ou pas), sous tension, pour nous donner le meilleur, et pour Paul aussi, avec, pour respirer, des extraits du recueil d’Aragon « Les Poètes » dits par Jean-Claude, issus du « Discours à la première personne ».

Se succèdent des chants de la Passion, des chants géorgiens et quelques chants qu’on n’entend pas souvent comme Violetta ou A Paghjella di l’Impiccati. C’est magnifique et moi, de toute façon, la voix de Paul, je l’entends, je sais quand elle va s’élever et me couper le souffle. Parfois, Jean-Claude et Jean-Luc prennent sa position dans un chant et c’est alors une version nouvelle qui naît, cadeau !
Ils font bloc pour surmonter le vide et c’est bouleversant !

En ces temps de violence sociale où les puissants broient les humains comme ils brisent des fruits secs à l’apéritif, je crois que si je devais donner corps à la Solidarité, ce serait leur corps fusionnel !
Parce que Paul est là, absent, Sumiglia ne terminera pas le concert mais nous aurons un sublime Lamentu di Ghjesu où Jean-Claude sera exceptionnel !

Deux rappels suivront, réclamés par un public enthousiasmé par ces hommes généreux. Jean-Claude dira alors les mots que j’attendais. Il parle du verdict du procès d’Yvan Colonna qui vient d’être rendu dans l’après-midi : perpétuité assortie de 22 ans de sûreté. Il dit, doucement, fermement, tristement que personne, ni Yvan Colonna, ni la famille Erignac, ni nous-mêmes ne pouvons considérer que la justice est passée, tant le doute plane sur sa sérénité et son impartialité. Ce verdict terrible, il nous parle aussi de nous, qui que nous soyons, Corses ou non. Ce sont des mots citoyens qui font honneur au groupe. Alors, pour définitivement nous quitter, il va chanter un bouleversant Dio vi salvi Regina, bouleversant et profondément douloureux !

Voilà, après les retrouvailles d’après concert et le bonheur de passer un très court moment avec eux, il faut repartir, heureux et malheureux comme à chaque fois, plus que les autres fois.

Françoise COULOMB

Samedi 4 avril, St Quentin-en-Yvelines

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theatre

Avant ce second concert en région parisienne (après celui de Clichy-la-Garenne le vendredi), nous étions anxieux de savoir si Paul serait rétabli de son refroidissement. Première indication, pas de liste des chants sur le sol de la scène. Cependant, au fil des morceaux, nous avons pu constater que, si Paul chantait sur un grand nombre de morceaux, le programme avait été remanié pour lui éviter de trop solliciter sa voix.
Le concert débute par la berceuse géorgienne Nana, suivie d'une Paghjella chantée par Ceccé, Jean-Luc en siconda et Jean-Claude en terza. Formation assez inhabituelle ! Puis c'est un Sanctus, assez rarement chanté en concert, puis le magnifique 1901 qui clôt la première partie.
Un magnifique Dies irae est suivi par un Alilo dans lequel Jean-Claude supplée Paul dans les parties les plus aigues. Puis vient un autre chant peu souvent présenté en concert, le Kyrie d'Asco, présent sur A u visu di tanti !
Jean-Claude démarre ensuite une version sidérante de A l'Alivetu. Nous l'avions déjà entendu à Düsseldorf dans le cadre d'Apocrifu et nous avions déjà été enthousiasmés par ce chant tragique, déchirant, avec une sorte de double bourdon, l'un continu, "traditionnel", l'autre en mélismes évoquant le chant oriental. Phénoménal, à la fois sur un plan purement musical et sur le plan émotionnel.
La partie suivante s'ouvre sur le Pater noster composé pour le Requiem puis vient la partie la plus grave du concert avec Treblinka et Meditate et enfin un autre extrait du Requiem, le Rex.
La dernière partie débute avec A Paghjella di l'impiccati, introduite par des paroles très sobres mais très fortes de Jean-Claude évoquant Marcu Maria, "un rebelle pour les uns, un héros pour les autres, en tout cas un adolescent fauché dans ses premiers printemps...". Puis, un chant traditionnel, Violetta, suivi par une monodie chantée de façon incomparable par Jean-Luc et pour finir U Sipolcru.
Le groupe revient pour un premier rappel, La Folie du cardinal, puis pour un Lamentu di Ghjesù d'une intensité extraordinaire. 

Après la séance de dédicaces, nous retrouvons le groupe. Jean-Claude nous parle du prochain voyage en Nouvelle-Calédonie, des 35 heures d'avion de Bastia à Nice, de Nice à Londres, de Londres à Sidney, de Sidney à Nouméa et enfin de Nouméa aux Iles Loyauté... Un voyage très fatiguant à n'en pas douter, mais le groupe tient absolument à honorer de sa présence la commémoration du 20e anniversaire de la mort de Jean-Marie Tjibaou. 
C'est bien une des caractéristiques les plus attachantes de ce groupe que de faire les choses auxquelles il croit, sans hésitation ni calcul.
Nous reparlons de ce concert hors normes. Paul nous rassure sur l'état de sa voix, Jean-Luc dit s'être bien amusé, et Jean-Claude explique la sensation ressentie par le public à l'écoute d'U Lamentu di Ghjesù : quand un membre du groupe est affaibli, a des problèmes, cela renforce encore la cohésion du groupe, l'implication de tous. Et ce soir, nous avons parfaitement ressenti cela. Ce Lamentu d'une force incomparable communiquait une émotion incroyable. Et c'est bien ce qui fait d'A Filetta un groupe unique...    

Samedi 11 avril, Santiago de Compostella, Festival of Contemplative Music

Horario:

11 de abril de 2009
20:30
Lugar:
Igrexa das Ánimas
Ruela de Ánimas, s/n
Teléfono: 981 574 638

contemplativas


A Filetta ofrece un recital de cantos sacros da tradición corsa

A Filetta

O nome d'A Filetta fai referencia a un fieito que crece en Córsega e cuxas raíces están
profundamente arraigadas na terra desta bela illa. O grupo nacido en Balagne en 1978
a partir dunha profunda paixón polo canto e pola terra de Córsega.

Programa (Cantos sacros da tradición corsa)

E lode di u sipolcru
U cantu di l’acqua
Kyrie d’Ascu
Agnus dei
U sipolcru
Requiem, di Corsica riposu
Miserere
Límites
Réquiem
Kirie
Dies irae
Rex
Lacrymosa
Figliolu d’ella
Meditate
Sanctus
Pater noster
Lux Eterna
In paradisum
El despertar

En 1982 puxéronse á fronte da recreación da primeira Paixón en Calenzana, que como un deber comunal, recuperaron o seu lugar durante a Semana Santa. Baixo a dirección de Jean-Claude Acquaviva, o grupo chegou á cúspide da harmonía vocal. Un talento ilimitado, unha aguda sensibilidade vocal e un fervor emocional irresistible son o selo da súa maxia. O seu repertorio ilustra a viaxe artística da banda: himnos sacros e profanos herdados da tradición, así como cancións orixinais.

Todos eles son testemuñas dunha cultura dinámica que rexeita permanecer cristalizada no seu pasado. Durante case 30 anos, estas voces eternas que sementan as súas sementes nun camiño de tercetos, madrigales, cantos litúrxicos, cheas de emoción, irradian unha ardente poesía semellante á terra na que A Filetta profunda as súas raíces.

Os seus concertos son o reflexo exacto dunha viaxe á tradición e á novidade. O compositor de música para cine Bruno Coulais contou con eles en varias frutíferas colaboracións (10 bandas sonoras), empezando co "Don Juan" de Jacques Webers. Coulais di deles: "Para min A Filetta é un grupo que está a unha distancia perfecta entre o costume e a contemporaneidad, entre innovación e tradición, e a unha distancia óptima entre ser fieis ás súas raíces e estar abertos ao mundo circundante".

Sa 9 & Di 10 mai : Apocrifu à l'Abbey Theatre, Dublin Dance Festival

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"A spellbinding performance" - The Bulletin

Highly esteemed on the European dance stage, Sidi Larbi Cherkaoui opens this year’s Dublin Dance Festival with his haunting and beautiful work, Apocrifu. Weaving together the contrasting styles of its three dancers and the soaring polyphonic choral music of A Filetta, Apocrifu is a powerful and thought provoking work that grapples with the idea of the supremacy of written language over the body.

Apocrifu is at times earthbound and languid, at others delicate and aerial. Through painful struggle and humorous absurdity, the dancers question the authority of written traditions. Cherkaoui investigates the ubiquity of the written word to open up a dialogue with forgotten tales and sacred texts deemed by many to be absolute.

A former dancer with Les Ballets C de la B, Cherkaoui was awarded the Promising Choreographer Award at the Nijinski Awards in Monte Carlo in 2002 and received BalletTanz’s Outstanding Choreographer of the Year Award in 2008. His work has been commissioned by the Royal Danish Ballet and the Cullberg Ballet. Recent collaborations include Zero Degrees with Akram Khan (UK) and the Monks from the Shaolin Temple and sculptor Antony Gormley for the creation of Sutra. Cherkaoui is currently Associate Artist at both Het Toneelhuis in Belgium and Sadler’s Wells in London.


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Festival de danse de Dublin : 8 - 23 mai 2009

Avec le soutien du Service culturel de l’Ambassade de France en Irlande :

APOCRIFU
Sidi Larbi Cherkaoui
A Filetta

Très apprécié sur la scène européenne de la danse, Sidi Larbi Cherkaoui inaugure le Festival de danse de Dublin 2009 avec son magnifique spectacle : Apocrifu. Il y entrelace sans effort apparent les styles contrastés de ses trois danseurs avec la magnifique polyphonie chorale de l’ensemble vocal corse A Filetta.
Apocrifu est une œuvre puissante qui défie l’idée d’une suprématie du langage de l’esprit sur celui du corps.

Apocrifu est parfois terrestre et languissant mais peut aussi être délicat et aérien. Au travers d’une lutte douloureuse et d’une absurdité ironique, les danseurs mettent en question l’autorité des traditions écrites. Cherkaoui sonde l’omniprésence de l’écrit dans le but de dialoguer avec des contes oubliés et des textes sacrés considérés par beaucoup comme absolus.

Chorégraphe : Sidi Larbi Cherkaoui
Danseurs : Sidi Larbi Cherkaoui, Dimitri Jourde et Yasuyuki Shuto
Musique : A Filetta
Apocrifu est une coproduction de La Monnaie/De Munt (Belgique) et du Festival de Danse de Cannes

Samedi 9 et dimanche 10 mai à 19h30
Abbey Theatre
Durée du spectacle : 75 minutes
Billets : € 20/ € 30 / € 22
www.dublindancefestival/apocrifu.ie

La presse irlandaise en parle :

The Irish Times

FLEMISH-MOROCCAN choreographer Sidi Larbi Cherkaoui has always been attracted to drawing. For him, dance is a temporary drawing that disappears once the movement stops, and more importantly, is re-written once the movement starts again.

In Apocrifu , which opened this year’s Dublin Dance Festival, that ephemerality is pitted against the permanency of the written word.

Another constant theme for Cherkaoui is the equality of religions, cultures and individuals, and here he presents his case using his most canonical evidence to date: sacred texts.

In one light-hearted moment, the choreographer compares different versions of the story of Cain and Abel within the Talmud, Koran and Bible.

Highlighting their underlying subjectivity, he reinforces their interchangeability with a physical set-piece: the three dancers – Cherkaoui, Dimitri Jourde and Yasuyuki Shuto — line up behind one another and move the three sacred texts around like a six-armed shiva.

But for the most part the tone is darker. The Corsican acapella group A Filetta are a constant presence, moving silently around stage and ignored by the performers like unseen angels.

Their renditions of liturgical and secular texts switch between uplifting and leavening, and so it is left to the piles of books around the stage to provide the most malevolent influence.

Initially used as stepping stones to bring the three characters together, they soon become missiles, flung at the first sign of difference.

In contrast, diverse forms of expression are presented equally to coalesce into a universal statement, including a Japanese Bunraku puppet, legs bells (like those found in Kathak dance) and a movement vocabulary that includes classical ballet and circus skills.

Cherkaoui might question the rigidity of the written word, and particularly sacrosanctity, but ultimately the difference is in individual interpretation rather than content. In offering dance as a temporary drawing, he champions freedom of interpretation over blind obedience to text.

But, while Apocrifu is an impressive choreographic achievement, it rests somewhat uneasily between the metaphoric and the literal, and misses its potential to be truly mythical.

MICHAEL SEAVER


The Guardian :

This year's festival opens impressively with the Irish premiere of Apocrifu, choreographed by the protean-talented Sidi Larbi Cherkaoui. Weaving together the very different performance styles of his and his two dancers, along with the a capella singing of Corsican vocal ensemble A Filetta, Cherkaoui sets up a dialogue between the languages of words and movement. Both comic and painful, this struggle between bodies and text engages with Cherkaoui's ongoing exploration of the power of religious faith.

Judith Mackrell - The Guardian, Saturday 9 May 2009

Samedi 30 mai, Pigna : A Filetta & Conductus 

programme


prog


pigna
Photo : Gerda-Marie Kühn


Un extrait video de ce concert filmé par Hervé Muracciole est visible sur Youtube :
http://www.youtube.com/watch?v=4Zq6gkZ7wuQ
Samedi 6 juin  : A Filetta & Conductus : Sonora 2009 Incontri

in ricordo di  Fabio Boccagni
Musiche: Polifonia tradizionale corsa, Bruno Coulais, Marcello Fera.
Marcello Fera - direttore
Tirolo, Brunnenburg, 6 Giugno 2009, ore 20.30
Ingresso gratuito

Dimanche 7 juin : Ljubljana (Slovénie) - Festival Druga Godba


Un extrait video proposé par Katja Lenart :



Jeudi 11 juin  : Gap


J'ai eu la naïveté de croire que je pourrais écouter "A Filetta" avec plaisir à Gap, dans les Hautes-Alpes, le 11 juin 2009.
Pour plus de précisions, la salle où ils se sont produits est une espèce de GROS CUBE appelé maintenant (depuis 1 mois) le QUATRO et qui s'appelait en juin 2009, le CUBE.
Pas de chaleur, pas de bonne acoustique, un bon fond sonore de la soufflerie... et eux, seuls sur scène où on sait bien qu'ils ne danseront pas la polka, mais sans décor, noir sur fond noir, c'était triste, sans intérêt.
Alors que je les avais déjà vus et entendus dans des églises quand j'habitais dans le Sud de la France, avec mon ami de l'époque (un corse pure souche), Jacques Poli (qui repose à Giannuccio), à l'église de la Garde où nous habitions et dans l'église de Lurs, dans les Alpes de Haute Provence, où là encore, tout était réuni pour que nous passions un bon moment.
Bref, après trois chants, je me suis faite discrète et suis sortie pour rentrer chez moi et les écouter. J'ai dû partir, car si moi je ne me sentais pas à l'aise, à mon humble avis, eux non plus n'auraient pas dû se trouver dans ce lieu sans vie.
Alors, je les écoute depuis chez moi et c'est mieux ainsi !
Voilà l'histoire, sans gravité, juste un "ratage" ! Ne connaissant pas encore bien la région, ni suffisemment de personnes pour avoir un avis sur la qualité et la valeur de ce lieu de spectacles, je me suis laissée guider par mon envie de les entendre.
Sans rancune et à une prochaine "rencontre", comme il m'est arrivé de le faire par le passé, dans un autre lieu ?
 
Paule Boutilié


Mercredi 17 juin : A Filetta au Festival de Marseille

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Le reportage de Fréquence Sud :


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Plus d'un millier de personnes se sont réunies le 17 juin à 22h sur l'Esplanade Villeneuve Bargemon pour assister au concert gratuit donné par A Filetta en guise d'ouverture du Festival de Marseille.
Le coup d’envoi est donné. La quatorzième édition du Festival de danse et des arts multiples de Marseille a été inaugurée le 17 juin par un concert en plein air du groupe corse A Filetta.

Et les organisateurs n’avaient pas fait les choses à moitié pour être à la hauteur de l’événement. D’abord en choisissant un cadre apaisant pour le public : dans une ambiance tamisée par les lumières de la ville, en plein air, sur l’Esplanade Bargemon, face à l’eau calme du Vieux-Port. Les spectateurs ont également pu profiter de plusieurs dizaines de chaises longues, mises à leur disposition afin d’apprécier le talent vocal d’A Filetta en toute sérénité.

Car on peut bien parler de talent vocal lorsqu’il s’agit de ce groupe maniant l’art polyphonique corse avec panache et modernité. Pourtant, aucun des membres du groupe n’a jamais pris un seul cours de chant : "Nous n’avons pas de formation musicale et vocale proprement dite. Nous n’avons pas non plus une hygiène vocale parfaite. Mais nous chantons depuis trente ans alors notre voix commence à avoir l’habitude de se fatiguer, et de se rétablir très vite ", avoue Jean-Claude Acquaviva, membre du groupe.

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En réalité, toutes les valeurs qu’incarne la musique sont représentées et défendues par A Filetta : l’écoute, le partage, la générosité, l’échange, le respect. Avec elles, c’est l’émotion, la chaleur et l’esprit des chants méditerranéens qui sont célébrés par A Filetta.
Au sein du groupe, il n’y a pas de hiérarchie, par de chef de chœur, mais une réelle interdépendance entre les sept maillons d’une chaîne que personne ne souhaiterait rompre. L’harmonie vocale est rendue possible grâce à l’harmonie humaine. « C’est ce qui fait à la fois la difficulté et l’intérêt de notre musique : chacun doit s’abandonner au profit du collectif. » Alors le public est automatiquement porté. L’ensemble de la ville semble se taire pour laisser place à ces sept voix qui s’entremêlent.

Quant au répertoire, il reflète l’activité musicale du groupe depuis ces quinze dernières années, alliant l’authenticité du chant traditionnel corse à la force de textes plus contemporains, comme celui de Primo Lévi, témoin des camps de la mort : « S’il est impossible de comprendre, il est nécessaire de savoir et de faire savoir », a rappelé Jean-Claude Acquaviva face au public marseillais. Car si A Filetta défend avec fierté l’identité corse, le groupe revendique aussi son ouverture à d’autres influences artistiques : « Notre musique s’enrichit perpétuellement de nouvelles rencontres musicales. C’est le point central de notre démarche artistique. » A Filetta réserve d’ailleurs encore bien des surprises dans un avenir proche, avec entre autres un projet de collaboration avec des percussionnistes japonais. Et tout ceci ne se fait jamais dans le calcul, à l’image de la conclusion donnée par Jean-Claude Acquaviva à l’issue du concert : " Merci à vous de nous laisser la chance de faire de la musique en dehors des contraintes économiques, en dehors des contraintes marchandes." Un bon résumé de la philosophie d’A Filetta.




Damien Deparnay / Photos JB Fontana
Source : http://frequence-sud.fr/article.php?id=5973

Jeudi 2 et vendredi 3 juillet :  Førde (Norvège), Førde Folk Music Festival

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A Filetta - Korsika, Frankrike

Dei sju tidlause mannsrøystene i A Filetta frå den franske øya Korsika skaper magi med sin mystiske og gripande fleirstemde song. Songane deira vitnar om ein kultur som nektar å forbli i fortida, og til publikum over heile verda maktar A Filetta å gjenskape og formidle denne blendande skatten dei sjølve har funne nøkkelen til. Len deg tilbake og nyt! 
Konsertar: 
Fredag 3. juli kl 24.00-01.00 A FILETTA 
Stad: Førde kyrkje
Billettar: Kr 170/50. Med pass: Kr 100/50.
A Filetta deltek på opningskonserten,  World Voices, 
Torsdag 2. juli kl 20.00
Stad: Idrettshallen, Førdehuset 

Om A Filetta
Vokalensemblet A Filetta vart etablert i 1978, ut frå ein brennande lidenskap for Korsika og ein eldgammal korsikansk fleirstemd songtradisjon. Sju mannlege songarar med eit formidabelt talent. Sju finstilte og vare stemmer, og eit inderleg ønskje om å halde tradisjonen levande. Føre den vidare. Fornye. Utvikle. A Filetta blir omtala som det mest kreative som har skjedd i fransk folkemusikk i moderne tid. Songane deira er vitne om ein kultur som nektar å forbli i fortid, og til publikum over heile verda maktar A Filetta å gjenskape og formidle den blendande skatten dei sjølve har funne nøkkelen til. Sterke band og inderleg kjærleik til Korsika går hand i hand med ekte kjærleik til publikum når sju tidlause stemmer formidlar poetiske songar om glede og sorg. Dei er så sjenerøse, og har ei så sterk og naturleg innleving i det dei gjer, at ingen går upåverka ut frå ein A Filetta-konsert! Mange kallar det magi.. 

A Filetta var på Førdefestivalen i 1995, og er ei av jubileumsgruppene på årets festival. Gruppa står som arrangør for ein polyfon songfestival på Korsika i september kvart år, og den noverande samansetjinga feira sitt 20-årsjubileum i 2008.

A Filetta har fleire plateutgjveingar bak seg. Den siste, Bracana, kom hausten 2008. Dei har samarbeidd med store namn i fleire sjangrar, og har også laga musikk til fleire filmar. Les meir om dei og sjå videoar på www.myspace.com/afiletta

Medlemmer:
Jean-Claude Acquaviva, seconda; Paul Giansily, terza; Jean-Luc Geronimi, seconda; José Filippi, bassu;
Jean Sicurani, bassu; Maxime Vuillamier, bassu; Ceccè Acquaviva, bassu

Dimanche 5 juillet : Wroclaw - Brave Festival


brave

A Filetta i pieśni liturgiczne Korsyki
Korsyka
braveA Filetta.  Wielogłosowe misterium pasyjne.

Grupa A Filetta została założona w 1978 roku przez 13-letniego Jean-Claude’a Acquavivę i od tej pory odkrywa pasję, emocje i żar oraz piękno tej sztuki przed publicznością na całym świecie. Zespół jest głęboko zakorzeniony w korsykańskiej ziemi, tak jak gatunek paproci, od którego pochodzi jego nazwa. Na Korsyce o kimś, kto opuszcza wyspę i zapomina  o swoich korzeniach, mówi się: s'e' scurdatu di a filetta, czyli zapomniał o paprotce. Nigdy nie zapomnicie A Filetta. Korsykański śpiew wielogłosowy jest dziś znany na całym świecie za sprawą pionierów,  do których niewątpliwie A Filetta należy. Korsykański śpiew wielogłosowy opiera się na trzech głosach: głosie prowadzącym, secunda, któremu towarzyszy głos najniższy, bassu, oraz najwyższy głos trio, terza, pełniący rolę ornamentacyjną. Gdy głosy śpiewających odpowiednio ze sobą współbrzmią, pojawia się – zewsząd i znikąd – czwarty głos – głos aniołów. Wykonywanie sakralnych pieśni polifonicznych kojarzy się głównie ze śmiercią –  z pogrzebami oraz żałobą, które są w dalszym ciągu intensywnie celebrowane na Korsyce. Takie pieśni lamentacyjne wykonuje się również jako hymny podczas obrzędów Wielkanocy – odgrywana jest wówczas na nowo droga krzyżowa na Golgotę, w trakcie której szczery pokutnik przyjmuje rolę Chrystusa i dzięki niej zostaje odkupiony.  Podobnie jak w całej Europie, śpiew polifoniczny na Korsyce wykonuje się głównie podczas katolickich mszy, a nabożeństwa wielogłosowe mogą mieć zarówno tradycyjny, jak i bardziej współczesny charakter. Jednak niektóre elementy korsykańskiej kultury sięgają czasów jeszcze wcześniejszych niż chrześcijaństwo. To właśnie z tego bogatego źródła historii, mitów, tradycji i pieśni A Filetta zaczerpnęła inspiracje, sięgając w swych autorskich kompozycjach do odległych korzeni ojczystej ziemi. Nieskończone głosy, które sieją ziarna w „bruzdach” terzett, madrygałów, hymnów liturgicznych, pieśni paghjelle, emanują namiętną, pełną pasji poezją, nieokiełznaną energią, która powoduje, że słuchanie tych pieśni staje się wyjątkowym przeżyciem. Podczas tegorocznego Brave Festival A Filetta zaprezentuje wielogłosowe misterium pasyjne. W repertuarze znajdą się chants sacrés, m.in. Sanctus, U lamentu di Ghjesu i Sanctus.

Program:
Tytul: A Filetta. Missa Corsicana. Wielogłosowe misterium pasyjne
Miejsce: Kościół pw. Św. Marii Magdaleny
data/godzina: 05.07.2009 / 19:00
Cena: 20 PLN


Festival Stimmen à Lörrach


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burghof

A Filetta était en résidence au festival Stimmen (Voix) de Lörrach, dans le Bade-Wurtemberg, pour trois spectacles :

2.07.2009

A FILETTA & SIDI LARBI CHERKAOUI
APOCRIFU


stimmen
Pour sa première création à la Monnaie, Sidi Larbi Cherkaoui a décidé de travailler sur un trio. Avec le groupe vocal corse A Filetta pour la partie musicale, Sidi Larbi Cherkaoui explore l’univers de tout ce que l’on rejette.

«Les apocryphes, ce sont les évangiles qui ont été rejetés par l’Eglise. Pour moi, c’est le symbole de tout ce qui est rejeté. J’ai voulu créer une danse, une sorte de communauté homéopathique où tout a sa place, où il n’y a pas de déchets.»

Travaillant avec un danseur classique et un autre qui vient du cirque et du contemporain, le chorégraphe a aussi voulu mêler intimement ces diverses pratiques plutôt que de les faire évoluer côte à côte.

Les germanophones pourront lire l'article de la Badische Zeitung. Dans quelques jours, promis, je metttrai la traduction !

http://www.badische-zeitung.de/klassik-rezensionen/hin-und-hergerissen-zwischen-auge-und-ohr

15.07.2009
A FILETTA/ JOANA ADERI ...
PESSOASSION

Produktion: STIMMEN-Festival 09
Musik: Jean-Claude Acquaviva, Joana Aderi
Fotografie: Torsten Warmuth
Regie/Dramaturgie: Marion Schmidt-Kumke


Pessoassion, c’est un rapprochement musical et visuel à Fernando Pessoa, le grand poète portugais du XXe siècle. A Filetta – Artist in Residence – travaillent avec la musicienne d’Electro Joana Aderi, avec l’acteur Peter Schröder et avec le photographe artistique Torsten Warmuth. Marion Schmidt-Kumke, la réalisatrice, fait vivre des personnes fictives et le monde fascinant de Pessoa – c’est Pessoassion !


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Photo: Juri Junkov pour Badische Zeitung

Encore un grand évènement que ce Pessoassion. Pour cette création, Marion Schmidt-Kumke avait réuni l'acteur Peter Schröder, le photographe Torsten Warmuth, la musicienne électro Joana Aderi et A Filetta pour une évocation de Fernando Pessoa.

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Après un premier temps d'adaptation (au climat de cette oeuvre et surtout à la langue allemande), j'ai rapidement été fasciné par ce spectacle. Sur la scène, avec pour seul décor les tables et chaises d'un café de Lisbonne où sont installés les chanteurs d'A Filetta, coiffés de chapeaux, et les photos noir et blanc très "impressionnistes" de Torsten Warmuth. Pessoa est incarné par le fantastique Peter Schröder. Ne comprenant que très partiellement le texte compte tenu de mes compétences limitées en allemand, j'ai néanmoins été envoûté par la présence scénique de ce grand acteur.
La partie musicale était assurée conjointement par A Filetta et la jeune chanteuse Joana Aderi, qui utilisait également un clavier électronique. Des bribes de chants connus (L'invitu, 1901, notamment)  alternent avec de nouvelles créations sur des textes de Pessoa. En particulier, un morceau superbe ("Ún nu a sò") sur le texte de "Bureau de Tabac" : "Je ne suis rien / Jamais je ne serai rien / Je ne puis vouloir être rien / Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde".  

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Photos: © Jean-Claude Casanova
Des compositions très novatrices et à la fois familières, "quelque chose entre Médée et le Requiem", nous dira Jean-Claude après le concert. Des moments très traditionnels, évoquant la paghjella, alternant avec des passages d'une grande modernité. On a envie de réentendre au plus vite ces nouveaux thèmes.

Nous avons retrouvé Valérie, Sabine puis l'ensemble du groupe au foyer du Burghof. Et Helmut Bürgel,  Künstlerischer Leiter du Festival (le directeur artistique), nous a tous invités à boire un verre pendant que le groupe prenait une collation bien méritée. Nous avons ainsi pu échanger avec Jean-Luc, Jean, Ceccè, Paul, Jean-Claude, José, Maxime, Valérie et Sabine, ainsi qu'avec Joana Aderi et Marion Schmidt-Kumke.
Les membres d'A Filetta étaient très satisfaits de cette résidence à Lörrach, un peu fatigués par leur programme très chargé (ils reprenaient le lendemain matin à Mulhouse un avion pour Paris avant de prendre un vol pour Hyères pour se produire à Chateauvallon le soir même, avant de revenir à Lörrach le samedi). Une vie de fou, la vie d'artiste !

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Quelques mots sur Joana Aderi : cette belle et sympathique jeune femme d'origine africaine est née à Schaffhouse (Suisse), vit en Norvège et parle de nombreuses langues. 
Elle a appris le piano pendant son adolescence, a chanté dans un groupe de rock mais s'est également beaucoup intéressée à la musique de la Renaissance.

Puis elle a ressenti le besoin impérieux de faire la musique qu’elle entendait en elle.
Depuis lors, elle suit sans compromis sa propre voie musicale. Elle fonde Eiko avec le batteur Patrik Zosso puis Phall Fatale au printemps 2008 avec le batteur Fredy Studer, John Edwards, Joy Frempong et Daniel Sailer.

L'article de la Badische Zeitung ici :

http://www.badische-zeitung.de/kreis-loerrach/das-drama-des-modernen-menschen--17213738.phpl


La traduction :


Le drame de l’homme moderne

Qui était Fernando Pessoa? L'un des principaux écrivains lusophones, voire un des écrivains majeurs de la littérature européenne moderne, un chroniqueur des bouleversements en cours dans la métropole de Lisbonne au début du XXe Siècle, un caméléon littéraire, changeant de peau en permanence pour se fondre dans de nouveaux rôles. Mais quel était le tourment de ce poète dont l’importance a été à peine perçue de son vivant, de ce modeste correspondant de commerce qui affectionnait l’alcool au point de mourir d’une cirrhose du foie en 1935 ? "Pessoassion", production originale du festival Stimmen, braque ses projecteurs sur les profondeurs de cette personnalité ambiguë.

Marion Schmidt-Kumke compose ces traits de lumière avec l'aide de l'Ensemble de chant corse A Filetta, de la musicienne de couleur Joana Aderi, de l'acteur Peter Schröder et de l’utilisation des photographies de Thomas Warmuth. Ce qu’on peut voir sur la scène est une sorte de revue racontant le drame de l'homme moderne : affranchi des contraintes - porteuses de sens - de la société féodale, celui-ci s’empêtre dans la diversité des possibles qu’offre une société plus ouverte - et y échoue. "J'ai besoin de vérité et d'aspirine" revient tel un leitmotiv dans le programme et aussi au début dans les premières séquences. Ainsi est défini l'arc dramatique de la mise en scène.

Pessoa et ses divers alter-ego interprétés par leter Schröder sont ballottés entre le désir de connaissance et la douleur que la connaissance peut déclencher. Ainsi, ils trébuchent de crise en crise, de doute en doute. "Pessoassion" montre le protagoniste dans ses différents personnages, agissant comme une personne indifférente, instable, que la psychanalyse considèrerait comme « borderline ». Comme le sable entre les doigts, la réalité échappe à Pessoa et à ses hétéronymes à travers la tentative de la saisir, dans la mesure où la perception de soi-même se brouille ("Est-ce que j'existe ou peut-être suis-je le rêve d'un autre ?") L'imagination et la réalité se mêlent étroitement ("Je ne sais pas si pour moi la vie et le rêve ne sont pas des choses qui se mélangent.")

Ces personnages oscillent entre des contraires, entre le trop et le trop peu d’exigence ("Je ne sais pas si la vie est trop peu ou trop pour moi "), entre le doute sur soi et la mégalomanie, entre la prétention et l'humilité, entre le choix volontaire ou subi de la marginalité, entre la dépression et le bonheur, entre le souvenir idéalisé et le présent choquant.

Mais ces personnages sont toujours accablés de ces oppositions, et échouent à les intégrer. De même, la reconnaissance du fait que la nature n’est qu’une romantique surface de projection ("Le vent ne raconte que du vent»), est vécue par Pessoa comme un frustrant désenchantement du monde, qui laisse un espace vide. A la fin, il ne reste plus que la fuite dans l’imagination naïve d’un Sauveur. Les deux scènes finales, où les chants d’A Filetta se referment tout d'abord sur Peter Schröder pour ensuite l'avaler tout simplement, mettent en évidence de manière impressionnante l’essence de cet individu passant de l’état de sujet agissant à celui d’objet animé.

Ce permanent auto-déchirement entre l'individu et le monde est complété et approfondi sur le plan photographique. Les photos en noir et blanc de Warmuth, projetées sur l’arrière de la scène, symbolisent de façon maintes fois convaincante la perte de réalité et d'identité - que ce soient les visages fondus, les contours des bus ou des trams de Lisbonne ou l'arrière-plan flou ou encore des vues estompées du café: chaque photo souligne la confusion, l’atmosphère qui dissout les limites.

Le « beat » devient comme un équivalent du « moi » sautillant comme un ballon.

De même, les contributions musicales compriment cette dimension : les chants polyphoniques d’A Filetta se développent progressivement comme la forme musicale des cauchemars de Pessoa; le chant tendre plutôt sphérique de Joana Aderis ouvre le regard vers l'intérieur, dans les régions spirituelles, alors qu’au contraire les beats et samplings électroniques enrichis deviennent comme une contrepartie expressive, produisant un équivalent sonore au « moi » sautillant comme un Punching-Ball.

L'équilibre entre esthétique et provincialisme que les autoproductions du Burghof ont parfois du mal à assurer est parfaitement réussi dans cette production. Cette passion pour Pessoa est prenante et déjà la sélection des textes vaut le détour : on assiste progressivement à un véritable feu d'artifice de la réflexion contemporaine sur soi.

Un immense merci à Ursula Glöckner pour la traduction de ce texte difficile de la Badische Zeitung.

Vendredi 17 juillet, Chateauvallon

Malgré le mistral très violent, le spectacle  a bien pu  avoir lieu. Des photos et des extraits vidéo ici :

http://www.flickr.com/photos/pirlouiiiit/sets/72157621608590728/

Samedi 18 juillet, Lörrach, Stimmen Festival
HOURIA AICHI / A FILETTA & DANYEL WARO


  stimmen

Autour de l'univers acoustique crée par Grégory Dargent, associant anciens et modernes à travers le traitement d'archives sonores, la dynamique du rock, du jazz, des musiques méditerranéennes, autant de styles maîtrisés par les jeunes musiciens de l'Hijâz'Car, la chanteuse célèbre, Houria Aïchi, l'universalité des règles de la chevalerie, de la bravoure, de l'amour, prônées par ces princes cavaliers, les Rayan el khil qui ont marqué son enfance. Danyèl Waro est un musicien, chanteur, poète de l'île de La Réunion. Il est l’un des principaux acteurs de la renaissance du Maloya (style musical aux origines africaines, malgache et indienne). Par sa musique, il sait faire prendre conscience à de nombreux Réunionnais (égarés dans les méandres du jazz, du zouk ou du reggae) de l'importance de leur patrimoine culturel...


L'article de la Badische Zeitung, en version originale pour le moment.

Ergreifend und zerschellend

houria aichi
Houria Aïchi -  © David-Wenk   pour Badische Zeitung

Sonnenschein in den Abendstunden, am Eingang des Rosenfelsparks keine kostenlosen Regencapes, es braucht nicht viel, um einen Konzertabend dieser Tage zu genießen. Houria Aïchi sorgt für eine außergewöhnliche Begegnung, der Tradition der Berbergesängen hat sich die algerische Sängerin mit ihrer Begleitband aus Straßburg verschrieben, ohne in der Tradition verhaftet zu bleiben. Französisch sei ihre zweite Sprache, erzählt sie, alle Stücke haben französische Titel, doch gesungen werden sie in ihrer Sprache. Die Reiter von Les Aures heißt das Programm.

Dort in Les Aures in Algerien ist sie aufgewachsen, bevor sie nach Frankreich kam. Und sie beschwört mit ihren Liedern die Lebensweise dieser Region. Da ist diese außergewöhnliche Art des Singens, ihre Stimme angesiedelt zwischen nasalem Gesang und der Kopfstimme, die befremdlich und faszinierend zugleich ist. Die einnimmt für diese Frau, die ihrer Tradition Respekt zollt, sie weiterleben lässt in ihren Liedern. Zu Träumen werden sie dadurch, zu Sehnsuchtsgesängen, die ihre Zeit trotzdem nicht verleugnen. Auch der Band ist dies zu verdanken, die die nordafrikanische Musik zeitgenössisch aufbricht: Da galoppieren plötzlich Pferde durch die Stücke, der Rhythmus wird hart und treibend, hat nichts mehr gemein mit dem traditionellen Gesang und dessen verbindender Melodik.

Allen voran ist dies Jean Louis Marchand an der Bass-Klarinette. Wenn Houria Aïchi in ihren Liedern die Träume von Wind, Weite und der Liebe ausmacht, sind Marchands Improvisation zeitgemäße Antworten auf die archaischen Bilder. Da wird auf einer Milchkanne getrommelt und eine Kallebasse zum Saiteninstrument verwandelt. Da findet selbst das Banjo Eingang in die orientalische Musik und es klingt, als gehöre es dazu. Nie fremd. Und Houria Aïchi selbst ist sich ihrer Rolle als Botschafterin ihrer Musik bewusst, sie präsentiert sie, sie zitiert sie, ebenso andere Elemente der nordafrikanischen Kultur, wie den Tanz, doch immer sind es Zitate, Elemente einer anderen Kultur, aus der sie entstammt, die aber nur einen Teil ihrer Welt ausmacht.

Waro
© David-Wenk  pour Badische Zeitung


A Filetta zollen mit ihrem Gesang den Traditionen Korsikas Respekt. Strenge trifft auf Anarchie, bei diesem dritten Konzert der diesjährigen "Artists in residence". Der Anarchist ist Danyel Waro, von La Réunion, dieser französischen Insel im indischen Ozean. Seine Musik ist die Musik der Arbeiter auf den Zuckerrohrfeldern der Insel. Als gäbe er den Takt der Arbeit vor, als wolle er Ermüdung entgegenwirken, peitschen seine Lieder im stetigen Rhythmus voran. Da raubt es diesem Hexer fast die Stimme, so rau, so ungeschliffen sind seine Stücke, er findet sie wieder und verliert sie wieder. Diese Stücke leben aus ihrer Darbietung. Er begleitet sich auf der Kajamb einen mit Samen gefüllten Holzbehälter, auch seine Band sind Percussionisten, kein Melodieinstrument; Melodisches schafft alleine Danyel Waro mit der Stimme. Wenn die differenzierten Stimmen von A Filetta dazutreten, entsteht ein Klang voller widersprüchlicher Spannung. Eine Spannung zu Lasten Danyel Waros, die Urkraft seiner Stimme prallt am Wohlklang der polyphonen Sänger ab, seine extrovertierte Darbietung zerschellt an der Präsenz der Korsen. Dabei ist ihre Präsenz allein dem Gesang geschuldet.

Waro AF
© David-Wenk  pour Badische Zeitung
jean & JC
© David-Wenk  pour Badische Zeitung

Fusion des îles.


Tous les trois: Laurent, Suzan et notre fils Julien, nous avons assisté au concert d'A Filetta à Lörrach, en Allemagne.
Ils se produisaient ensemble avec Danyel Waro pendant le festival Stimmen qui est organisé chaque année à Lörrach. Ce n'était pas leur première représentation cette année pendant le festival. Ils s'étaient déjà produits avec Sidi Larbi Cherkaoui dans Apocrifu, et aussi à l'occasion d'une soirée spéciale dédiée au poète Pessoa, Pessoassion, à laquelle A Filetta a contribué.

Enfin, 18 juillet Danyel Waro & A Filetta, dans le Rosenfelspark.

Il pleut toute la journée à Lörrach et nous avons acheté un parapluie pour ce soir, nous supposons que le concert serait déplacé dans une salle si les conditions météorologiques restaient aussi mauvaises, mais après nous être renseignés, le concert se déroulera en plein air, des ponchos seront distribués…

Quand il est enfin l'heure et que nous nous trouvons dans la file pour entrer dans le parc, le soleil se met à rayonner.
Nous attendons patiemment jusqu'à ce que nous puissions entrer et nous réserver une place au premier rang, c'est boueux mais cela ne fait rien, le temps est sec et la soirée peut commencer.

Devant le podium se trouvent beaucoup de rangées de chaises et il y a diverses tentes aménagées, quelques unes comme restaurants et d'autres comme bars. Le public est varié et il est amusant de «deviner» qui est venu pour qui. Avant qu'A Filetta et Danyel Waro ne commencent, Houria Aichi, une chanteuse Algérienne, se produit accompagnée de 5 musiciens Français. Houria Aichi est une  charmante dame qui chante avec cœur et âme, et bien que je ne parle pas sa langue l'émotion qu'elle donne se fait ressentir. Les musiciens jouent sur des instruments traditionnels mais aussi sur un pot à lait et un saxophone, cela sonne de temps à autre un peu jazzy.


Elle nous a réchauffé, et après sa représentation c'est le tour de Danyel et d'A Filetta.

L'apparition de Danyel mérite d'être nommée: dans une longue tunique blanche, un jean de couleur claire et ses cheveux clairs longs et ondulés il se démarque de ses 4 percussionnistes qui l'accompagnent toujours. Danyel chante en Créole, et là aussi il est possible de ressentir les émotions sans pour autant le comprendre…

Ses mouvements spéciaux au rythme de la musique font que l'on ne cesse de le regarder, le kayanm bouge constamment entre ses mains et rend un son spécifique.


A Filetta apparaît, les 7 hommes, tout de noir vêtus , commencent avec L'Invitu, cela commence doucement mais petit à petit les percussionnistes se mettent à les accompagner, c'est spécial d'entendre cette chanson avec tambours et kayanm, Danyel chante finalement avec eux et cela donne du mouvement à l'ensemble.

Après qu'A Filetta ait chanté Paghjella di l'Impiccati, Danyel enchaîne, à un certain moment, il raconte son histoire, et bien que je ne puisse suivre les textes, il est évident qu'il s'agit d'une histoire prenante, et aussi triste. A Filetta et Danyel enchaînent l'un derrière l'autre, et de cette façon les histoires de ces 2 îles, Corse et Réunion, se complètent.

La fête musicale continue, parfois Danyel chante seul, parfois A Filetta, mais le plus souvent ils chantent ensemble et il est délicieux de voir à quel point ils y prennent du plaisir.

Notre fils savoure énormément son premier concert (il a 5 ans) et avec les chansons rapides il se met en mouvement avec son bâton de pluie.

Il semble que le rythme ne cesse de s'accroître, le public ne peut être arrêté, on danse sur les côtés des rangées de chaises. La scène s'embrase, A Filetta s'embrase.
Entretemps il fait complètement noir et cela nous fait penser aux Rencontres de septembre dernier où A Filetta se produisait pour la première fois avec Danyel Waro, aussi en plein air, dans le noir, mais cette fois-ci avec moins de vent. Bien que nous l'ayons déjà vu, c'est une fête d'y assister, les hommes sur le podium ont beaucoup de plaisir, c'est vraiment très agréable de pouvoir en faire partie.

Après le premier rappel, il semble que les artistes quittent la scène, mais c'est comme si Danyel voulait que la fête continue encore et à nous maladé est chanté, tout le monde sur le podium est nommé et tout le monde danse devant sa chaise.

Julien secoue son bâton de pluie comme un fou et nous dansons en rythme avec plaisir.

Mais hélas ce rappel connaît aussi une fin, tous les chanteurs et musiciens s'embrassent, cela renforce l'idée d'amitié et de fraternité, le public exulte alors que les instruments sont débarrassés.

Quel concert merveilleux, Danyel prend le soin de discuter avec ses fans, il est évident qu'il a beaucoup de fans, nous parlons brièvement aussi avec lui, et il nous reconnaît des Rencontres..
Il a vu Julien danser avec son bâton de pluie et lui en fait le compliment.

Après avoir fait la bise à tous les hommes et à Valérie nous rentrons à l'hôtel en chantant "Adekalom, adekalom, adekalom paye pas", à 00H30 nous nous mettons au lit, fatigués mais avec de merveilleuses sensations !


18 Juillet 2009
© Suzan Lohez

Toutes les photos ici :

http://www.flickr.com/photos/tra-noi/sets/72157621763226064/show/

Vendredi 24 juillet, Langon, Nuits Atypiques


Un extrait vidéo du concert avec Danyèl Waro dans le cadre des Nuits Atypiques :



Vendredi 14 août, Guîtres


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Il avait été annoncé comme l'un des plus grands concerts de la saison musicale de l'abbatiale. Vendredi soir, les voix corses d'A Filetta ont envoûté un public qui avait rempli l'abbatiale à son comble. Il n'y avait plus de chaise pour s'asseoir, les derniers arrivés ont pris place sur les marches d'escalier en guise de gradin.

Les auditeurs sont tombés sous le charme de ce groupe de sept chanteurs dès le début. Ils ont été pris à la gorge par ces chants profonds qui ont été à la fois âpres ou doux, violents ou tendres, criés ou murmurés, souvent mélancoliques, mais pas tristes. Dans tous les cas, ils n'ont pas manqué de soulever l'émotion des auditeurs qui sont restés sans souffle et qui ont écouté pendant près d'une heure et demie dans un silence de plomb.

Du fond de la terre

Et puis la voix étonnante de Jean-Claude Acquaviva, tour à tour caressante et dure, son visage déformé par la passion qui venait du fond de la terre. Ce qui fait sans aucun doute la magie d'A Filetta (qui veut dire fougère en corse), c'est sa capacité à transmettre quelque chose de fort et le public ne s'y est pas trompé.

Auteur : Jean Gaury pour Sud-Ouest

Mercredi 19 août, Rencontres de Calenzana


calenzana

Mercredi 26 août, Helsinki
A Filetta / Springpurée Band


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© Wilfried Desveaux

Kuusihenkinen A Filetta ylistää kotisaartaan Korsikaa. Jo kolmenkymmenen vuoden ajan a cappella -yhtye on yhdistellyt iholle tulevissa harmonioissaan globaaleja rytmejä, liturgista veisuuta ja perinteistä madrigaalia.

Alkuillan täyttää pohjois-savolaisten takametsien kumu ja urbaanien katujen hämy.

"Imagine a cross between Gregorian chants, Le Mystère des Voix Bulgares and Bobby McFerrin's multitracked vocal improvisations, and you might approximate the haunting sound of the seven-piece Corsican male vocal group A Filetta."
Songlines 3/2009

A Filetta:

Jean-Claude Acquaviva, Jean-Luc Geronimi, José Filippi, Jean Sicurani, Maxime Vuillamier ja Ceccè Acquaviva, laulu

Stringpurée Band:
Senni Eskelinen, sähkökantele
Niko Votkin, rummut
Kalle Ylitalo, basso

Stringpurée Band aloittaa kello 19.00. A Filetta nousee lavalle noin kello 20.15. Tapahtumassa numeroidut istumapaikat.

Kuva: Christopher Gueguen


Vendredi 25 et samedi 26 septembre : APOCRIFU à Paris

>* Ensemble vocal A Filetta
* Sidi Larbi Cherkaoui : danse, chorégraphie
* Dimitri Jourde : danse
* Yasuyuki Shuto : danse
* Herman Sorgeloos : scénographie
* Dries Van Noten : costumes
* Luc Schaltin : lumières
apocrifu

apocrifu






Un compte-rendu sur le blog siteculturel :

http://bladsurb.blogspot.com/2009/09/sidi-larbi-cherkaoui-apocrifu-cite-de.php

La grande salle de la Cité ne convient pas vraiment à un spectacle chorégraphique. Une bonne partie des gradins latéraux ne pourra pas voir l'intégralité de la salle, et le parterrene pourra pas bien voir ce qui se passe au sol ; cela limite grandement le pourcentage des gens ayant une vue totale du spectacle !
C'est du Sidi Larbi Cherkaoui en petit format, puisqu'accompagné de deux danseurs seulement, mais quand même : décor important avec deux étages, beaucoup de livres un peu partout, et un grand escalier ; l'ensemble vocal de chanteurs corses "A Filetta" présent et s'y baladant ; et l'habituelle ambition de propos du chorégraphe.
Il s'agit de parler des 3 religions du Livre, ou plutôt des Livres qui ont donné naissance aux religions. Une des meilleurs scènes de la soirée sera celle où les trois danseurs entremêlent leurs mains leurs bras et leurs regards à porter trois livres que l'on devine être Torah Bible et Coran, les portant, les échangeant, se frappant le visage avec, dans une sarabande rapide et virtuose. Suivra une séance explicative où le chorégraphe explique que des morceaux de textes ont été copiés collés d'un livre à l'autre, ce qui laisserait croire que ce n'est pas Dieu qui les aurait écrit, mais les hommes. Stupéfiante révélation, ma foi ...
La danse est comme d'habitude splendide, spectaculaire et généreuse. Dimitri Jourde, venu du cirque, apporte sa tonicité sauvage et ses techniques à ras du sol, Yasuyuki Shuto, venu du Tokyo Ballet et spécialiste de Béjart, apporte sa discipline classique et ses techniques de saut.
Les aspects "cross-culturels" ne sont pas tous réussis. Le port de grelot aux chevilles des trois danseurs, à la manière de la danse indienne, est carrément raté, par manque de maitrise, cela n'apporte que du bruit rapidement énervant ; peut-être est-ce exprès, puisque ce bruit évoque des chaines, dont ils finissent par se débarrasser ?
La marionnette Bunraku est plus intéressante, qui à un moment se révolte contre ses trois manipulateurs et les rejette violemment, pour finir libre et du coup s'effondrer ... A chacun d'interpréter ...
A un moment apparaissent des épées, mais je n'ai pas bien compris ce que cela voulait signifier, j'avais déjà décroché depuis un petit moment.
La musique vocale de "A Filetta", six hommes autour du leader Jean-Claude Acquaviva, s'est dégagée de la seule Corse pour se nourrir de nombreuses racines mystiques méditerranéennes

Vendredi 2 et samedi 3 octobre : APOCRIFU à Anvers


singel
© Ursula Glöckner
Lire davantage d'informations sur Apocrifu en page "Danse"

Tournée au Brésil


saopaulo
A Filetta / Photo: LPLT

À VOIR, À FAIRE - Le groupe polyphonique Corse* se produira le 6 novembre au SESC Carmo à 18 h 30 et le dimanche 8 novembre  à la Igreja da Boa Morte da Virgem Maria. Les polyphonies d'A Filetta sont des chants sacrés et profanes apparus vers le XVIII ème siècle, dont l’héritage renvoie à la tradition Corse. Apres ou doux, violents ou tendres, criés ou murmurés, les chants sont souvent mélancoliques. Ils évoquent le quotidien des bergers et des villageois quand ils ne s'inspirent pas de textes littéraires classiques. L’émotion de ceux qui les écoutent est toujours intense, qu'ils soient de Corse ou d'ailleurs. A Filetta  prône l’ouverture vers l'autre tout en conservant la spécificité du langage vocal insulaire.Le groupe fête cette année ses 30 ans d'existence et leur première tournée au Brésil. À l'image de la fougère qu'ils ont choisie comme emblème, ils se tournent vers le soleil et démontrent que le chant, quelque soit son origine, unit les hommes. "On peut dire que les polyphonies décrivent la Corse, son paysage et sa culture peut-être mieux que ne le ferait un texte".** Joseph Sivieri (www.lepetitjournal.com – São Paulo) Jeudi 5 novembre 2009

*Le groupe est composé de : Jean-Claude Acquaviva, Paul Giansily, Jean-Luc Geronimi, José Filippi, Jean Sicurani, Maxime Vuillamier et Ceccè Acquaviva

**Benedetti  Sarocchi 


belo horizonte
Source : "Le Monde" du 23 novembre 2009

L'année de la France au Brésil a été "un axe de résistance pour la diversité"

Extrait : "500 projets ont été montés dans 80 villes, dont 14 villes de plus de 1 million d'habitants. Avec du flou et des réussites, des classiques - Matisse à la Pinacothèque de Sao Paulo - et de l'insolite - les polyphonies corses d'A Filetta en tournée dans les églises baroques du Minas Gerais."

Vendredi 13 et dimanche 15 novembre : Festival AFRICOLOR


africolor



Africolor et les Rencontres Polyphoniques de Calvi ont fêté leur 20ème édition en toute complicité avec le rapprochement de deux chanteurs exemplaires : le Réunionnais Danyel Waro et le Corse Jean-Claude Acquaviva. Les deux artistes se connaissent et se ressemblent : aussi coriaces l'un que l'autre, aussi viscéralement attachés à leur île. Deux « résistants », deux poètes.

Sous les étoiles, comme posée sur les vagues, cette combinaison de voix, de chœurs et de tambours est un petit miracle.
FX Gomez, Libération Des photos du concert d'Epinay sur le site des Réunionnais du monde :
http://www.reunionnaisdumonde.com/spip.php?article1934

waro

Critique
Africolor, le choc des univers
LE MONDE | 11.11.09 | 16h29  •  Mis à jour le 11.11.09 | 16h29

La concentration recueillie des chanteurs de polyphonies corses, immobiles, la main sur l'oreille et le feu roulant des percussions, la transe du maloya réunionnais, chanté par un ébouriffé agité, ensemble sur une même scène. Pour son vingtième anniversaire, le festival Africolor (25 concerts en Seine-Saint-Denis, à deux exceptions près, du 13 novembre au 20 décembre) a choisi d'ouvrir les cérémonies en mariant les contraires.

Le choeur polyphonique de Calvi A Filetta et Danyel Waro, l'ambassadeur flamboyant du maloya, l'identité musicale créole de la Réunion, née du chant des anciens esclaves, portent en effet des traditions n'ayant pas grand-chose à voir ensemble.

Créé en 1978, A Filetta s'est d'abord inscrit dans le sillage du groupe Canta u Populu Corsu, fer de lance du mouvement de prise de conscience politique et culturelle, de réappropriation de la mémoire qui se développe en Corse au cours des années 1970. A la fin de la décennie suivante, "nous avons commencé à beaucoup tourner, à rencontrer des gens", raconte Jean-Claude Acquaviva, porte-parole d'A Filetta.

Né dans une famille de petits planteurs, Danyel Waro a fait du maloya, longtemps interdit par les autorités françaises pour cause de paroles "indisciplinées ", sa raison de chanter, son combat. Mais lui aussi s'est ouvert, au fil du temps, à d'autres formes artistiques.

Le résultat de ce mélange inattendu fut présenté la première fois en 2008 aux rencontres de chants polyphoniques de Calvi, créées par A Filetta. "Quand nous y avons rencontré Danyel Waro, cinq ans plus tôt, le personnage, son charisme, son discours sur l'identité, ce qu'il appelle sa "batarsité", nous ont impressionnés, se souvient Jean-Claude Acquaviva. Waro est un militant de sa culture mais en même temps quelqu'un de très ouvert sur l extérieur." Encore fallait-il trouver un terrain commun. Car une rencontre musicale n'aboutit pas si elle est juste le fantasme d'un producteur ou directeur de festival. Pour Acquaviva, celle-ci ne prend de sens que motivée par le désir de "travailler avec quelqu'un qui nous a dit quelque chose sur le plan humain". Et musicalement ? "Nous les amenons à bouger un peu avec nos rythmes, dit en souriant Danyel Waro, mais au-delà de la musique, du chant, nous partageons l'essentiel. Des idées communes sur le plan éthique, philosophique et poétique."

Un manifeste, en somme, à rebours des angoisses identitaires de toute sorte. "C'est de la rencontre que naissent un questionnement et la connaissance de soi", renchérit Philippe Conrath, créateur d'Africolor en 1989. C'est donc vers ces curieux face-à-face que cet ancien journaliste à Libération et créateur du label discographique Cobalt, engagé pour la libre circulation des artistes, membre du réseau Zone franche, qui fédère des professionnels des musiques du monde, a tourné cette 21e édition. S'il ne renonce pas à sa mission de découvreur, amenant jusqu'en Seine-Saint-Denis des talents du continent africain (cette année, Kaba-Kô, la formation du balafoniste burkinabé Moussa Héma), ce festival multiplie les occasions de dialogue inédit entre des artistes. Il propose ainsi, entre autres singularités, une création entre un ensemble contemporain (Ars Nova) et six artistes burkinabés, sur une partition écrite par le clarinettiste de jazz Sylvain Kassap. Ces "remue-ménage sonores", comme les appelle le directeur d'Africolor, révèlent l'existence d'une tendance musicale de plus en plus évidente depuis quelques années. Des artistes "cultivés et très avertis aiment passionnément partir en quête d'aventures musicales", poursuit Philippe Conrath. Au risque de déboucher sur des impasses.

"Tous les mariages arrangés pourraient, et devraient être évités !", sourit le vibraphoniste David Neerman. Il sera pourtant à l'affiche, dès le premier week-end, au côté du joueur de balafon - instrument fait de lames de bois posées en clavier sur des calebasses - Lansiné Kouyaté, pour des noces que l'on sait fructueuses. Lansiné Kouyaté et Neerman croisent avec maestria le jazz et la musique mandingue. Ils y inventent une langue commune, une nouvelle esthétique. La finalité de beaucoup de musiciens.

Danyel Waro et A Filetta, le 13 novembre (20 h 30) à Epinay-sur-Seine (93), Espace Lumière, et le 15 (17 heures) à Bonneuil-sur-Marne (78), salle Gérard-Philipe.
Kouyaté-Neerman, le 14 novembre (20 h 30) à Sevran (93), salle des fêtes (seconde partie : Kaba-Kô).
Sur Internet : www.africolor.com.

Patrick Labesse
Article paru dans l'édition du 12.11.09

Lire aussi l'article sur Africolor dans le Journal du Dimanche.

Quelques images prises à Bonneuil le 15 novembre :

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© Jean-Claude Casanova

Lundi 23 novembre, Pordenone (It)  
Festival Internazionale Musica Sacra
XVIII edizione con gli incontri di culture religiose

pordenone
Lunedì 23 novembre 2009
ore 20.45

Duomo Concattedrale di San Marco

A FILETTA
Les voix corses
Musiche della tradizione spirituale corsa

A Filetta canta la tradizione più profonda della polifonia corsa, canta la propria terra e il suo fascino ancestrale con le suggestioni emozionanti di un’arte vocale che rimane ancora un segreto.

Ingresso gratuito

1er au 6 décembre 2009 : Tournée dans les pays baltes


Vokaalansambel A FILETTA (Korsika)

A Filetta on sündinud kirest laulmise ja Korsika järele. Nende müstiline mõju seisneb ansambli vokaalses tundlikkuses ja emotsionaalsuses. Nende kontsert ei jäta kedagi külmaks, see on maagiline ja müstiline kogemus, mis jääb meelde alatiseks. 1978 a loodud mainekas meeste lauluansambel Korsikalt laulab rahvalaule ja vaimulikke hümne, originaalkompositsioone, teeb koostööd teatritega, neile on omistatud arvukalt autasusid, mh ka Kuldne CD ja César auhind edukate filmimuusikasalvestuste eest.

Ma 1 Tallinn (Estonie) St John's Church
Me 2 Pärnu (Estonie) Concert Hall
Je 3 Tartu (Estonie) Vanemuine Concert Hall
Ve 4 Valmiera (Lettonie) Centre Culturel
Di 6 Riga (Lettonie) La Grande Guilde
Ma 8 Minsk (Biélorussie), Philarmonie
Me 9 Polotsk (Biélorussie), cathédrale Sainte Sophie

 



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A Filetta


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